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ATP Tour 2014 : les six choses à retenir du début de saison (Federer, Djokovic...)

Laurent Vergne

Mis à jour 04/03/2014 à 06:42 GMT+1

Déjà deux mois dans le rétro en 2014. Suffisant pour dessiner quelques tendances au sommet de l'ATP, avec une embellie pour Federer et un Djokovic diesel…

Ausnahmekönner Djokovic und Federer

Crédit: Eurosport

Alors que le printemps se profile avec le début de la campagne des Masters 1000 à l'horizon, le premier bilan de 2014 après deux mois de compétition offre déjà quelques indications intéressantes. Evidemment, l'évènement majuscule de ce début d'année, c'est l'avènement de Stanislas Wawrinka. Vainqueur en Australie de son premier tournoi du Grand Chelem, celui qui n'est plus "l'autre Suisse" s'impose comme l'homme fort de 2014 pour l'instant, celui qui a rebattu les cartes. C'est précisément ce qui frappe, au-delà du cas du seul Wawrinka. La hiérarchie se trouve bousculée et les certitudes d'il y a trois mois ne sont plus celles d'aujourd'hui.

Wawrinka-Nadal, duo majeur

C'est le duo majeur de ce début d'année. Pas étonnant puisqu'ils étaient les deux finalistes du premier très grand rendez-vous de la saison. Pas besoin de faire un dessin pour Stanislas Wawrinka. Le Vaudois a changé de dimension avec son couronnement austral. Numéro trois mondial, il est évidemment numéro un sur les deux premiers mois de l'année. On verra s'il peut se maintenir sur ces hauteurs dans les prochains mois mais quoi qu'il arrive, sa saison est déjà réussie.
Pour Rafael Nadal, tout va bien aussi. Après son retour triomphal en 2013, qui l'a vu remporter deux titres majeurs et reprendre le pouvoir au classement mondial, il a poursuivi sur sa lancée en 2014. L'Espagnol a disputé trois tournois. Il en a gagné deux (Doha, Rio de Janeiro) et a perdu en finale à Melbourne, en étant diminué contre Wawrinka. Son bilan cette saison? 16 victoires, une défaite. Il reste le patron, incontestablement. Pour l'heure, seul son corps parait en mesure de le freiner durablement. On l'a encore vu en Australie. Pour le reste, il demeure dominateur, sur dur comme sur terre.
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Nadal und Wawrinka beim Finale

Crédit: Eurosport

Federer a repris des couleurs

Il n'est pas redevenu le joueur qu'il fut et sans doute ne le sera-t-il plus jamais? Mais à 32 ans et demi, Roger Federer a réussi à laisser derrière lui le moribond de l'été 2013. Pendant trois mois, méconnaissable, il a fait peine à voir. Il a incontestablement retrouvé du jus, du rythme et de la confiance. Sa fin de saison avait rassuré. Son début de campagne 2014 confirme cette embellie. Sa victoire à Dubai, avec des succès au passage sur Djokovic et Berdych, lui a permis de décrocher son deuxième titre seulement en 18 mois. Cela ne peut que lui faire du bien, d'autant qu'en Australie (finale à Brisbane, demi-finale à Melbourne), il avait déjà laissé entrevoir quelques jolies promesses.
Débarrassé de ses pépins physiques, le Bâlois est redevenu un client avec lequel il faut compter. Certes, il est redescendu à la huitième place mondiale, mais le podium n'est pas loin et sur 2014, il apparait d'ailleurs au 4e rang. Il a tout pour reprendre une trajectoire à la hausse au classement dans les mois qui viennent. Reste que, pour ce qui est de remporter un  nouveau titre du Grand Chelem, il devra prouver sa capacité à battre des grands joueurs au meilleur des cinq sets et, surtout, à enchainer ce type de victoires, ce qu'il n'a pas su faire en Australie. Mais quand on se souvient du Federer de juillet, août et septembre 2013…
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Roger Federer of Switzerland holds the trophy after defeating Tomas Berdych of the Czech Republic in their men's singles final match at the ATP Dubai Tennis Championships, March 1, 2014. REUTERS/Ahmed Jadallah (UNITED ARAB EMIRATES - Tags: SPORT TENNIS)

Crédit: Eurosport

Berdych vit son meilleur début de saison

On ne souligne pas assez l'exceptionnelle régularité de Tomas Berdych au plus haut niveau. Depuis sa finale à Wimbledon en juillet 2010, le Tchèque n'a plus quitté le Top 10 du classement ATP. Depuis octobre 2011, il a toujours figuré entre la cinquième et la septième place. A nouveau dans le Top 5 ce lundi, il retrouve ses plus hauts historiques, comme on dit sur les marchés boursiers. Après un couac initial à Doha (défaite au premier tour contre Karlovic), Berdych a remporté 16 de ses 18 matches suivants. Demi-finaliste à l'Open d'Australie, vainqueur à Rotterdam (son premier titre depuis 15 mois !) et finaliste à Dubaï où il a compté un set et un break d'avance en finale contre Federer. On a pu constater à cette occasion qu'il lui manquait toujours cet instinct du tueur. A 29 ans, peut-être ne l'aura-t-il jamais. Mais il n'est pas loin de jouer le meilleur tennis de sa vie. Derrière le duo Wawrinka-Nadal, c'est lui qui pointe sur la troisième marche du podium provisoire 2014.

Djokovic démarre en mode diesel

Parmi les cadors, il est le perdant de ce début d'année. Pour tout dire, c'est une surprise. On avait laissé Novak Djokovic en pleine bourre fin 2013. Après sa finale perdue à l'US Open, le Serbe avait fini la saison comme une fusée, remportant quatre tournois (dont le Masters et deux Masters1000 à Shanghai et Paris…) pour une série impressionnante de 24 matches gagnés consécutivement. Il semblait avoir posé les bases d'un possible retour à la première place mondiale au premier semestre 2014. Hypothèse qui reste envisageable mais qui a pris du plomb dans l'aile. Djokovic a déçu depuis le début de la saison et il a même disparu avant les demi-finales en Grand Chelem pour la première fois depuis près de quatre ans.
Sur 2014, il n'est que dixième mondial après deux mois de compétition. Est-il temps de s'inquiéter? Pas forcément. D'abord parce qu'il n'a joué que deux tournois en deux mois. C'est peu pour définir une tendance de fond. Et dans ces deux tournois, et en demies contre Federer (en trois manches). S'il avait franchi l'obstacle Wawrinka, il n'est pas interdit de penser qu'il aurait décroché un cinquième titre à Melbourne. Derrière, il y avait Berdych et un Nadal blessé en finale. Alors, oui, Nole a perdu de sa superbe et de cette confiance qui semblait à nouveau redevenu inébranlable fin 2013, mais la panique, ce n'est pas pour tout de suite.
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Novak Djokovic (Reuters)

Crédit: Reuters

Dimitrov explose enfin

Enfin, il est en train de franchir un cap de de devenir, peut-être, le crack que tout le monde annonce depuis si longtemps. En tout cas, Dimitrov traverse la période la plus faste de sa carrière depuis le début de la saison. Le Bulgare a d'abord dépassé pour la première fois le troisième tour en Grand Chelem en atteignant les quarts de finale à l'Open d'Australie. Et ce week-end, il a remporté le deuxième titre de sa carrière, à Acapulco. Un ATP 500, où il a enchainé trois grosses victoires contre Gulbis (un des hommes en forme, lui aussi, qui l'avait d'ailleurs battu une semaine plus tôt à Rotterdam), Murray et Anderson.
Lundi, il s'est hissé à la seizième place mondiale. Le meilleur classement de sa carrière. Et ce n'est sans doute pas fini: sur 2014, avec déjà 925 points engrangés, il pointe au sixième rang. Sans faire de bruit. A ce rythme, le Top 10 pourrait rapidement lui tendre les bras. Pas une bonne nouvelle pour Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga…
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Dimitrov, campeón en Acapulco

Crédit: Eurosport

Les Français en demi-teinte

La lecture du classement ATP n'a a priori pas de quoi inquiéter. Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga occupent toujours les neuvième et dixième places, dans cet ordre, exactement comme à la fin de l'année 2013. Mais ils ont clairement raté le bon wagon. Dans le Top 10, il y a trois wagons distincts: Nadal et Djokovic. Ils avaient creusé de tels écarts qu'ils disposent encore d'une marge confortable sur la concurrence sur les 52 dernières semaines. Ensuite, un peloton de poursuivants, qui va de Wawrinka (3e) à Federer (8e). Six hommes se tiennent en à peine 1000 points. Gasquet, lui, navigue à… 1700 points de Federer, qui le précède.
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France's top two tennis stars Richard Gasquet and Jo-Wilfried Tsonga in Davis Cup action together

Crédit: AFP

Le début d'année a été correct, sans être exceptionnel. Pendant que Federer, Berdych et plus encore Wawrinka passaient la vitesse supérieure, les leaders tricolores ont un peu patiné. Un huitième de finale à Melbourne et une finale à Marseille pour Tsonga, un troisième tour en Australie et une finale à Montpellier pour Gasquet. Si l'on prend en compte les points pris uniquement en 2014, Tsonga est 15e, juste devant Monfils (16e) et Gasquet (17e). Monfils, finaliste à Doha et vainqueur à Montpellier, est le seul de ce trio à suivre une trajectoire ascendante. L'autre belle surprise, c'est Edouard Roger-Vasselin qui, en s'appuyant sur son bon début d'année (il est 24e sur 2014), a atteint le meilleur rang de sa carrière au classement de base (35e).
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