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Dénériaz fait un break

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ParEurosport

Publié 30/12/2006 à 11:45 GMT+1

Genou douloureux, moral en berne, orgueil blessé, le champion olympique de descente Antoine Dénériaz a choisi vendredi à Bormio de faire une pause de trois semaines pour oublier son décevant début de saison dans la Coupe du monde.

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Crédit: Eurosport

L'idée avait été évoquée dès jeudi après la première descente, dont le chef de file du ski tricolore s'était classé 40e, à près de trois secondes de l'Autrichien Michael Walchhofer. "On se disait que couper pendant quelques jours serait une bonne solution: au réveil vendredi on a décidé que cela n'avait aucun sens pour Antoine de faire la deuxième descente et qu'il fallait lui donner du temps pour se soigner et refaire le plein de confiance", raconte Gilles Brenier, le directeur sportif de l'équipe de France masculine.
Pour l'encadrement français, Dénériaz ressent une douleur physique lancinante: "Il a fait une arthroscopie du genou droit cet été et lorsqu'il a déchaussé dans la descente de Val Gardena, sa jambe est partie en torsion, compressant le genou: c'est une inflammation mais cela le gêne depuis un moment sans qu'il le dise", assure le patron du ski français. "Il va faire des soins, il va faire l'impasse sur la descente de Wengen et se reposer pour aborder la descente de Chamonix (le 20 janvier) en pleine confiance" , espère Gilles Brenier.
Malmené
Mais le mal dont souffre vraiment le Haut-Savoyard semble surtout moral: cette saison, il n'a pas marqué le moindre point en Coupe du monde de descente et s'est fait malmené sur des tracés physiques et exposés comme la Stelvio de Bormio. "Sur une moitié de course, il est parmi les meilleurs et après il lâche, c'est bien qu'il a un truc qui le gêne", reconnaît Gilles Brenier.
La veille, Dénériaz était apparu désemparé, éprouvé moralement par sa série de contre-performances dans "sa" discipline (37e à Lake Louise, 51e à Beaver Creek, abandon à Val Gardena, 40e à Bormio), sans doute encore perturbé par sa lourde et spectaculaire chute lors de la finale de le Coupe du monde à Aare (Suède), en mars. "Cela ne va pas du tout, je skie mal, je ne me fais pas plaisir: je traîne un gros frein à main derrière moi et je n'arrive pas à m'en débarrasser", regrettait-il.
Se vider la tête
Pour repartir de l'avant, Dénériaz, vainqueur de trois descentes sur le circuit mondial, "va se vider la tête" en faisant des soins, du ski et se préparer physiquement et moralement dans un endroit encore à déterminer, explique Gilles Brenier. "Je ne suis pas inquiet: quand on voit comme il a préparé les jeux Olympiques de Turin, il faut lui faire confiance, il se connaît bien", martèle le directeur sportif qui veut aborder les courses les unes après les autres. "D'abord Chamonix, puis Kitzbühel et après Aare pour les championnats du monde, la saison n'est pas finie", espère-t-il.
La crise de confiance de son leader est d'autant plus visible que l'équipe de France déçoit en descente: Yannick Bertrand, 23e de la seconde descente de Bormio, à 1 sec 43/100 de l'Autrichien Michael Walchhofer, a été le meilleur représentant tricolore vendredi. Deux autres Français ont terminé dans le top 30: Pierre-Emmanuel Dalcin a terminé à la 25e place et Marc Bottollier-Lasquin au 29e rang. Onzième la veille, le Haut-Savoyard de 27 ans, de retour de blessure, est la seule satisfaction de la semaine lombarde du camp français.
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