ATP Pékin : Rafael Nadal de retour à la compétition après trois mois d'absence

Oui... et non. Rafael Nadal a expliqué ce week-end qu'il ressentait toujours un petit "quelque chose" au poignet chaque fois qu'il arrivait sur le court, au moment de débuter son échauffement. Il n'a pas précisé s'il s'agissait de douleurs ou d'une simple gêne minime, mais celle-ci existe. Il faudra donc voir à l'usage, avec l'enchainement des matches, si son poignet tient le choc après trois mois d'absence. Mais s'il reprend la compétition, c'est sans doute que Nadal juge qu'il ne s'agit pas d'un handicap majeur. Rien à voir avec ce qu'il avait évoqué avant l'US Open, il y un peu plus d'un mois. Le fait qu'il se soit aussi aligné en double à Pékin (avec son compatriote Pablo Andujar) est également plutôt bon signe. Il est sans doute plus rouillé qu'autre chose. Logique, après de si longues semaines d'inactivité sans raquette.

Absent depuis sa défaite huitième de finale de Wimbledon contre Nick Kyrgios, soit quasiment trois mois au jour près, Rafael Nadal va reprendre la compétition à Pékin cette semaine. Pour son grand retour, il affrontera d'entrée… Richard Gasquet. Si tout va bien, le Majorquin enchainera ensuite, toujours en Chine, avec le Masters 1000 de Shanghai, dès la semaine prochaine. Ensuite, sauf énorme surprise, il effectuera un break de deux semaines avant de s'aligner à Bercy. Il n'a pas prévu pour l'heure de rajouter un tournoi à son programme entre les deux derniers Masters 1000 de la saison, même s'il pourrait y greffer Bâle. Puis ce sera le Masters, à Londres, pour lequel il est d'ores et déjà qualifié.

Nadal lui-même se montre extrêmement prudent quant à son niveau de jeu et de performances au cours de ce dernier trimestre 2014. Tout dépendra évidemment, en premier lieu, de sa blessure. Si on part du principe que son poignet ne constituera pas un handicap, il n'y a toutefois pas de raisons de penser que l'Espagnol ne redeviendra pas très rapidement compétitif. Ce n'est pas la première fois qu'il est contraint de rester éloigné durablement des courts. Jusqu'alors, il a toujours très vite repris en mode turbo plutôt qu'en diesel.

Début 2013, après une indisponibilité bien plus importante, il avait ainsi tout de suite été dans le ton. Un bémol, toutefois : à l'époque, il avait repris sur terre battue. Là, ce sera sur dur. "C'est difficile de prévoir exactement comme il sera cette semaine, a estimé Novak Djokovic. Lui-même ne sait probablement pas exactement comment il va réagir sur le court. Il y a toujours une part d'incertitude." Pour autant, le Serbe n'est pas trop inquiet pour son rival : "de toute façon, il est quand même un des grands favoris pour gagner, ici ou à Shanghai. Parce qu'il est Nadal."

Techniquement, oui. Nadal est toujours deuxième du classement ATP. Mais dans les faits,  il aura probablement énormément de difficultés à achever la saison 2014 au sommet de la hiérarchie mondiale, comme en 2008, 2010 et 2013. Si l'on se penche sur les points pris depuis le 1er janvier 2014, soit le classement "ATP Race", Nadal n'est que troisième avec 6645 points, juste derrière Roger Federer (7020), mais à distance plus marquée de Djokovic (8150 points). Or, traditionnellement, cette période de l'année est la moins prolifique pour Nadal, qui n'a jamais gagné ni à Shanghai, ni à Bercy, ni au Masters. Or, pour coiffer Federer, et à plus forte raison Djokovic, il lui faudra vraisemblablement enlever au moins deux des trois derniers tournois majeurs du calendrier. De toute façon, pour lui, le classement sera dans un premier temps un objectif secondaire.