Lake Louise - Descente : Les Français en voulaient pour "Kaillou" et ça s'est vu

Ils avaient décidé à l'unanimité de prendre part au week-end canadien. . Pour David Poisson, décédé à l'entraînement il y a douze jours. Ils ont bien fait. Non pas que le résultat brut global des huit Français engagés ait été particulièrement brillant. Mais leur investissement, leur hommage ainsi que celui de l'ensemble du monde du ski ont rendu à honneur à "Kaillou". A l'image de la bannière déployée dans la ligne d'arrivée, signée par tous les skieurs présents au Canada.

Les Français, quant à eux, ont tous porté un dossard spécial en hommage au médaillé de bronze des Mondiaux 2013. Et tous ont mis du cœur à l'ouvrage.

Meilleur skieur de l'entraînement vendredi, Adrien Théaux avait surement rêvé de réitérer sa performance ce samedi, sur la descente grandeur nature. Mais, pas aidé par le départ rabaissé et presque trop "gentil" à la sortie du Coaches Corner, il a dû se contenter de la 7e place. Un résultat toutefois relativement conforme à ce qu'il réalise régulièrement en Coupe du monde.

Mais celui qui a le plus rendu hommage à David Poisson n'est pas le plus connu. A 21 ans, pour sa première course sur le grand circuit, Matthieu Bailet a offert une des grandes surprises du jour. Parti avec le dossard 56, le Niçois s'est offert une superbe 22e place. A peine une seconde derrière Théaux... Quel plus bel hommage peut-il y avoir ?

Si les autres ont eu plus de mal au niveau du résultat, il y a eu une constance, à chaque passage des Français. De l'envie. De la "niaque". De Johan Clarey (17e) à Guillermo Fayed (29e) en passant par Brice Roger (31e), Nils Allegre (35e) ou Nicolas Raffort (49e), les Tricolores se sont jetés dans cette descente. Pour David Poisson. Une belle façon de rendre hommage à "Kaillou", lui qui a toujours tout donné sur les courses qu'il disputait.

Bien sûr, au niveau du ski, tout n'a pas été parfait pour les cinq hommes. Mais l'important était-il vraiment là ? Pouvait-il en être autrement ? Prendre part à cette descente, tous la terminer - dont quatre dans le top 30 - voilà ce qui comptait vraiment. Comme l'a avoué Tessa Worley, 6e un peu plus tôt du géant de Killington, les Français "avaient une grosse pensée pour lui et sa famille, ils skiaient pour lui". Et ils l'ont fait avec la manière.