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ATP - Bilan Top 10 2014 : Rafal Nadal, ça aura été 6 mois au top et 6 autres en galère

Laurent Vergne

Mis à jour 03/12/2014 à 11:42 GMT+1

Jusqu'à ce que son corps lui joue une fois encore des tours, Rafael Nadal avait vécu une première moitié de saison plus que satisfaisante, avec en point d'orgue son neuvième sacre à Roland-Garros. La suite a été moins fructueuse. Beaucoup moins…

Rafael Nadal le jour de son 9e titre à Roland-Garros, en 2014.

Crédit: Imago

Le verre bien plein, puis quasiment vide

Comme trop souvent avec Rafael Nadal, 2014 n'aura pas été une saison complète. Certes, il n'a pas été éloigné sept mois des courts comme il y a deux ans, mais l'Espagnol a connu suffisamment de pépins physiques (le dos, le bras, le poignet, une appendicite…) pour vivre un second semestre 2014 frustrant et, pour tout dire, insignifiant en termes de résultats. Dommage car, jusqu'à la mi-juin, il pouvait se targuer d'un bilan absolument remarquable : un neuvième titre à Roland-Garros en battant Djokovic en finale, une finale à l'Open d'Australie avant cela, un Masters 1000 enlevé à Madrid et un total de quatre titres et trois finales sur ses dix premiers tournois.
Puis son corps s'est à nouveau détraqué. Eliminé de façon précoce à Wimbledon, forfait à l'US Open et au Masters et présent dans un seul des quatre derniers Masters 1000 du calendrier, Nadal a pour ainsi dire quasiment disparu des écrans radars. Résultat, incontestable numéro un mondial à la mi-saison, il a bouclé 2014 au troisième rang. Une performance malgré tout remarquable pour quelqu'un qui n'a obtenu aucun résultat significatif lors des six derniers mois de l'année. Nadal reste donc Nadal. Ce compétiteur hors normes, capable de battre n'importe qui, n'importe où, n'importe quand. Si son corps le laisse en paix. Dans son cas, c'est malheureusement un "si" de plus en plus grand et de plus en plus récurrent.
La fiche 2014 de Rafael Nadal

Trois stats à retenir

7. Le nombre de matches remportés par Rafael Nadal depuis son sacre à Roland-Garros, en sept tournois. Il n'a plus dépassé les quarts de finale depuis son neuvième sacre sur la terre battue parisienne.
93. L'Espagnol va devoir défendre 93% de ses points au classement au premier semestre. Sur ses 6835 points, il en a conquis 6365 entre janvier et sa victoire à Roland-Garros.
700. Nadal a décroché à Wimbledon la 700e victoire de sa carrière en battant au premier tour Martin Klizan. A 28 ans, un total remarquable. Il n'est que le 11e joueur de l'histoire à passer ce cap. Il a fini l'année à 706 et a désormais Becker (713) et Sampras (762) dans le viseur dès 2015.

La victoire la plus savoureuse

Gagner un titre du Grand Chelem, c'est déjà, en soi, un accomplissement majuscule. Demandez donc à Wawrinka ou Cilic. Remporter deux ou trois fois un même tournoi de cette envergure, c'est extraordinaire. Mais s'imposer neuf fois (!) dans un tournoi comme Roland-Garros, cela dépasse l'entendement. C'est pourtant ce qu'a accompli Rafael Nadal. En repoussant une fois encore dans son jardin Novak Djokovic, vaincu en quatre sets en finale (comme il y a deux ans), l'Espagnol a confirmé qu'il restait le maître incontesté de l'ocre, même après une préparation moins gloutonne qu'à l'accoutumée (un seul titre en quatre tournois).

La défaite qui fait mal

Perdre une finale de Grand Chelem, c'est toujours une douleur. Même quand, comme Rafael Nadal, on y a connu davantage de victoires que d'échecs. Mais voir un tel match vous glisser entre les doigts sans pouvoir donner votre pleine mesure, c'est une frustration extrême. C'est ce qu'a vécu le Majorquin à Melbourne en janvier dernier face à Stan Wawrinka. Rien ne dit qu'à 100%, l'Espagnol aurait gagné ce match. Personne ne le saura jamais et le Suisse avait déjà empoché le premier set avant que "Rafa" ne soit vraiment handicapé. Mais il n'a clairement pas pu s'exprimer à 100% ce jour-là.

Comment se présente 2015

Pour Nadal, 2015, comme 2014, ne tiendra qu'à un élément : sa santé. "Le plus important pour moi est que mon corps me laisse travailler pour être en pleine possession de mes moyens à nouveau", a expliqué le Majorquin la semaine dernière. Il n'a que trop raison. Tout est là pour lui. Ce ne sera pas une question de niveau de jeu ou d'envie, mais de physique. S'il peut jouer une saison complète ou quasi-complète comme en 2013, le spécimen de Manacor alignera les titres et briguera à nouveau la première place mondiale. Dans le cas contraire, il lui faudra se préparer à d'inévitables coupures dont la fréquence et la durée détermineront la nature de son bilan.
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Rafael Nadal

Crédit: Imago

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