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Richard Gasquet: "Être quatrième mondial, j'en suis capable"

Sébastien Petit

Mis à jour 12/11/2013 à 17:19 GMT+1

Richard Gasquet ne serait-il pas en train de devenir un leader qui s'assume? Entre ambitions personnelle et collective, le Biterrois est sorti de 2013 grandi.

TENNIS 2013 Masters Cup Londres London Richard Gasquet

Crédit: Panoramic

"Gasquet" et "leader" peuvent apparaître comme deux noms antinomiques. Annoncé depuis sa tendre enfance comme un futur numéro un, le Biterrois de 27 ans est habitué à prendre du recul avec ce genre d'amalgame trop vite fait autour de sa personne, le plus souvent pour mieux fuir les responsabilités. Pourtant depuis quelque temps, Richard a fait son bonhomme de chemin. Il a pris du plomb dans l'aile depuis 2009 et son affaire de cocaïne et a mûri. Sur les deux dernières saisons, le Français a grandi. Il donne désormais l'impression qu'il est prêt à assumer ce que son talent lui promettait avant que la pression - trop pesante sur ses épaules - ne le rattrape et ne le tire vers le fond.
Mais à Londres, son discours a pris de l'épaisseur : "Au Masters, j'ai fait deux bons matches face à Del Potro et Djokovic même si je les ai perdus. Je ne suis pas à des années-lumière de ces joueurs-là, même s'ils sont encore plus forts aujourd'hui, a estimé un Gasquet pas peu fier d'être au milieu des Maîtres cette année même s'il doit sa participation au forfait d'Andy Murray. "Neuvième mondial, c'est vraiment mon classement. A moi d'essayer d'aller plus haut. Avant de lancer : Je me sens capable de me rapprocher des cinq premiers. Je ne dis pas que je pourrais viser une place dans le Top 3, mais me placer entre la quatrième et la huitième place, voire être quatrième, j'en suis largement capable et j'ai une réelle marge de progression". Un discours qu'il n'a pas tenu très souvent dans sa carrière.
J'ai une grande saison à faire l'année prochaine
Est-ce sa demi-finale à l'US Open, sa première en Grand Chelem depuis Wimbledon 2007, ou sa présence au Masters qui l'ont libéré ? Sans doute un peu des trois. D'autant que l'impression qu'il pouvait terminer numéro un français en cette fin d'année s'est finalement confirmée. Il a, là aussi, bénéficié d'un autre fait majeur : la blessure au genou de Jo-Wilfried Tsonga à Wimbledon qui a privé le Manceau de résultats sur les deux derniers tournois majeurs de 2013. Mais Gasquet a eu le mérite d'en profiter et de conserver sa place malgré le retour de Tsonga. "Je fais une belle saison cette année avec le gain de trois titres (Doha, Montpellier et Moscou, NDLR), une demi-finale à l'US Open et cette qualification au Masters. J'ai beaucoup joué pour me qualifier pour les Masters, du coup je l'ai un peu payé ici."
Avec trois défaites au compteur, Gasquet quitte le Masters avec un bilan moins bon que lors de sa première apparition en 2007 à Shanghai (une victoire/deux défaites) et surtout avec un entraîneur en moins. Le départ de Riccardo Piatti sans crier gare a été le coup le plus dur de sa fin de saison. "Cela se passait bien entre nous, c'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup et avec qui j'ai passé deux belles saisons, j'ai été surpris d'apprendre la fin de notre collaboration". On peut le comprendre : quand débute leur association en février 2011, Gasquet est trentième mondial. Deux saisons plus tard, le Biterrois est neuvième avec quatre titres ATP remportés, une finale jouée au Masters 1000 de Montréal et une demi-finale en Grand Chelem. "Il s'expliquera sur ses raisons, ce n'est pas à moi de le dire. Je suis déçu, mais c'est la vie, c'est le tennis. Je n'ai perdu ni mon père ni ma mère. Je respecte sa décision." Et d'affirmer : "Maintenant, j'ai envie de rebondir. Je vais chercher un autre entraîneur avec Sébastien (Grosjean, NDLR). Il fera un peu plus de semaines en attendant."
50 victoires en 73 matches sur une saison, un physique qui a bien tenu la route, les éléments de satisfaction autour de cette saison sont nombreux pour Gasquet qui n'avait pas vécu une année aussi bonne depuis 2007, sa seule saison référence jusqu'ici. "Je suis très motivé pour faire encore mieux en 2014 où je commencerai à Doha avec la défense de mon titre. Je sais ce qu'il me reste à faire pour progresser, le physique en particulier même si j'ai bien tenu en jouant quasiment 75 matches. J'ai une grande saison à faire l'année prochaine avec de bons objectifs : bien jouer en Grand Chelem, rejouer le Masters et gagner la Coupe Davis." Un discours de joueur qui ne demande qu'à grandir davantage.
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