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Revers, Lucky Luke et Roland-Garros : ce qu’il faut retenir de l’interview de Roger Federer

Cyril Morin

Mis à jour 28/02/2017 à 09:41 GMT+1

Dans un entretien fleuve accordé à L’Equipe depuis Dubaï où il a effectué sa rentrée, Roger Federer revient sur les secrets de sa longévité, son sacre en Australie mais également son avenir, qu’il imagine encore brillant. Morceaux choisis.

Roger Federer à Dubaï

Crédit: Panoramic

On l’avait laissé le 29 janvier dernier tout sourire avec "Norman", le surnom du trophée de l’Open d’Australie, sous le bras. Après sa 18e victoire en Grand Chelem, à 35 ans et après six mois d’arrêt complet, Roger Federer a repris le chemin des courts. Pour le plus grand plaisir de ses fans, un peu moins celui de Benoit Paire qui a essuyé les plâtres pour sa reprise lundi (6-1, 6-3).
Après sa victoire, Roger Federer a donc pris le temps de se confier au journal L’Equipe qui publie ce mardi un long entretien du Suisse. Travail, mental, doute, avenir : Federer répond à (presque) tout. Sélection.

Son revers surpuissant lors de la finale

C’était habituellement sa grande faille contre Rafael Nadal. Face au coups liftés surpuissants de l'Espagnol, Federer a cédé plus d’une fois côté revers dans les sommets qui ont opposé les deux hommes. Mais pas en janvier dernier. Pour la première fois, le Suisse a pris l’ascendant au point d’offrir quelques points magnifiques. Et, selon lui, deux choses ont joué. La première, une fraîcheur mentale nouvelle : "J'étais d'abord très bien mentalement. J'avais toujours ce côté “rien à perdre”. Contre Rafa, je suis forcé de le faire plus que contre n'importe quel autre joueur".
Mais, techniquement aussi, quelque chose avait changé du côté de Federer. Des revers plus puissants et surtout une précision accrue. Le tout rendu plus facile grâce à un tamis plus large comme il l’explique : "Je pense aussi que la raquette fait une différence. Je peux frapper la balle avec plus de puissance sans boiser". Et, forcément, ça change tout.

Old-school Federer ?

C’est l’un des termes qui revient le plus dans l’interview du Suisse : "old school". Federer est donc de la vieille école des champions : celle qui fait attention à tout sans pour autant tomber dans l’excès. Hormis le sommeil qui semble être une donnée capitale pour lui, "Rodgeur" se "contente" de manger sainement sans pour autant s’interdire quelques excès loin du circuit : "L'idée est de manger sainement. Je le fais en principe toujours, j'ai arrêté tous les desserts à un moment donné et de boire trop de conneries. Mais si je suis à la maison, bien sûr que je bois du vin et du champagne, que je mange de la fondue et des desserts".
Même constat pour les séances d’entraînement où il explique "se faire mal" sans pour autant s’infliger des séances trop chargées, histoire de se préserver.
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Roger Federer.

Crédit: Panoramic

Son avenir

C’est LA grande question. Jusqu’où Roger Federer compte-t-il aller ? Lui-même semble ne pas le savoir. Seule certitude, son engagement avec le tournoi de Bâle 2019. "C'est un peu l'inconnu. Mais ça permet au tournoi comme à moi de planifier. Je veux que le tournoi ait du succès et que les gens sachent qu'ils peuvent me voir là-bas" explique-t-il.
Un choix précis qui répond aussi à un souhait : ne pas se retirer pour l’instant : "Ça répond aussi à ceux qui pensaient qu'après l'Australian, je partirai sur mon cheval au coucher de soleil (référence à Lucky Luke), ce n'est pas le cas (rires)".

Peut-il viser la barre des 20 tournois du Grand Chelem ?

Après l’Open d’Australie, Roger Federer va évidemment continuer sa quête de Grand Chelem. Du côté de Melbourne, il a fait grimper son total à 18. Alors, 20 d'ici la fin de sa carrière, est-ce faisable ? Le Suisse ne se voile pas la face : certains Majeurs semblent davantage à sa portée. Et, désolé pour les amoureux de la Porte d’Auteuil, la préparation sur terre battue est tellement prenante physiquement que l’ancien numéro un mondial n’est pas forcément chaud. "Je sais que Roland-Garros, ça sera difficile parce qu'il faudrait travailler très dur lors de la saison sur terre pour être parfaitement prêt pour le “French”, et encore c'est sans garantie".
Logiquement, c’est davantage à Wimbledon (7 victoires) et l’US Open (5 victoires) qu’il espère briller : "Wimbledon et l'US Open, j'ai toujours une chance si je joue bien et que je suis en bonne santé avec la rapidité des courts. […] Mais ma meilleure chance est clairement à Wimbledon". Autrement dit, le rendez-vous est pris pour le mois de juillet.
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Federer pose avec son 18e trophée du Grand Chelem à Carlton Gardens : "J'attends Wimbledon"

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