Masters 2014 : 1221 matches, aucun abandon et désormais trois forfaits pour Roger Federer

Roger Federer, l'homme qui ne renonce (pratiquement) jamais. Avant son forfait à la surprise générale ce dimanche en finale du Masters de Londres, le Suisse, sur le circuit professionnel depuis 1998, n'avait déclaré forfait qu'à deux reprises (en quarts de Paris-Bercy 2008 et en demies de Doha 2012) mais n'a jamais abandonné. Impressionnant pour un joueur qui depuis plus d'une décennie est présent dans la majorité des derniers tours, des plus grands rendez-vous. Le 1221e de sa carrière samedi face à Stan Wawrinka aura donc eu raison de son dos. Une nouvelle fois...

Premier forfait : en 2008, il avait était contraint de se retirer du Masters 1000 de Paris-Bercy, déjà pour des problèmes de dos, avant son quart de finale l'opposant à l'Américain James Blake. Son deuxième forfait est survenu en 2012, en demies du tournoi de Doha face à Jo-Wilfried Tsonga. En cause... son dos. Evidemment. Un dos qui le titille à mesure que les années passent. Probablement son seul talon d'Achille (excepté son revers à une main face à Nadal).

En demi-finale du tournoi des Maîtres, Wawrinka l'a repoussé dans ses derniers retranchements, en le forçant à sauver quatre balles de match au terme d'un match intense de près de trois heures de jeu. Et qu'il le veuille ou non, à 33 ans, le poids de l'âge s'est donc fait ressentir. Ce forfait en finale de Londres est probablement le plus dur de la carrière du Bâlois, qui visait un septième titre en treize participations au Masters. Et au vu de sa forme actuelle et son bilan face à Djokovic cette saison (3 victoires à 2), un nouveau sacre du maestro n'aurait pas été totalement utopique, même face à la référence ultime en indoor.

Mais "Rodger" a tout fait pour pouvoir être en mesure de défendre ses chances sur le court de l'O2 Arena. En vain. "J'ai tout essayé depuis hier (samedi). Les anti-douleurs, le repos, mais je ne peux pas m'aligner", a-t-il déclaré devant un public anglais qui, connaissant l'homme, ne semblait pas lui en vouloir. Cela a été une grande semaine pour moi... J'étais bien dans le tournoi et j'espère que je reviendrai l'année prochaine." Au vu de son exercice 2014, nul doute qu'il a encore, à 33 ans, les armes pour lutter encore au plus niveau. A une condition : que son dos le laisse tranquille...