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"Dans les annales"

Eurosport
ParEurosport

Publié 10/01/2010 à 19:29 GMT+1

S'il n'en a pas eu conscience dans le feu de l'action, Julien Lizeroux sent bien, avec un peu de recul, que sa seconde manche dans le slalom d'Adelboden a constitué un moment épique. 12e sur le premier tracé, le Français a ensuite skié sur un nuage pour s'adjuger sa première victoire de la saison.

2010 Adelboden Julien Lizeroux

Crédit: AFP

Julien LIZEROUX, Avez-vous senti que vous alliez très, très vite en seconde manche?
J.L. : Pas du tout. Quand j'étais dedans, je ne pouvais pas dire si j'allais vite ou pas. Mais d'après le regard de tout le monde, que ce soient les entraîneurs ou les skieurs, je crois que cette manche va peut-être rester dans les annales. Elle m'a permis de gagner, c'est le principal.
Avez-vous l'impression d'avoir démontré que le slalom se joue en deux manches?
J.L. : Ce sont les faits, il y a deux manches. Et aujourd'hui après la première, je me suis dit heureusement. C'est mon tempérament qui parle, qui fait aussi parfois la différence comme aujourd'hui. J'ai beau avoir pris deux secondes sur le dernier temps intermédiaire dans le premier tracé, je me suis montré à moi, mais aussi à tout le monde, qu'il était possible de revenir. Ce sont des sentiments assez exceptionnels à vivre. Je crois que je n'avais jamais été aussi nerveux en bas.
Quand avez-vous commencé à y croire?
J.L. : Tout le monde venait me dire "ça va peut-être être bon". Et les autres skieurs passaient derrière, l'un après l'autre. C'est après que l'on se rend compte qu'on a fait un grand coup. A l'image de Kitzbühel l'année dernière, où j'avais déjà fait une grosse faute lors de la première manche, ce n'est pas grave, je me remets en selle et puis on repart au combat lors de la deuxième. Aujourd'hui, c'était difficile en raison du peu de visibilité en seconde manche. Moi, je ne me suis pas posé de question: léger sur les skis, cela va vite. De voir ses entraîneurs arriver avec les larmes aux yeux, cela fait du bien. Ma famille, plein d'amis étaient venus me voir.
Vous êtes très régulier cette saison, avec une 7e place en guise de plus mauvais résultat...
J.L. : Même en une dizaine de slaloms, je pense. En fait, depuis Kitzbühel (25 janvier 2008) il n'y a qu'à Schladming où je suis sorti. C'est aussi pour cela que j'arrive à être devant. J'ai une grosse constance. Malgré mes petites fautes, je suis toujours dans le coup. Quand on est premier, troisième, cinquième, cela se joue à rien parfois, une simple petite erreur de timing. Je sais maintenant que quand je fais des manches avec une grosse faute, je ne suis pas loin des dix premiers. C'est important pour la suite: je peux donc prendre un peu moins de risque et skier plus relâché... Je m'économise physiquement et le gain est meilleur. Il faut juste être scientifique!
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