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The Avener, VTT, citadin, rockstar : les 5 choses à savoir sur Muffat-Jeandet

François-Xavier Rallet

Mis à jour 23/10/2015 à 14:33 GMT+2

COUPE DU MONDE SÖLDEN - Victor Muffat-Jeandet est un jeune homme bien élevé, discret et timide de prime abord. Avant la reprise à Sölden ce week-end, nous avons essayé d’en savoir un peu plus sur celui qui rivalise aujourd’hui avec Alexis Pinturault et Thomas Fanara en géant.

Victor Muffat-Jeandet

Crédit: Zoom

1. Ce citadin qui a débuté le ski en vacances

Victor Muffat-Jeandet est né à Aix-les-Bains le 5 mars 1989. Ses parents, tous les deux médecins, travaillent d’ailleurs toujours là-bas. Jusqu’à cette année, le jeune homme habitait encore chez eux. Petit, il touche à tout : escalade, rugby, rollers. Et le ski ? "A 3 ans, je skiais de manière autonome." C’est, avec les copains, au ski club Bassens de Chambéry, que le jeune Victor fait ses gammes.
Il débute par des cours traditionnels de l’ESF en vacances, à Bonneval-sur-Arc. Ses parents aiment bien le coin, alors ils décident d’y acheter un appartement. Le gamin citadin est costaud sur les skis et se fait remarquer. Son humilité préfère lui faire dire qu’il a intégré le club local "car l’ancien entraîneur est un très bon ami de (son) père." Ses parents s’investissent alors à 100% pour la passion de leur fils. "Pas pour que je devienne un champion, prévient-il, plein de reconnaissance. Mais simplement car ils voulaient que je fasse ce qui me plaisait."
Les allers-retours entre Aix et Bonneval rythment ses deux premières années de collège : "On partait en voiture le mardi soir. Le mercredi matin, je faisais mes devoirs, et l’après-midi, j’avais entraînement, et puis on redescendait le soir pour retourner à l’école le jeudi." Soit 320 kilomètres chaque semaine. A 14 ans, il est rattaché pour de bon à Bonneval puis part en ski-études à Modane. Aujourd’hui, il se consacre à 100% au ski, après avoir arrêté son DEUG en STAPS en milieu de deuxième année.
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Victor Muffat-Jeandet

Crédit: Zoom

2. Il a découvert la Coupe du monde grâce… au slalom

Il aime bien qu’on s’en souvienne: si Muffat-Jeandet a rejoint le groupe France en Coupe du monde, c’est grâce à ses performances entre les piquets serrés en 2012. Cette année-là, il remporte la Coupe d’Europe. "Ce qui est paradoxal c’est que je suis monté en groupe Coupe du monde pour mon slalom, avance-t-il, et que depuis trois ans, je marche mieux en géant. Après j’ai toujours voulu pratiquer le ski dans sa globalité. Je n’aime pas dire : je suis géantiste ou slalomeur, j’ai juste envie d’affirmer que je suis skieur."
Mais il tient aussi à rappeler qu’en 2006, c’est grâce au géant qu’il est entré en équipe de France : "Mes premiers points en Coupe d’Europe, je les ai faits en géant. Ma première Coupe du monde, c’était en géant (NDLR : à Kranjska Gora en 2009). Après, il y a eu une période où ça a mieux marché en slalom, c’est vrai."

3. Son statut n’a pas changé selon lui…

Depuis ses débuts en Coupe du monde, MVJ compte un podium et huit tops 10. Sept d’entre eux ont été réalisés l’hiver dernier. "Je ne suis pas devenu une rockstar pour autant, prévient-il. Après c’est gratifiant de commencer à être reconnu dans ce que tu fais, mais ce n’est que du bonus. Ce n’est pas ma priorité."
Son statut au sein du groupe France n’a pas changé : "ça serait hautain de dire : ‘maintenant, je suis devant les autres (skieurs), je suis le meilleur’. Ils m’ont juste charrié car j’ai changé de montre et de voiture. J’ai remplacé ma Dacia par une Volvo !"

4. … mais ses revenus oui

Depuis un an, Muffat-Jeandet a intégré l’Equipe de France Douanes. A l’instar du sprinter Jimmy Vicaut, Alexis Pinturault ou Thomas Fanara, pour rester dans son domaine. L'institution créée après-guerre pour restaurer l’entente entre les nations européennes lui verse un salaire mensuel de 1 700 euros nets. "C’est un revenu de fonctionnaire. On fait un gros travail d’image et de représentation, explique-t-il. C’est une grande chance car en France, malheureusement, il y a énormément d’autres sports où on n’est pas reconnu."
Pour lui, ce salaire reste anecdotique car le plus important, c’est de "pouvoir cotiser, d’avoir une sécurité sociale ou de pouvoir contracter un prêt immobilier". Cette stabilité a permis au néo-Avalin d’être "plus libéré et serein." Il bénéficie aussi du soutien de partenaires : Volvo donc, ses équipementiers (Reusch, Uvex), sa marque de skis (Salomon), son sponsor-bandeau (MND Group, une entreprise savoyarde) ou encore de l’entreprise Excoffier et du garage Rey Automobile à Chambéry. Rappelons que la Fédération française de ski ne verse aucun salaire à ses skieurs. "On participe à hauteur de 2 000 euros pour l’adhésion annuelle. C’est une somme mais c’est dérisoire par rapport à toutes les dépenses qui sont prises en compte pour nous (NDLR : entraîneurs, frais de déplacements, kinés, hôtels, etc.)", tient-il à préciser.
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Victor Muffat-Jeandet, Luca Aerni, Giovanni Borsotti, Steven Théolier

Crédit: Zoom

5. Un dingue de VTT qui écoute The Avener

"Comme tous les jeunes, j’aime bien l’informatique, ce qui touche à la vidéo", explique Muffat-Jeandet. Et puis, il y a le VTT, sa "deuxième passion sportive" : "J’essaye d’en faire le plus possible l’été. Il y a d’énormes similitudes avec mon activité. Depuis le lycée, le Français a l’habitude d’en faire avec Jean-Frédéric Chapuis, le champion olympique de skicross de Sotchi et ancien alpin.
S’il a pratiqué la guitare pendant sept ans, il avoue ne pas l’avoir retouchée depuis 4-5 ans. Et son style de musique ? "En ce moment, j’écoute pas mal d’éléctro : The Avener ou Flume. Mais j’aime aussi Muse. Je suis éclectique en fait, comme dans le fameux sketch", finit-il dans un éclat de rire.
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