Bilan Equipe de France hommes : Pinturault, Théaux... et les autres

Propulsé leader de l'équipe de France dès sa deuxième saison sur le circuit, Alexis Pinturault a répondu aux attentes cet hiver. Ultra régulier aux Mondiaux (5e du géant, 6e du Super-G, du Super-Combiné et du slalom) mais reparti de Schladming sans la moindre médaille, le Français a pris ses marques avant Sotchi. En Coupe du monde, en 22 épreuves disputées, le skieur de Courchevel a signé onze tops 10, sept podiums et trois victoires. Trois succès décrochés dans trois disciplines différentes (slalom, super-combiné et géant). Entre les piquets, le bilan aurait pu être meilleur avec un peu plus de calcul de sa part. Mais sa nature n'est pas faite ainsi. S'il veut un jour viser le général, il lui faudra néanmoins parvenir à dompter une certaine fougue.

Avec "Pintu", "Minus" est le seul Tricolore à avoir levé les bras cet hiver en Coupe du monde. C'était à Kvitfjell en descente, début mars. Avant ce deuxième succès en carrière, le skieur de Val Thorens avait terminé deuxième de celle de Lake Louise en début d'hiver. Déçu par sa performance d'ensemble à Schladming (9e du Super-G, 10e de la descente), Théaux termine tout de même 5e et 7e des classements de Super-G et de descente de la Coupe du monde.

Cet hiver, Fanara n'a skié que huit fois sur le circuit. Huit géants ponctués par cinq places dans les "sept", et trois sorties de piste. Des abandons qui lui ont coûté cher. Notamment aux Mondiaux, où il fut le seul à rivaliser avec Ted Ligety en première manche, avant d'abandonner en bas du tracé initial. Capable (souvent) du meilleur, le Français a aussi (parfois) affiché une certaine irrégularité qui l'ont fait passer à côté de grandes choses. Avec plus de constance, il aurait eu sa place sur le podium du classement de la spécialité. Devant Alexis Pinturault.

Frustrant. Voici comment qualifier l'exercice 2012-2013 de Johan Clarey. Flirtant avec la perfection à Kitzbühel (sa violente sortie dans les filets en bas de la Streif lui a coûté une place sur la "boite"), "Yo" n'a pas eu la possibilité de défendre ses chances aux Mondiaux. La faute à une lombo-sciatique aigüe survenue à la suite d'une chute chez lui, à Tignes. Véritable chance de médaille à Schladming, Clarey s'était notamment illustré, avant ça, à Wengen, avec une pointe de vitesse à 161,9 km/h.

Le forfait de Clarey lui a permis de revenir dans la course. Ecarté dans un premier temps, Tessières a réagi de la meilleure des façons en prenant l'argent du Super-G des Mondiaux. Une première médaille qui a lancé la France à Schladming. Avant cela, il avait connu un bon début de saison (7e du géant de Sölden, 8e du Super-G de Beaver Creek), avant de rentrer dans le rang par la suite (plus aucun top 10 en Coupe du monde). Leader du Super-G des finales de Lenzerheide, avant l'annulation de la course, le Français s'est quelque peu emporté contre le staff autrichien et notamment Hans Pum, qui a fait pression pour que la course n'aille pas à son terme.

Véritable talent, celui que Jean-Pierre Vidal aime comparer à Bode Miller a signé la plus belle saison de sa carrière. Tout du moins la plus régulière. Cinq tops 10 ont ponctué sa présence sur le circuit, dont une 5e place lors du slalom des finales. En 15 épreuves de Coupe du monde, Missillier n'est sortie qu'une fois (slalom de Kitzbühel). Une bonne habitude à reproduire l'an prochain.

Toujours à la recherche d'un premier podium en Coupe du monde, l'homme de Peisey Vallandry a connu ce bonheur aux Mondiaux, avec le bronze décroché en descente. Neuvième à Wengen puis quatrième à Kitzbühel, Poisson a montré de belles choses. A 30 ans, il sait qu'il ne doit plus perdre de temps.

Avec Pinturault, Théaux et Fanara, le Bornandin s'avance comme quatrième mousquetaire à être monté sur un podium de Coupe du monde cette saison. C'était lors du Super-Combiné de Kitzbühel (3e). A noter aussi une belle 9e place au Super-G de Beaver Creek en début d'hiver.