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Agacé, Djokovic se chauffe avec un journaliste : "Vous êtes incroyables..."

Laurent Vergne

Mis à jour 13/11/2016 à 22:35 GMT+1

MASTERS LONDRES – Vainqueur de Dominic Thiem en trois sets (6-7, 6-0, 6-2) dimanche en ouverture du tournoi, Novak Djokovic a vécu une entame de match compliquée et le Serbe a eu du mal à ne pas afficher sa frustration. Un geste d'humeur aurait même pu lui coûter cher. Mais le Djoker n'a pas vraiment goûté l'évocation de ce moment lors de sa conférence de presse.

Novak Djokovic

Crédit: Panoramic

Tendu, Novak Djokovic ? Pendant sa conférence de presse qui a suivi sa victoire en trois sets contre Dominic Thiem, le désormais numéro deux mondial a eu une petite passe d'armes avec un journaliste qui avait décidé de revenir sur "l'incident" de la fin de la première manche. Sur la balle de set gagnée par Thiem, le Serbe avait eu un geste d'humeur en expédiant une balle dans le public d'un coup de raquette.
Une séquence qui a rappelé celle de Roland-Garros, lorsque Djokovic, de colère, avait jeté sa raquette en arrière après un coup droit manqué contre Tomas Berdych, en quarts de finale. La raquette avait failli heurter un juge de ligne, ce qui aurait pu valoir une disqualification pure et simple au Djoker. Il s'en était alors tiré à bon compte.
Un confrère a donc remis l'épisode parisien sur le tapis après la geste de frustration du quadruple tenant du titre du Masters face à Thiem, qui lui a couté un simple avertissement de l'arbitre, comme à Roland-Garros. Voici, in extenso, ce "dialogue", légèrement sous tension.
A la fin du premier set, vous avez affiché votre frustration, un peu comme à Roland-Garros. Ne craignez-vous pas que cela finisse par vous coûter cher, si un jour quelqu'un est touché ?
N.D. : Vous êtes incroyables…
Pourquoi incroyables ?
N.D. : Parce qu'il faut toujours que vous pointiez ce genre de choses.
Mais si vous continuez à faire ce genre de choses…
N.D. (Il coupe) : Si je continue à faire ces choses ? Pourquoi je ne suis pas suspendu alors ?
Vous en étiez proche, non ?
N.D. : J'en étais proche ? Je ne suis toujours pas suspendu, et j'en suis loin.
Mais si la balle avait heurté un spectateur, ça aurait pu être sérieux, non ?
N.D. : Oui, ça aurait pu. Il aurait aussi pu neiger dans l'O2 Arena, mais ça n'a pas été le cas.
Vous n'êtes donc pas concerné par votre état d'esprit ?
N.D. : Suis-je vraiment le seul joueur à montrer de la frustration sur le court? C'est ce que vous pensez?
Vous êtes un des meilleurs joueurs du monde…
N.D. : Et alors ?
Je vous demande simplement si pour vous, c'est un problème d'afficher votre frustration comme ça…
N.D. : Non, ce n'est pas un problème. Ce n'est pas la première fois que je le fais.
Fin de l'échange, gentiment musclé. Pour rappel, à Roland-Garros contre Berdych comme à Londres face à Thiem dimanche, Djokovic a fini par remporter son match. A Paris, il avait même gagné le tournoi...
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