Coupe du monde: Avant son triomphe slovène, Pinturault n’avait jamais montré autant de constance

Des erreurs. Sans conséquence heureusement. Du panache. Du spectacle. Et une Marseillaise comme épilogue. Samedi, à Kranjska Gora, Alexis Pinturault a vécu une journée un peu folle. Un samedi où tout s’est idéalement goupillé pour qu’il décroche une neuvième victoire en Coupe du monde, la deuxième en géant. Idéal avant le slalom dominical et surtout les finales de Méribel la semaine prochaine.

La Podkoren a souvent réussi au Savoyard dans le passé et lui avait déjà offert cinq podiums. "Ça ne veut pas dire que c'est facile", a-t-il assuré. Il y avait beaucoup de joie, je dirai presque une sensation de libération, a commenté le skieur de Courchevel à l’arrivée de la seconde manche. Certains diront que Marcel Hirscher a "bétonné" pour solidifier son emprise sur le général de la Coupe du monde. Pinturault n’acquiesce pas même s’il ne nie pas la supériorité de l’Autrichien cet hiver: "Je l'ai fait (gagner), avec Marcel qui ne passe pas à côté de son géant, puisqu'il finit deuxième. Marcel a montré sur l'ensemble des courses qu'il était devant. Il n'a fait qu'une seule fois troisième, sinon, il n'a fait que des deuxièmes ou des premières places." Ce nouveau podium dans la station slovène, le cinquième pour le Français, est une "belle chose", "une belle étape" car il marque la constance du Français sur deux runs pleins et égaux.

Aussi, car, pour la première fois de sa carrière, le Savoyard de 23 ans s’est imposé après s’être installé en tête à mi-course. "Je n'ai pas eu beaucoup d'occasion de me retrouver dans cette situation, juge-t-il. Je ne sais pas si c'est un signe de maturité, ce qui est sûr, c'est que c'est sur la bonne voie, ça passe par là. Les grands champions comme Marcel Hirscher ou ceux qui sont capables de gagner des courses, à un moment, ils sont confrontés à cette situation de devoir confirmer en seconde manche." Alexis Pinturault y est parvenu. Il fait donc partie de cette trempe-là.