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Herminator, papa, maladie rare : Voici Matthias Mayer, champion olympique surprise en descente

Benoît Vittek

Publié 09/02/2014 à 16:55 GMT+1

Vous ne connaissez pas encore Matthias Mayer, nouveau roi de la descente après son sacre surprise à Sotchi ? Il avait déjà quelques références dans un parcours cahoteux.

2014 sotchi olympiques matthias mayer

Crédit: AFP

Il ne sort pas de nulle part mais quand même…

Le titre olympique de dimanche matin constitue naturellement la plus grande victoire de Matthias Mayer : il ne s'était encore jamais imposé sur le grand circuit auparavant. "Il y a quatre ans, je n'étais qu'encore au niveau des courses FIS (troisième division, NDLR) et j'essayais de décrocher des médailles chez les juniors, se souvient l'Autrichien. Beaucoup de choses ont changé pour moi en deux ans, qui font que je peux maintenant jouer devant, avec les meilleurs."
Pour l'instant, ça s'était surtout vu en super-G, discipline de vitesse et d'instinct : vice-champion du monde juniors, tout en technique et en toucher de neige, Mayer était monté deux fois sur le podium en Coupe du monde, notamment à Kitzbuhel, pour bien montrer qu’il incarnait la relève de la vitesse autrichienne. De premiers frémissements cet hiver (5e à Bormio), jusqu'aux entraînements sur la piste olympique de Rosa Khutor (meilleur temps vendredi), en faisaient un possible outsider pour l'épreuve reine de ces Jeux.
En tout cas, il avait déjà son fan-club pour croire en lui.

Un lourd héritage

"Mon papa à moi est un champion…" Finalement, Matthias Mayer ne pouvait que triompher. On exagère mais Autrichien et "fils de", ça fait un bon point de départ pour une carrière. Il y a 26 ans, Helmut Mayer décrochait l'argent olympique avec le super-G de Calgary, derrière un certain Franck Piccard. Depuis, Matthias a vu le jour et s'est affranchi de cette ombre tutélaire : "Ces dernières années, j'ai pris les choses en main par moi-même et je me suis dit que c'était important que les gens comprennent que je faisais cela pour moi."
Mieux que papa, Matthias Mayer a accroché l'or. Il est le septième Autrichien sacré en descente, le premier depuis Fritz Strobl en 2002. Ça valait bien les félicitations de Franz Klammer, monstre sacré de la descente et lui aussi originaire de Carinthie.

Rosa Khutor ? Même pas peur, quand on a grandi avec Maier à Nagano

L'image a marqué toute une génération et, réveillé au milieu de la nuit pour suivre son champion, le petit Matthias avait tout pour rester scotché : le vendredi 13 février 1998, à Nagano, Hermann Maier s'envole lors de la descente olympique et retombe lourdement pour une chute extrêmement spectaculaire. Malgré l'effroi, Mayer a expliqué dimanche matin que cette image ne l'avait pas dégoûté de la vitesse et de la descente. Au contraire.

Arthrite réactionnelle

Un champion se construit souvent dans la douleur. Y compris au sens propre. Cela vaut pour Mayer. Opéré à la cheville début 2002, l'Autrichien ne retrouve les pistes qu'en novembre de la même année. Entretemps, il a souffert d'arthrite réactionnelle, maladie rare qui affaiblit le système immunitaire. Poids plume parmi les descendeurs, Mayer perd alors une quinzaine de kilogrammes.
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