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Mondiaux 2015: Avec une seule victoire cet hiver, les Bleus débarquent sur la pointe des pieds

François-Xavier Rallet

Mis à jour 03/02/2015 à 11:45 GMT+1

A Beaver Creek, l’équipe de France part à la conquête du monde. Combien peut-elle légitimement viser de médailles ? Une ? Deux ? Plus encore ? Deux ans après la moisson de Schladming et onze mois après l’épisode olympique de Sotchi, les Bleus veulent devenir la troisième nation mondiale. La mission ne sera pas aisée.

Alexis Pinturault, Tessa Worley, Victor Muffat-Jeandet et Guillermo Fayed

Crédit: Eurosport

Depuis l’ouverture de la saison, Fabien Saguez le dit à qui veut l’entendre : cette année, la famille des sports blancs espère collecter 15 médailles aux différents Mondiaux. Dans cette optique, combien peut en espérer le ski alpin ? Dans les colonnes de Skichrono, le DTN préfère ne pas s’enflammer : "Cela reste un équilibre fragile avec un début de saison plus difficile que prévu." A Vail-Beaver Creek, certains Bleus ont des raisons d’espérer. D’autres devront élever considérablement leur niveau pour monter sur un podium. Les filles notamment.

Pinturault, enfin une médaille ?

Elevé au rang de leader de l’équipe de France depuis deux hivers, Alexis Pinturault participe à ses troisièmes Mondiaux. Jeune homme de 19 ans à Garmisch-Partenkirchen en 2011 (abandon en Super-G et 17e du slalom), le skieur de Courchevel a éclos deux saisons plus tard à Schladming. Certains lui ont reproché d’avoir raté ses épreuves autrichiennes. D’autres, plus mesurés, ont vu dans ses quatre accessits (5e du géant et 6e du Super-G, du slalom et du combiné) une belle promesse.
Lui assure surtout avoir beaucoup appris à Sotchi. Une troisième place en géant, derrière Steve Missillier, qui a débloqué son compteur dans un grand championnat. Vail-Beaver Creek pourrait lui offrir sa première médaille mondiale. Seul Tricolore vainqueur cet hiver (super-combiné de Kitzbühel), auteur de cinq des neuf podiums masculins et aligné sur quatre épreuves dans le Colorado, Pinturault refuse pour autant de jouer l’arbre qui cache la forêt. "Je dois d’abord penser à moi", prévient-il chez nos confrères du Dauphiné.
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Alexis Pinturault lors du slalom du Super-Combiné de Kitzbühel

Crédit: Zoom

Après Sotchi, le géant masculin veut refaire le coup

Sur le papier, l’équipe de France masculine de géant fait peur. Alexis Pinturault, Thomas Fanara, Victor Muffat-Jeandet, Mathieu Faivre : quatre hommes qui figurent dans le top 15 de la discipline. Preuve de la densité, le vice-champion olympique de Sotchi, Steve Missillier, a été prié de regarder la course devant sa télévision. Pinturault, on ne le présente plus. Souvent challenger, rarement favori, Fanara a l’occasion, dans le Colorado, de changer de statut. Après six podiums en Coupe du monde, le skieur de Praz-sur-Arly aspire à d’autres sommets. Révélation de l’hiver, Victor Muffat-Jeandet, 26e du slalom de Schladming en 2013, participe à ses deuxièmes Mondiaux. Cinquième du géant de Beaver en 2014, "VMJ" aime la Birds of Prey. Même chose pour la quatrième flèche, Mathieu Faivre, quatrième en 2013. Bref, tous les espoirs sont permis.

Les descendeurs français comme chez eux ?

Après des Jeux de Sotchi ratés, les fusées tricolores se doivent une revanche. Avec Guillermo Fayed, actuel troisième descendeur de la saison, Johan Clarey et Adrien Théaux, entre autres, la Patrouille de France dirigée par Patrice Morisod possède les armes pour tutoyer les sommets. Le lieu s’y prête en tout cas. Beaver Creek et sa Birds of Prey leur ont déjà permis de s’illustrer dans le passé. Comme à Schladming avec l’argent de Gauthier de Tessières en Super-G et le bronze de David Poisson en descente, il faudra trouver la recette. En quête d’une première victoire sur le circuit, Fayed signe le plus bel hiver de sa carrière. Deuxième à Lake Louise, troisième à Kitzbühel, le Chamoniard n’a plus aucun complexe à nourrir. Le voir monter sur un podium dans le Colorado n’aurait finalement rien de surprenant. Mais pour cela, il faudra que son dos le laisse tranquille.
Les Français à Beaver Creek en Coupe du monde :
Alexis Pinturault3e du Super-G en 2014
Guillermo Fayed 6e de la descente en 2014
Johan Clarey 7e de la descente en 2012
Johan Clarey 4e de la descente en 2011
Adrien Théaux 2e du Super-G en 2010
David Poisson 8e de la descente en 2009

Worley, Baud ou rien du tout ?

C’est le sujet qui fâche. L’équipe de France féminine est une source de tracas depuis le début de l’hiver. Que les Mondiaux de Schladming semblent loin. Une autre époque où tout souriait aux Bleues. Une ère qui avait vu Marion Rolland et Tessa Worley se parer d’or. Deux ans plus tard, les filles du nouvel arrivant Anthony Séchaud font grise mine. L’équipe est en reconstruction, dit-on. Aucun podium à se mettre sous la dent cette saison. Aucun top 5 non plus. Une championne du monde de géant qui peine à retrouver son meilleur niveau, et une autre de descente qui a de nouveau été fauchée par la malchance.
En vitesse, Marie Jay Marchand-Arvier a montré du mieux ces dernières semaines mais le tout reste bancal. En géant, Anemone Marmottan (8e à Are et 11e à Aspen) ne joue plus avec les meilleures, quand elle est à l’arrivée. Non, finalement, la meilleure chance tricolore se nomme Adeline Baud. Capable de tout sur une manche, la skieuse des Gets s’est classée 9e du géant de Kuehtai. Pour s’offrir du métal à Beaver Creek, il faudra signer deux runs de même facture. A ce jour, elle n’y est pas encore parvenue.
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