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Alter-Nadal, la hiérachie

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/05/2009 à 09:00 GMT+2

Un autre monde est-il possible sur terre battue ? Selon les résultats de Rafael Nadal, qui a la main mise sur les principaux tournois "ocre", c'est non. Le N.1 mondial subjugue tous ceux qui contestent son pouvoir absolu. A trois semaines de Roland-Garros, quels sont leurs arguments ?

Roland-Garros : Nadal et ses adversaires potentiels
Voici une liste non-exhaustive des adversaires potentiels de Rafel Nadal à Roland-Garros, basée sur les résultats acquis sur terre battue cette saison et à Roland-Garros l'an passé.
LES RIVAUX DISTANCES : Djokovic, Murray et Federer
Finaliste à Monte-Carlo et Rome, Novak Djokovic se présente comme le N.2 actuel sur terre battue. Le Serbe a cru en ses chances à Monte-Carlo mais il n'a pas confirmé ses bonnes sensations à Rome. Interrogé après la perte de son titre romain, il a défini l'hégémonie de Rafael Nadal en ces termes : "C'est sa patience qui fait la différence. Dans les moments clés, il surmonte mieux la tension que moi." Et le bilan des face-à-face est finalement lourd pour un concurrent supposé direct dans la course au titre à Roland-Garros : en huit matches joués sur terre, le Serbe a pris deux sets en huit défaites (pour un bilan total de 13 défaites et 4 victoires -sur dur-). A Roland-Garros, "Nole" reste sur un abandon en quart (2006) et deux défaites en demi-finales (2007, 2008). A chaque fois, il n'avait supporté la "tension", qu'un set et demi environ.
Andy Murray sera un jour en mesure "de gagner Roland-Garros". Ce n'est pas nous qui le disons, c'est Nadal en personne après une demi-finale gagnée à Monte-Carlo. Le Britannique sait que sa marge de progression est grande, mais il sait aussi que la marge entre lui et Nadal est très grande sur terre battue. Il ne fanfaronne pas sur ces chances hypothétiques à Paris, il met toutes les chances de son côté pour une réussir son tournoi. Battu par Juan Monaco à Rome dès le deuxième tour, il a relativisé cette contre-performance supposée en insistant sur la qualité de son jeu. Contrairement à Djokovic, il sait battre Nadal en Grand Chelem, il l'a prouvé à l'US Open en 2008. Ce ne sera jamais négligeable. Roland-Garros est d'ailleurs le seul tournoi du Grand Chelem où ils ne se sont pas encore rencontrés. Murray sera N.3 mondial la semaine prochaine, mais à Paris, il sera sur la même ligne que la plupart des joueurs du top 20. Atteindre Nadal, en demi-finale, serait déjà un succès. Cela aussi fait la différence.
Roger Federer est toujours capable de battre Rafael Nadal. Ça, c'est une conviction intime puisée dans la qualité intrinsèque du joueur et sur le déroulement de ses matches face à Nadal et face aux adversaires de Nadal. Depuis cinq saisons, ils ne sont pas nombreux ceux qui ont fait chanceler Nadal sur terre: Lui, Coria, Ferrero et quelques parties accrochées contre Hewitt, Mathieu, Davydenko et Ferrer. Federer aujourd'hui peut laminer n'importe qui pendant un set et demi. Ensuite, cela se complique. En Grand Chelem, le Suisse garde de sa superbe jusqu'au bout (regardez qui était en finale des quatre derniers majeurs). Sinon, il se "désunit" un peu trop facilement comme il avait pu le faire en finale à Roland-Garros l'an passé. En valeur absolue, il reste le seul grand rival de Nadal. En trois sets gagnants Porte d'Auteuil, il n'est plus qu'un outsider parmi les membres du top 5.
LES "FERNANDO": Fernando Gonzalez et Fernando Verdasco
A Rome, les Fernando ont eu le même tarif au passage de l'AVE (TGV espagnol) Nadal : 6-3, 6-3. Le Chilien et l'Espagnol sont pourtant des références sur le circuit. Leur puissance est de notoriété publique, et ils ont tous les deux des raisons de croire en leurs chances. Gonzalez a déjà joué deux quarts de finale à Roland-Garros, dont un l'an passé et l'autre en 2003, date à laquelle il avait aussi battu pour la seule et unique fois Nadal sur le circuit. Son coup droit est peut-être un peu moins destructeur que par le passé, il n'est pas dans le top 10, mais sa régularité cette saison est intéressante (Avant la demi-finale de Rome : victoire à Viña del Mar, demi-finale à Barcelone). Souvent blessé, il a obtenu les meilleurs résultats des représentants sud-américains. Une cheville douloureuse pourrait toutefois hypothéquer ses chances. L'autre Fernando n'a jamais dépassé le 4e tour à Paris. Mais ce Fernando-là a réussi la meilleure performance de sa carrière à l'Open d'Australie, avec une demi-finale mémorable malgré la défaite face à... Nadal. De quoi oublier que son punch s'enlise sur terre ? Pas vraiment. L'an passé, Verdasco avait pris (1-6, 0-6, 2-6) par son compatriote en huitièmes à Paris.
LES BAILLEURS DE FOND: Stanislas Wawrinka, Juan Martin Del Potro, David Ferrer, Juan Monaco
Les bailleurs de fond du circuit sur terre, ce sont un peu les crocodiles modernes, ceux qui sont prêts à vendre la peau des bâches de fond de court avant d'avoir épuiser l'adversaire. Ce sont plus sérieusement des attaquants de fond de court, suffisamment audacieux pour accélérer le jeu, mais pas assez entreprenant pour venir chercher les gros matches au filet.
David Ferrer est un joueur qui ne demande qu'à réussir sur terre ce qu'il sait faire ailleurs : donner du rythme et dévorer le coeur (on dit aussi "mettre dans le rouge") ses adversaires. A Roland-Garros, il a fréquenté deux fois les quarts de finale. En 2005, Rafael Nadal qui l'avait éjecté hors du tounoi en trois sets. En 2008, Gaël Monfils l'avait stoppé.
Stanislas Wawrinka fait partie de la génération Nadal (un an de plus à peine). On l'attend depuis un moment au sommet mais il tarde à faire son entrée dans le top 10. Sur terre battue, son revers splendide s'exprime à merveille. On l'a vu à Monte-Carlo. Son jeu vers l'avant laisse cependant encore à désirer, on l'a vu à Rome. Il y a perdu face à Juan Martin Del Potro, qui possède une qualité de frappe moins fluide mais plus efficace. Ces deux joueurs ont les moyens de gêner tous leurs adversaires en seconde semaine à Paris. Il paraît cependant illusoire de les voir bousculer plus d'un set Nadal. Même s'ils ont bien joué contre lui à Miami (sur dur) cette année : Wawrinka avait joué deux tie-breaks, et Del Potro battu l'Espagnol.
Juan Monaco était en pleine ascension début 2008, quand une glissade inopportune en finale du tournoi de double de Buenos Aires le projeta sur une chaise d'arbitre. Blessure et élan coupé. L'Argentin doit reconquérir tournoi après tournoi le territoire qu'il avait conquis. Sur terre, il est redevenu un client pour les places d'honneur à Roland-Garros. Face à Nadal, il a gagné un match par abandon en 2007 sur dur et inscrit 6 jeux en deux matches sur terre.
ILS PARTENT DE LOIN : Nikolay Davydenko, Jo-Wilfried Tsonga
Nikolay Davydenko aurait pu avoir son heure de gloire à Roland-Garros, en 2005, si un certain Mariano Puerta (suspendu pour dopage par la suite) ne s'était interposé en demi-finale (défaite en cinq sets). Ensuite, Nalbandian et Federer ont mis fin à ses séances de tennis de table intenses en 2006 et 2007. Depuis, il évolue mieux sur dur. Cette saison, il revient de blessure. Il vient de prendre 6-3, 6-3 en demi-finale à Barcelone par Nadal. Son potentiel est énorme mais cette année, il ne fautr pas compter sur lui.
Jo-Wilfried Tsonga n'est pas diminué par les blessures, il est bien dans le coup, mais il manque de repères sur terre. Son grand avantage : sa victoire sur Nadal à Melbourne l'an passé. Non seulement le Français estime qu'il peut bien jouer sur terre, mais il a récemment déclaré qu'il lui tardait de jouer Nadal à Roland-Garros. C'est le seul à pouvoir faire une telle déclaration avec Federer peut-être.
LES IMPREVISIBLES DIMINUES : Gaël Monfils et David Nalbandian
Ces deux-là ont prouvé qu'ils avaient les moyens de rivaliser avec les meilleurs. On les attendait de pied ferme sur la terre ferme et voilà que leur corps cède au plus mauvais moments. David Nalbandian avait eu cinq balles de match face à Nadal cette année à Indian Wells. De plus, sa hanche lui pose trop de problèmes. Une opération est envisagée, au point d'annoncer qu'il ne jouera pas à Roland-Garros. Gaël Monfils est plus mystérieux. Lui aussi souffre sérieusement (tendinite au genou) et a dû déclarer forfait pour tous les tournois suivant Monte-Carlo. Il avait raté de peu le dernier rendez-vous de la quinzaine face à Nadal l'an passé (demi-finaliste) à Roland-Garros.. Il devrait y perdre des points s'il y participe, à mois qu'il ne suprenne encore tout son monde comme l'an passé.
LES FACE-A-FACE AVEC NADAL
. Nadal/Federer : 9/1 sur terre battue, 13/6 au total
. Nadal/Djokovic: 8/0 sur terre battue, 13/4 au total
. Nadal/Murray: 2/0 sur terre battue, 7/2 au total
. Nadal/Gonzalez: 4/1 sur terre battue, 6/3 au total
. Nadal/Verdasco: 2/0 sur terre battue, 8/0 au total
. Nadal/ Del Potro: 1/0 sur terre battue, 4/1 au total
. Nadal/Wawrinka: 1/0 sur terre battue, 4/0 au total
. Nadal/Ferrer: 6/1 sur terre battue, 7/3 au total
. Nadal/Monaco: 2/0 sur terre battue, 2/1 au total
. Nadal/Davydenko: 3/0 sur terre battue, 4/2 au total
. Nadal/Tsonga: 3/1 au total
. Nadal/ Nalbandian: 1/2 au total
. Nadal/Monfils : 2/0 sur terre battue, 4/1au total
LES STATS DE NADAL SUR TERRE BATTUE
. Finales : 26. 25 titres, 1 défaite (Hambourg 2007 face à Federer).
Depuis 2005, Rafael Nadal a gagné 147 matches sur terre pour 4 défaites seulement.
Série de victoires consécutives en cours: 30 matches.
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