Face à Wawrinka, Murray sait ce qui lui reste à faire pour ne pas perdre la face

C'est une sorte de quitte ou double. Andy Murray sait déjà qu'il jouait gros à Londres, mais sur le match qui vient, ce sera encore plus le cas. Malgré ses deux victoires sur Marin Cilic (6-3, 6-2) et Kei Nishikori (6-7, 6-4, 6-4) en round robin, le numéro un mondial pourrait regretter ce set perdu face au Japonais mercredi. Il pourrait tout simplement être éliminé de la course aux demi-finales s'il venait à perdre face à Stan Wawrinka vendredi.

La condition, aussi mathématique qu'implacable, est la suivante : si Murray s'inclinait en deux sets, l'Ecossais pourrait ne pas jouer les demi-finales du Masters et perdre par conséquent sa place de numéro un mondial au profit d'un Novak Djokovic, pour le coup déjà présent dans le dernier carré londonien pour la 5e année consécutive.

Si jamais Stan Wawrinka venait à sortir le match parfait en dominant Andy Murray en deux sets, une victoire de Kei Nishikori sur Marin Cilic qualifierait le Japonais et éliminerait le Britannique. Le but dans ce match pour l'Ecossais sera de marquer au moins un set : au même titre qu'une victoire, une défaite en trois manches l'enverrait quand même en demi-finales.

Pour éviter des maux de tête, le Britannique devra battre Wawrinka pour se faciliter la tâche et éviter d'attendre le dernier match de poule pour connaître son destin. Mais affronter le Vaudois ne sera pas chose aisée. Il est vrai que, depuis sa victoire à l'US Open, "Stan The Man" a un peu levé le pied. Mais rien de tel qu'une grosse opposition pour réveiller les ardeurs du Suisse. Leur unique confrontation de la saison a vu la victoire de Murray en demi-finale de Roland-Garros. Cela dit, il y a un an, c'est Wawrinka qui a battu l'Ecossais au Masters... en deux sets (7-6, 6-4).

Mais le Murray de cette fin 2016 n'a plus rien à voir avec le Murray de fin 2015. Sa confiance s'est considérablement accrue depuis plusieurs mois. Ses 21 victoires de suite parlent d'elles-mêmes, même si son record de la saison est de 22 succès consécutifs réalisés cet été entre le Queen's et le Masters 1000 de Cincinnati. Egaler cette série vendredi tomberait au moment opportun face à un joueur qui connaît le deuxième meilleur rendement depuis Roland-Garros... derrière Murray, mais devant Djokovic.