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Sans Hirscher, Pinturault veut (encore) sortir le grand jeu

François-Xavier Rallet

Mis à jour 28/10/2017 à 17:16 GMT+2

COUPE DU MONDE - Débarrassé pendant quelques temps de son meilleur ennemi, Marcel Hirscher, Alexis Pinturault dispute le géant de Sölden dimanche avec une énorme étiquette de favori au-dessus de la tête. Et de tenant du titre après son festival de l'hiver dernier sur le glacier du Rettenbach.

Alexis Pinturault vainqueur à Sölden en 2016

Crédit: Getty Images

Il y a douze mois, il avait martyrisé la concurrence. Marcel Hirscher compris. Déchaîné et au-dessus du lot durant les deux manches du géant d'ouverture, Alexis Pinturault avait levé les bras à Sölden. Un sacrée différence - 70 centièmes exactement - l'avait séparé de son premier poursuivant, l'Autrichien. Cette année, en l'absence de Hirscher, le skieur de Courchevel sera à nouveau le grand favori du géant dimanche.
Cette étiquette de favori, Pinturault va devoir s'y habituer tout l'hiver. Elle devrait lui coller à la peau jusqu'au retour - si retour il y a… - de l'Autrichien. Victime d'une fracture de la malléole, survenue bêtement lors d'un entraînement de slalom cet été, Hirscher va devoir rester sur le flanc de longues semaines. Dans un entretien accordé à nos confrères de L'Equipe, le sextuple vainqueur du gros globe s'est montré inquiet et a même avoué que des médecins lui avaient confié leurs craintes de ne pas le revoir sur les skis cet hiver.

Les JO, son principal objectif

Une donnée que Pinturault, successeur désigné par Hirscher lui-même, est bien obligé de prendre en compte mais qu'il tempère. "Cette année, c'est un peu particulier. Il y a les Jeux Olympiques. Dans ce cadre-là, le classement général, c'est moins la priorité, a néanmoins confié 'Pintu' à Sölden. Je suis prêt, je me suis bien préparé, mais à un moment donné, il y aura peut-être des choix à faire au détriment du général. On sait déjà que je n'irai pas à Stockholm pour le city event (29 janvier 2018)."
Le Français, qui s'est mis d'accord avec la FFS pour bénéficier d'un préparateur physique (l'Autrichien Martin Hager) et d'une structure rien que pour lui, vise surtout une nouvelle récompense olympique, après le bronze décroché à Sotchi il y a quatre ans en géant. "La Coupe du monde sert à préparer les JO et je ne veux pas perdre cet objectif de vue", explique-t-il.

Favori pour la presse autrichienne

Habitué à briller à Sölden, Pinturault reste sur quatre podiums lors de ses cinq participations. Un bilan qu'il rêve d'améliorer, si la météo, qu'on annonce exécrable dimanche, le permet. "C'est une piste que j'aime beaucoup. Il y a une grande effervescence autour de l'évènement, que j'apprécie aussi pour l'atmosphère". Devant une foule de 25 000 personnes, le skieur tricolore rêve de refaire le coup de 2016.
Changement de matériel (les géantistes ont dû repasser sur des rayons de courbe de ski à 30m contre 35m l'hiver dernier) oblige, va-t-on assister à un nivellement des valeurs ? Pinturault ne le pense pas même s'il a dû beaucoup travailler en présaison : "Le développement du matériel a pris un peu de temps, pour se sentir à l'aise par rapport à son équilibre, être joueur, prendre un peu plus de risques".
Pour la presse autrichienne, il ne fait pourtant aucun doute : le Français aux 19 victoires sur le circuit sera bien l'homme à battre cet hiver. "Le clone d'Hirscher arrive en favori pour le globe", assure le Kronen Zeitung, qui n'enterre pas pour autant son protégé, qu'on ne devrait pas voir à Levi, mi-novembre, non plus : "Hirscher a gagné la Coupe du monde avec 700 points d'avance l'an dernier. Alors même s'il manque deux courses, il peut remporter le globe."
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