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Masters Cup : Michael Chang : "J’ai vu grandir Nishikori en tant que joueur et en tant qu’homme"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 01/12/2014 à 18:48 GMT+1

En lice pour se qualifier pour les demi-finales du Masters, Kei Nishikori peut remercier celui sans qui il n'aurait peut-être pas connu toute cette réussite : Michael Chang, son coach depuis fin 2013. En exclusivité pour Eurosport.fr, le vainqueur de l’édition 1989 de Roland-Garros revient sur cette collaboration hors-norme.

Michael Chang et Kei Nishikori à l'US Open

Crédit: AFP

C’est quasiment devenu une mode. Après la réussite qu’a connue Ivan Lendl avec Andy Murray, d’autres anciennes gloire du tennis ont franchi le pas cette saison en se transformant en coaches de luxe ou en conseillers éclairés. Novak Djokovic a fait appel à Boris Becker, Roger Federer a recruté Stefan Edberg et Goran Ivanisevic est venu prêter main forte à son compatriote Marin Cilic. Kei Nishikori s’est, lui, associé à Michael Chang, un homme fier de ses origines asiatiques et un ex-champion au jeu assez comparable au sien. L’approche s’est avérée aussi rationnelle qu'efficace : le Japonais est aujourd'hui Top 5 mondial après une année pleine qui est allée au-delà de ses espérances.
"Il y avait plusieurs objectifs en début d’année, nous a expliqué l'ex-numéro deux mondial à Bercy. Le premier était d’intégrer le Top 10. Il n’en n’avait pas été très loin les années précédentes, mais il avait fini 17e mondial. Et en fait c’est un objectif qu’il a atteint assez vite en 2014 (le 12 mai, NDLR). L’autre objectif était d’atteindre une demi-finale en Grand Chelem. Et ça, il a fallu attendre l’US Open pour y arriver. A New York, il a été excellent mais il n’était pas facile d’enchaîner les victoires face à Raonic, Wawrinka et Djokovic et garder suffisamment de fraîcheur pour la finale (perdue face à Marin Cilic, NDLR).
Si l’on est devenus coaches sur le circuit, c’est essentiellement par plaisir et pour faire partager notre expérience
"Avant cela, il avait bien joué en Australie et il avait perdu dans un match serré face à Rafa.Il a été blessé à Miami mais après il a vraiment bien joué sur terre battue avec le titre à Barcelone face à tous les Espagnols et puis la finale à Madrid où il s’est malheureusement blessé. Je pense que sans ça, il aurait fait un excellent Roland-Garros." Finalement lors du BNP Paribas Masters de Bercy, il a atteint son dernier objectif de la saison en se qualifiant pour le Masters, ce qu’aucun Japonais n’avait jamais fait. Et ce jeudi, après une victoire sur Andy Murray et une défaite face à Roger Federer, il a l'occasion de se qualifier pour les demi-finales face à Milos Raonic.
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Kei Nishikori victorieux d'Andy Murray à Londres - 9/11/2014

Crédit: AFP

Alors après une année tellement réussie, comment le discret conseiller envisage t-il l’avenir ? "Je n’avais pas envie de me fixer d’échéance, explique Michael. Avec Kei, on n’a pas de contrat à durée déterminée. Je lui ai dit que si à un moment il trouve que ça ne fonctionne plus entre nous. Il lui suffisait de me le dire et l’association sera terminée.On s’est associés parce que cela me faisait plaisir. Il n’y a pas beaucoup d’Asiatiques qui ont brillé sur le circuit et il était important pour moi de l’aider. Mais vous savez, c’est la même chose pour Boris, Stefan ou Goran. Si l’on est devenus coaches sur le circuit, c’est essentiellement par plaisir et pour faire partager notre expérience."
Chang a su transmettre sa force mentale
Un travail à temps plein qui l'amène à reprendre des voyages à travers le monde. Pas si évident à gérer avec une vie de famille, mais un problème qu'il a su résoudre grâce à sa compagne. "Il est clair que pour moi, ma famille est une priorité. C’est pour cela que j’ai décidé de voyager avec ma femme et nos deux enfants. Cela fait huit semaines que l’on est parti de la maison. C’est encore possible de le faire parce que les enfants sont petits. Ma femme est exceptionnelle. C’est une joueuse de tennis, donc elle connaît parfaitement les contraintes de ce sport en termes de voyages et d’horaires."
Joueur cérébral aux convictions religieuses bien établies, Chang a su faire progresser son élève en lui transmettant un peu de cette force mentale qui le caractérisait. "Cette année, je l’ai vu grandir en tant que joueur mais aussi en tant qu’homme." Et ce n'est sans doute pas fini. Il ne serait pas étonnant que le duo poursuive l’aventure en 2015 avec un objectif tout trouvé pour Kei Nishikori : devenir le premier Japonais vainqueur au Masters... et en Grand Chelem.
Bruno CUAZ
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