Gasquet peut souffler

Richard Gasquet va enfin pouvoir reprendre sérieusement le chemin des courts, lâcher le costume et le brushing pour le short et la casquette. Le Français, plutôt habitué des couloirs des tribunaux en tout genre depuis juillet, a été disculpé par le Tribunal Arbitral du Sport dans l'affaire qui l'opposait à la Fédération internationale (ITF) et à l'Agence mondiale antidopage (AMA). Ces deux entités estimaient que la suspension de deux mois infligée suite son contrôle positif à la cocaïne, en marge du tournoi de Miami, était trop légère. Le TAS en a décidé autrement estimant que le Français "n’avait commis aucune faute ou négligence au sens du règlement anti-dopage de l’ITF."

Le TAS a finalement confirmé ce que le tribunal antidopage... de l'ITF avait annoncé en première instance: Richard Gasquet n'est pas un consommateur régulier et la prise n'était pas volontaire." La quantité de métabolites de cocaïne était si faible qu’elle ne pouvait être que le résultat d’une exposition fortuite plutôt que d’une consommation de cocaïne dans des quantités usuelles pour un but récréatif. Par ailleurs, il a également été établi que le joueur n’était clairement pas un consommateur régulier de cocaïne, même pour des quantités infimes. En conséquence, la possibilité d’une contamination est devenue l’explication la plus plausible."

La version du baiser a donc été "acceptée". "Le TAS a conclu qu’il était plus probable que la contamination du joueur ait été causée, comme Gasquet lui-même l’a toujours affirmé, par le fait d’embrasser une femme dans une discothèque à Miami la veille du contrôle anti-dopage et que le joueur avait apporté des preuves suffisantes pour établir la méthode d’ingestion. Les experts des parties ont admis que la quantité infime de cocaïne avait pu être transmise de cette manière. Les arbitres ont ajouté qu’il était impossible pour le joueur de savoir qu’en embrassant une femme qu’il avait rencontrée dans un environnement non suspect, il pourrait être contaminé avec de la cocaïne."

Richard Gasquet s'en sort finalement bien car il aurait pu écoper d'une suspension de deux ans. A 23 ans, qui sait comment l'ex n°1 français aurait réagi à une telle sanction? Aujourd'hui, même si le TAS "n’a pas formellement annulé la décision du tribunal anti-dopage*", le Biterrois peut mettre cette histoire derrière lui. Il va même conserver les points et les primes acquis depuis mi-juillet et la fin de sa suspension. Il faudrait évidemment quelques semaines voire quelques mois pour qu'il retrouve le rang qui est le sien. Entre temps, les Tsonga, Monfils and co ont en effet bien avancé dans la hiérarchie. Espérons que Gasquet retire au moins de toute cette histoire la force mentale qui lui fait tant défaut.