Nadal annonce qu'il participera au Masters : "Mon genou me fait toujours mal, mais je vais jouer"

On savait que Rafael Nadal était un dur au mal, un vrai de vrai. Mais là, l'Espagnol a décidé d'aborder le Masters de Londres en mode Rambo. Un temps incertain pour le tournoi des maîtres après son forfait au Rolex Paris Masters, il y a une semaine pile à cause de douleurs à son genou droit, l'Espagnol a annoncé, vendredi lors de son passage en conférence de presse, qu'il jouerait bien le dernier tournoi de la saison. Coûte que coûte. Et il y a un hic, c'est que son genou droit lui fait toujours mal à trois jours de son entrée en lice face dans le tournoi face au Belge David Goffin.

"J'espère que le genou ira bien. Mais si je ne croyais pas à cette possibilité, je ne serais pas ici", a indiqué de manière claire l'Espagnol qui a pu s'entraîner jeudi à l'O2 Arena face à l'espoir turc Ergi Kerkin pendant une grosse heure. La grande nouveauté, c'est que le N.1 mondial a pu reprendre son entraînement au service, un geste qu'il n'avait plus effectué depuis son échauffement effectué vendredi matin dernier sur le Central de Bercy. Il a remis ça vendredi sur le central londonien face à Marin Cilic.

"Aujourd'hui, je peux annoncer que je vais jouer. Je ne peux pas prédire comment je me vais me sentir demain où ce qu'il va se passer. Mon idée est d'être ici et de participer au tournoi, jusqu'à que je batte mon adversaire ou qu'il me batte. Je ferai au jour le jour", a ajouté Nadal qui s'est mis en mode traitement commando depuis une semaine aux côtés de son médecin personnel Ángel Ruiz Cotorro. Ce dernier avait annoncé avant Bercy que les tendons du genou droit de l'Espagnol n'étaient pas touchés mais sans en dire plus sur le mal en lui-même. Le mystère reste donc entier.

Auteur de sa meilleure saison depuis 2013, Nadal, qui n'a jamais pu épingler le Masters à son palmarès et dont le bilan en indoor est plutôt famélique - deux titres dont un sur terre battue à Sao Paulo en 2013 - veut fonctionner à sa manière à Londres et ce malgré "l'épée de Damoclès" qui est au-dessus de sa tête. Toujours pas guéri, le mal qui touche son genou droit, touché lors de son passage à Shanghai mi-octobre, lui procure toujours des douleurs. Une douleur alors si forte qu'il avait terminé son huitième de finale face à Pablo Cuevas à Bercy en serrant les dents et en refusant d'abandonner alors que la chose s'imposait d'elle-même.

"Si je me suis retiré à Paris ce n'était pas par précaution, mais parce que je ne pouvais pas du tout m'aligner. Évidemment, en si peu de jours il était impossible de régler le problème. Oui, mon genou me fait mal, mais j'espère parvenir à le ménager et m'aligner à mon meilleur niveau", a souligné Nadal.

Interrogé sur sa saison, le joueur de Manacor, assuré de terminer la saison à la place de N.1 mondial depuis son passage à Paris, a assuré qu'il était, malgré les circonstances actuelles, très satisfait de sa performance, notamment à son âge (31 ans).

"Au début de la saison, j'avais construit mon calendrier, mais sans penser à si j'allais être N.1 mondial ou non", a-t-il assuré. "C'est quelque chose auquel je n'avais pas pensé. Aujourd'hui, je suis N.1 mondial et je suis heureux de l'être. C'est un accomplissement très important."

"Il y a un an redevenir N.1 mondial n'était pas dans ma tête et maintenant je suis ici. Je le répète encore une fois mais l'objectif ici est de terminer la saison dans la meilleure forme possible."