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Justina Kowalczyk, la championne olympique au pied fracturé

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 13/02/2014 à 14:05 GMT+1

La Polonaise Justina Kowalczyk, pourtant gravement blessée à un pied, a décroché la médaille d'or sur le 10km classique. Une performance étonnante.

Justyna Kowalczyk reacts after the women's 10 km cross-country classic event at the Sochi 2014 Winter Olympic Games in Rosa Khutor February 13, 2014 (Reuters)

Crédit: Reuters

Extraordinaire destin que celui de Justyna Kowalczyk, sacrée jeudi championne olympique malgré un pied gauche multi-fracturé. Blessée le 19 janvier, elle est (re)devenue championne olympique le 13 février. La Polonaise avait été victime d'une blessure chez elle à Szklarska Poreba, lors d’une manche de Coupe du monde. Cela ne l'a pas empêchée de s’aligner aux Jeux Olympiques dès le 8 février sur l’épreuve de skiathlon où elle a décroché une encourageante 6e place. Galvanisée par cette performance, la téméraire fondeuse a serré les dents et triomphé en remportant l’or olympique sur le 10km classique. 
Son exploit est gigantesque car, blessée à seulement trois semaines du début des JO, Kowalczyk avait pris la décision de prendre part aux épreuves sans connaître la nature exacte de sa blessure. Elle ne voulait pas savoir.  "J'ai pris cette décision, car mentalement, cela m'aurait affaibli (de savoir). Le diagnostic est accessoire, ce qui importe c'est la course, en particulier le 10 km", a expliqué la triple médaillée de Vancouver. Focalisée sur cette date du 13 février, la Polonaise avait même rendu publiques sur les réseaux sociaux les preuves de ses lésions. "Voici la radio de mon pied. Il y a une fracture à plusieurs niveaux. Avec une salutation de tous les 'experts'. Du calme. Je vais continuer à courir", assurait-elle.
Au terme d’une course dominée de la tête et des épaules, la voici récompensée et sacrée championne olympique pour la seconde fois. En tête à tous les temps intermédiaires, elle comptait déjà neuf secondes d’avance à mi-course sur l’autre favorite la Norvégienne Marit Bjoergen. Une avance qu'elle a lentement mais sûrement fait fructifier pour terminer avec 18 secondes d’avance sur sa dauphine la Suédoise Charlotte Kalla et 28 sur la médaillée de bronze, Thérèse Jouhaug.
Dans l’histoire des Jeux, ce type de prouesse a déjà été réalisé par Tenley Albright. En 1956, moins de deux semaines avant les Jeux, la patineuse américaine se blesse à la cheville droite avec la lame de son patin gauche. Blessure qui ne l’empêchera pas de décrocher l’or à Cortina d’Ampezzo. Destin similaire pour deux femmes d’exception.
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