Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Andy Murray est de retour au sommet : la recette du succès

Nicolas Sbarra

Mis à jour 17/08/2015 à 19:10 GMT+2

De retour à la deuxième place du classement ATP suite à sa victoire à Montréal ce dimanche, Andy Murray confirme ainsi que 2015 est l’année du renouveau. Et cela ne doit rien au hasard.

Andy Murray, vainqueur du Masters 1000 de Montréal 2015, face à Novak Djokovic.

Crédit: AFP

Deux joueurs sont d’ores et déjà assurés de leur qualification pour le Masters. Ce sont Novak Djokovic et Andy Murray, tombeur du Serbe en finale de la Rogers Cup ce dimanche (6-4, 4-6, 6-3). Grâce à sa victoire au Masters 1000 de Montréal, l’Ecossais a effectué ce lundi son retour au deuxième rang mondial, très exactement six ans après l’avoir atteint pour la première fois. Mais surtout, il n’était plus à cette place de dauphin depuis août 2013. La confirmation de son retour au premier plan.

Au top physiquement

En septembre 2013, sa progression avait été stoppée nette par une blessure au dos nécessitant une opération, synonyme de fin de saison et de sortie du Top 10. "L’année dernière a été très dure pour moi. Lorsque je revenais de mon opération, je n’étais pas en mesure de rivaliser avec les meilleurs. Beaucoup de questions se posaient sur mon jeu et mon physique", a admis le Britannique.
S’il lui a "fallu beaucoup de temps pour revenir à ce niveau", le joueur de 28 ans est en pleine forme depuis le début de cette année et une finale atteinte à l'Open d'Australie. Oubliés ses problèmes physiques. Sa vitesse de déplacement retrouvée lui permet d’être performant en défense, de contraindre ses adversaires à prendre plus de risques pour le déborder.
Murray commet aussi peu d’erreurs dans l’échange et cela s’en ressent sur ses performances. De 75% de victoires en 2014, il est passé à 86% en 2015. Et ne comptez pas sur lui pour relâcher la pression. Les 57 dernières fois (dont 48 cette saison) qu’il a remporté la première manche d’une rencontre, il en est sorti vainqueur. Bien dans son corps et bien dans sa tête. Il le fallait pour tenir trois sets et trois heures de jeu sous 39°C dimanche.
picture

Andy Murray après sa victoire à Montréal

Crédit: Panoramic

Sans complexe, même face à Djokovic

Si c’était le cas auparavant, Andy Murray ne fait plus de complexe d’infériorité vis-à-vis de Novak Djokovic. L’Ecossais a en quelque sorte vaincu le signe indien face au Serbe ce dimanche. Il a mis fin à une série de 8 défaites face au N.1 mondial, qui restait par ailleurs sur 12 finales de Masters 1000 remportées. La dernière confrontation qui avait penché en la faveur de Murray était la finale de Wimbledon 2013.
Le bourreau de la France en quart de finale de Coupe Davis, au mois de juillet, totalise désormais 35 titres sur le circuit, dont 11 en Masters 1000. Son palmarès sur l’année 2015 est riche de 4 lignes, c’est d’ores et déjà aussi bien qu’en 2013. Il pourrait être sur les traces de sa riche année 2009 (6 titres, dont la Rogers Cup). A Montréal, Murray a remporté son premier tournoi sur dur de l’année. Il a ainsi été vainqueur sur trois surfaces différentes depuis janvier. Une première dans sa carrière.

Un jeu de plus en plus offensif

Avec l’apport récent de Jonas Bjorkman dans son staff, Andy Murray continue sa mue. Auparavant, lui étaient souvent reprochés sa passivité et son manque de prises d’initiatives. Désormais, il déploie un jeu offensif, comme savait si bien le faire le Suédois, ancien N.4 mondial. Le Britannique est monté à 31 reprises au filet face à Djokovic, avec un bon taux de réussite (68%). Sa puissance en retour a repoussé derrière sa ligne son adversaire, même sur son propre service. Il a aussi gagné 69% des points derrière sa première, avec la volonté de raccourcir l’échange et pas forcément d’entrer dans un bras de fer du fond.
"Je pense que j'ai joué de manière agressive quand j'en avais besoin, a déclaré Murray après le match. Tout particulièrement dans le troisième set quand le break était possible, j'ai fini quelques points au filet, j’ai pris quelques points avec ma première balle, bien sûr. J'ai l'impression d'avoir joué aussi agressif que je le pouvais. Cela m'a aidé."

Avec Mauresmo, une collaboration en suspens

Après avoir reçu le trophée, Murray a aussi dédié sa victoire à sa coach Amélie Mauresmo, absente au Canada. "Cette victoire est pour toi", lui a-t-il adressé, précisant aussi qu’elle venait d’accoucher. Grâce à la Française, Murray "a repris confiance en lui, retrouvé de l'appétit et de la motivation, lui qui en manquait tant depuis sa victoire à Wimbledon qu'il avait tellement attendue", disait notre consultant Patrick Mouratoglou en mai.
picture

Amélie Mauresmo et Andy Murray, un duo qui fonctionne

Crédit: AFP

Va désormais se poser la question de leur collaboration suite à cet heureux événement. "Quand elle sera prête à s’asseoir pour en discuter, on verra comment elle veut gérer les choses, si elle veut continuer le travail, si elle préfère rester à la maison… C’est vraiment à elle de voir. Elle a gagné le droit de prendre cette décision", a confié Murray.
L’Ecossais va lui aussi devoir réfléchir à son emploi du temps. Marié depuis avril, le nouveau N.2 à l’ATP s’attend à devenir papa en février prochain. "Avec un enfant qui arrive, je ne sais pas si j'aurai à changer mon planning. On verra en temps et en heure, je n'y ai pas encore pensé", a-t-il déclaré. Pour l’instant, il est tourné vers Cincinnati et surtout l’US Open, dans deux semaines.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité