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"Structurer" Gaël Monfils : la mission presque impossible de son nouvel entraîneur

Lucile Alard

Mis à jour 22/10/2015 à 18:33 GMT+2

ATP 500 VIENNE - Gaël Monfils participe en Autriche à son premier tournoi aux côtés de son nouvel entraîneur, Mikael Tillström. Le Suédois veut "structurer" Monfils comme il l'a confié dans une interview accordée au journal L'Equipe. Une tâche sur laquelle beaucoup d'autres ont échoué.

Gaël Monfils face à Gilles Simon à Wimbledon en 2015

Crédit: AFP

A Vienne, Gaël Monfils a renoué avec les terrains. Il a aussi étrenné sa nouvelle collaboration avec Mikael Tillström. Comme beaucoup d'autres avant lui, le Suédois connait l'énorme potentiel du Français. "Il a les moyens de gagner un Grand Chelem et de se qualifier pour le Masters," a-t-il confié au quotidien L'Equipe. Et comme d'autres avant lui, il espère amener le Français au plus haut. Un objectif que personne n'a encore réussi à atteindre.
C'est la rengaine bien connue des nouveaux entraîneurs du fantasque Parisien. Monfils a le potentiel, il n'y a plus qu'à... Jan de Witt, son entraîneur précédent, l'avait lâché lui aussi, il se disait "convaincu qu'il (Monfils, ndlr) pouvait gagner un Grand Chelem." Pour Tillström, il faut "structurer" le joueur. "Mon idée est de structurer tout ça pour que Gaël soit plus performant en Grand Chelem, plus précisément dans les premiers tours. Il faut y brûler un minimum d'énergie pour être à 100% en deuxième semaine." Et tant pis si le Français a fait de ses shows aux premiers tours une marque de fabrique.
Je veux le rendre plus offensif
Pour amener Monfils au plus haut, Tillström n'envisage pas seulement de mettre un terme à ses rencontres spectaculaires. Il veut aussi changer son jeu a-t-il détaillé dans le quotidien sportif. "Je veux le rendre plus offensif. Il faut qu'il pratique plus souvent le service-volée, qu'il avance sur ses retours qu'il se tienne plus près de sa ligne de fond. Je veux qu'il soit plus agressif. Surtout qu'il crée plus de jeu." Finis les longs échanges en fond de court à deux mètres de la ligne. Tillström veut voir un Monfils conquérant... comme Jan de Witt avant lui.
L'entraîneur allemand expliquait lui aussi qu'il voulait voir le Français développer un "jeu offensif" : "Il faut qu'il soit plus dominant." Le même constat, les mêmes recettes. Mais tout dépend au fond de Gaël Monfils et de lui seul. A 29 ans, est-il prêt à enfin changer son jeu, se "structurer" comme son nouvel entraîneur l'appelle de ses vœux ? Monfils voulait y croire le jour où il a annoncé le début de sa nouvelle collaboration. "Je suis pleinement concentré sur l'idée d'amener mon jeu à un autre niveau," expliquait-il.
L'aventure avec le Suédois commence en tout cas de la même manière que celle avec De Witt. Le coach avait déploré que son joueur ait joué à l'IPTL, un tournoi d'exhibition par équipe. Tillström, lui, regrette "manquer trois semaines (d'entraînement, ndlr)" en raison de la participation du Parisien à...l'IPTL. Le même regret de la part des deux entraîneurs. A Monfils de faire que l'histoire ne se répète pas complètement.
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Gaël Monfils durant le tournoi de Montréal

Crédit: AFP

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