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FIFA 16, superstition, U2, Chamonix, melting pot: Les 6 choses à savoir sur Blaise Giezendanner

François-Xavier Rallet

Mis à jour 20/02/2016 à 14:49 GMT+1

COUPE DU MONDE – A l’instar de Guillermo Fayed, Blaize Giezendanner est un pur Chamoniard. Ce week-end, les attentions se porteront sur le skieur de 24 ans, récent 8e du Super-G de Jeongseon début février, meilleur temps de la descente du combiné vendredi et 9e de la descente de Chamonix, samedi.

Blaise Giezendanner à Chamonix

Crédit: Zoom

Un parcours atypique

Sur le circuit depuis 2013, Blaise Giezendanner (prononcez-le "Gui-zène-da-nère" ) n’a pas suivi le cursus habituel. Le skieur intègre le Pôle France d’Albertville en deuxième année. Tout ne se passe pas comme il le souhaite : "J’étais moyennement bon quand j’étais jeune." Et en 2011, c’est le coup de massue. Avant ses 20 ans, et après un bac ES, Giezendanner est renvoyé des groupes régionaux du comité Mont-Blanc. Doit-il poursuivre dans cette voie ? Doit-il arrêter ? Et si oui, pour faire quoi ? La question se pose. Ses parents l’encouragent à continuer.
Son club des sports de Chamonix va l’empêcher de cogiter trop longtemps. Pendant un an, un coach personnel est mis à sa disposition. Au sein de cette structure façonnée pour lui, le duo fonctionne tellement bien qu’il fait vite son retour dans le giron fédéral et intègre l’équipe de France dès l’année suivante. L’histoire peut continuer.

Un premier top 10 en carrière

Ses débuts chez les pros remontent à Garmisch-Partenkirchen il y a trois ans, "même si j’avais fait les entraînements à Bormio deux mois plus tôt". En Italie, Giezendanner se prend "une première claque dans la gueule". "Je pensais que c’était une marche supplémentaire dans ma progression, se souvient-il, mais en fait, c’était 4 marches d’un coup. C’était impressionnant."
Ce combiné de Chamonix, vendredi, est son 19e départ en Coupe du monde. Le premier dans la discipline. Les 18 autres l’ont été en vitesse : 14 en descente et 4 en Super-G. C’est d’ailleurs dans cette dernière spécialité que le Français de 24 ans a connu son meilleur résultat en carrière. En Corée du Sud, à Jeongseon, début février, le Chamoniard a accroché son premier top 10 (8e). "C’était une belle surprise car je m’attendais à sortir un premier gros résultat plutôt en descente", s’étonne-t-il.
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Blaise Giezendanner, 8e du Super-G de Jeongseon

Crédit: AFP

Régulier dans la discipline reine cet hiver, il a terminé 6 fois (sur 7) dans les points. Et à Kitzbühel ? Dossard 37, il n’a pas eu la chance de descendre la Streif. A cause des chutes de Streitberger, mais surtout de Svindal et Reichelt, seuls les 30 premiers skieurs ont été autorisés à s’élancer. "J’étais dégoûté… mais ce n’est pas à moi, 50e descendeur mondial, de dire à la FIS si ses décisions sont bonnes ou pas", juge-t-il.

Guillermo Fayed, son protecteur

Guillermo Fayed et Blaise Giezendanner sont tous les deux de Chamonix. Le duo se connaît depuis une dizaine d’années. "’Gus’ a l’âge de mon grand frère, il a joué au hockey-sur-glace avec mon frangin. Il m’a toujours soutenu, m’a permis de me faire ma place en équipe de France, de m’intégrer. Je lui dois beaucoup". Il lui doit aussi son premier départ en Coupe du monde. A Garmisch-Partenkirchen, Fayed a le moral dans les chaussettes. Et le dos amoché. Et c’est Giezendanner qui récupère le précieux sésame des mains de son coach de l’époque, Christophe Saioni. "Guillermo était déçu pour lui, mais très heureux pour moi."
Sur le circuit, les deux hommes ne partagent pas la même chambre. Mais se retrouvent régulièrement pour déjeuner au Möo bar, leur QG à Chamonix.
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Blaise Giezendanner et Guillermo Fayed

Crédit: Zoom

Golf, moto, football, superstition…

Quand il ne skie pas, Giezendanner passe du temps chez lui. Avec sa copine et son chien. "Après le ski, je ne sais pas ce que je veux faire. Je sais juste que j’aimerais construire une famille", dit-il simplement. Quand il n’est pas sur un green de golf ou sur une planche de surf, il s’adonne à la moto, une de ses passions. Le Français, ancien hockeyeur, aime bien le football aussi : "Je suis un peu chauvin, j’aime bien l’ETG (Evian Thonon Gaillard), mais c’est un peu la misère en ce moment. Sinon, j’aime bien Lyon, car ce n’est pas loin de chez nous."
A l’époque des Mondiaux universitaires 2013, où il décroche l’or en Super-G et l’argent en descente, le skieur devient superstitieux. "J’en étais arrivé à avoir un caleçon fétiche, rigole-t-il. Mais je ne l’ai plus, car il n’a plus marché pendant un moment." Aujourd’hui, le skieur reconnaît s’être installé dans une certaine routine. "Quand je suis vite à l’entraînement, j’ai tendance à reproduire les mêmes choses le jour de la course : je mange et je bois la même chose, je prends les mêmes chemins." Avant le départ, il a aussi un petit rituel : "Quand je chausse mes skis, je tape mes chaussures, je checke mon technicien. Si je ne fais pas ça, j’ai l’impression de ne pas pouvoir skier."

… melting pot…

Giezendanner possède trois passeports. Un français, un suisse et un britannique. Le père, assureur, est originaire de Suisse alémanique, vers Saint-Gall. Sa mère, juriste, est londonienne. "Je parle anglais plutôt bien. Mais pas allemand. Pourtant, ça serait pratique dans notre sport."

… mais aussi U2 et FIFA 16

La musique et le rock alternatif font partie de sa vie aussi. Le skieur a joué de la batterie dans un groupe il y a quelques années. Grand fan de Bono et du groupe irlandais U2, Giezendanner a aussi une chanson fétiche : With or Without You. "L’an dernier, je suis allé les voir à Barcelone. J’étais dans la fosse, c’était incroyable."
Ce qui ne l’empêche pas d’écouter… Justin Bieber ! "Je partageais ma chambre avec Maxence (Muzaton) avant qu’il se blesse (en Corée), et on aimait bien se mettre à fond le dernier album." Mais à l’écouter, on fait encore pire chez les Français. Il balance : "Valentin (Giraud-Moine) aime bien la variété française : Eddy Mitchell, Michel Sardou, ce genre de trucs… Il a été contaminé par Yannick Bertrand à l’époque où ils partageaient leur chambre."
Et puis, il y a FIFA 16, le jeu sur console. "Sur les courses, on emmène la Playstation. Les gens vont croire que je me la pète, mais c’est moi le meilleur du groupe vitesse."
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