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Killy, la fierté tricolore

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/02/2009 à 10:45 GMT+1

Avant le coup d'envoi des Championnats du monde de Val d'Isère qui débutent mardi prochain, (re)découvrez les figures du ski alpin qui ont marqué l'histoire de leur sport. Ce dimanche : le Français Jean-Claude Killy, sextuple champion du monde et héros de

"On va dans le mur". Le 29 juin 2007, las d'assister à une "accumulation de frustrations, du refus (des élus locaux) de coopérer, et d'une mauvaise volonté notoire" , Jean-Claude Killy a frappé du poing sur la table. Avec fracas. En démissionnant de la présidence du directoire du comité d'organisation des Mondiaux 2009, l'icône de Val d'Isère a surpris son monde. La résignation ou l'abandon, appelez-ça comme vous voulez, de celui qui avait joué un rôle important dans l'obtention de l'évènement, aura surtout permis de mettre en lumière les problèmes d'ordonnance de la station savoyarde. Un mal pour un bien, devait penser et espérer l'intéressé. Car Jean-Claude Killy est un homme qui prend des décisions. Et il s'y tient. Celles-ci sont souvent brutales mais toujours longuement réfléchies.
Avalin d'adoption
La plus importante dans sa vie de sportif, sans doute, eut lieu au lendemain des JO de Grenoble. Tout jeune triple champion olympique, Killy, qui égala dans la légende le célèbre Toni Sailer et ses trois titres décrochés en 1956 à Cortina d'Ampezzo, a préféré rangé son matériel. A seulement 24 ans et 5 mois. Alors qu'un avenir encore plus doré que ses médailles se présentait à lui, le Français a décidé de raccrocher. Pour de bon. Rien ne le fera revenir sur sa décision. Encore aujourd'hui, Jean-Claude Killy est un exemple pour le ski, mais également pour le sport français en général.
Né à Saint-Cloud, en région parisienne, le 30 août 1943, le skieur s'est rapidement tourné vers les montagnes. Quand ses parents décident de s'installer à Val d'Isère, l'enfant n'est âgé que de trois ans. Sous la direction d'Honoré Bonnet, Killy va exploser à la face du monde. A cette époque, le ski français se porte à merveille et domine outrageusement la concurrence. C'est à 18 ans, en décembre 1961, que Killy signe sa première grande victoire en s'adjugeant le "Critérium de la Première Neige" de Val d'Isère. En 1964, "King Killy" (son futur surnom donné par les Américains) domine le géant d'Arlberg-Kandahar. Sa légende est en marche.
Premier vainqueur du général
Inventeur du départ "catapulté", le Français possède un temps d'avance sur la concurrence. Son sens de l'anticipation et ses courbes novatrices en font un créateur. Il confirme aux Mondiaux de Portillo qu'il est bien l'un des meilleurs skieurs de la planète. Au Chili, il s'adjuge les titres en combiné et en descente. Lors de celle-ci, il est "dans la perfection du geste", comme il l'a expliqué dernièrement dans les colonnes de L'Equipe magazine : "Cinq courbes en succession conditionnaient tout le tracé, il fallait en sortir très vite parce qu'ensuite, comme la course était très courte (1'34"40), il n'y avait pas moyen de reprendre du temps. C'était la première grande descente que je remportais, ça ouvrait des horizons. En quittant le Chili, j'avais le sentiment du devoir accompli" . Déjà...
En 1966-1967, il devient le premier vainqueur du classement général, créé cette saison-là. En janvier 1967, il signe "son chef d'oeuvre", à Kitzbuehel. Sur le "Hahnenkamm", il enlève la descente et le slalom. Dix-sept courses sont au programme de la "World Cup", la France en rafle quinze (12 pour Killy, 2 pour Guy Perillat et 1 pour Georges Mauduit). Killy termine en tête des classements de la descente (les cinq descentes de l'hiver lui reviennent), du géant et du slalom. Rien que ça. La saison suivante, Killy signe deux fois moins de victoires (6 dont trois aux JO de Grenoble) mais conserve sa première place au général.
Son "jour de gloire", il le connait évidemment sur les pistes de Chamrousse, sur lesquelles il devient champion olympique de slalom, géant et descente en février 1968. Le titre du combiné, qui ne compte que pour les Mondiaux, ne lui échappe pas non plus. Pour lui, le ski, c'est fini. Il se tourne alors vers les sports mécaniques et participe aux 24 Heures du Mans. Plus tard, il devient membre du CIO et restera comme l'homme qui a permis à Albertville d'organiser les JO d'hiver en 1992. Toujours consulté, même après sa démission de la présidence du directoire du comité d'organisation des Mondiaux de Val d'Isère, Jean-Claude Killy est un personnage qui compte dans le paysage du ski français. Ses décisions sont souvent les bonnes...
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