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Djokovic-Nadal, le retour du duel culte

Laurent Vergne

Mis à jour 11/10/2015 à 12:27 GMT+2

ATP PEKIN – Finale de rêve sur le papier à Pékin entre Novak Djokovic, quintuple vainqueur du tournoi et triple tenant du titre, et Rafael Nadal, en quête de son meilleur tennis. Le 45e duel entre les deux hommes. Mais le Serbe part très largement avec les faveurs du pronostic.

Novak Djokovic et Rafael Nadal.

Crédit: Eurosport

Pourquoi le cacher, c'est toujours un plaisir de retrouver une affiche telle que celle-ci. Une finale entre Novak Djokovic et Rafael Nadal, au même titre qu'un choc final entre un de ces deux-là et Roger Federer, possède une saveur, un charme, et une capacité à titiller les papilles tennistiques que rien d'autre ne peut égaler. Dimanche, à Pékin, ce sera le 45e acte de la rivalité la plus prolifique de l'histoire de l'ère Open. Le premier depuis celui qui, en quart de finale de Roland-Garros, avait tourné début juin à la boucherie, le Serbe dynamitant le Majorquin en trois sets sur "sa" terre.
Quatre mois plus tard, le rapport de forces ne s'est guère inversé. Djokovic a ajouté deux titres du Grand Chelem à son palmarès (Wimbledon, US Open), s'imposant un peu plus comme l'incontournable patron du circuit. Nadal, dans le même temps, a connu quelques désillusions confirmant son gros et long passage à vide. Mais s'il n'est plus tout à fait (euphémisme) le conquistador des grandes années, Rafa sait encore jouer au tennis, merci pour lui. Suffisamment pour se hisser en finale d'un tournoi comme celui de Pékin. Suffisamment, aussi, pour devenir le cinquième homme à battre Djokovic en 2015 ? Ça, c'est une autre histoire.

Nadal : "C'est déjà une très bonne nouvelle pour moi d'être en finale"

"Je sais qu'aujourd'hui, Novak ne tire pas dans la même catégorie", a concédé Rafa samedi après sa victoire sur sa bête noire Fabio Fognini. Il a raison. Djokovic évolue cette saison tout seul dans sa propre dimension. Depuis sa sortie de route en quart de finale à Doha début janvier pour sa rentrée, le numéro un mondial a disputé 12 tournois. Résultat, Pékin sera sa 12e finale de rang. Cette monstrueuse constance dans la performance n'a d'égal que son bilan pékinois : 28 matches, 28 victoires. 56 sets gagnés (dont 25 de suite), seulement 3 perdus.
Djokovic n'a donc jamais perdu ici et, cette semaine, n'a jamais laissé plus de cinq jeux à ses adversaires. Contre David Ferrer, en demi-finales, Nole a encore réussi une implacable démonstration de force. Il a certes perdu son service pour la première fois de la semaine sous la forme d'une étourderie au moment de conclure son match avec notamment deux doubles fautes, mais il a survolé les débats. S'il reste à ce niveau, il sera sans doute extrêmement difficile pour Rafael Nadal de le priver d'un 6e titre dans la capitale chinoise.
"C'est déjà une très bonne nouvelle pour moi d'être en finale, et demain, je vais tâcher de prendre du plaisir, d'essayer de jouer dans le bon sens, et nous verrons bien...", a lancé Nadal, un brin fataliste. Pour lui, une victoire face à Djokovic pourrait constituer un tournant et lui permettre de tourner une page très délicate de sa carrière. Une façon de taper du poing sur la table et de dire "je suis toujours là". Mais difficile d'oublier la trajectoire individuelle et des deux hommes ces derniers mois, ainsi que leur histoire commune récente : depuis deux ans, Djokovic a gagné 6 de leurs 7 rencontres.
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