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Federer, la vie est belle

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 24/11/2011 à 19:46 GMT+1

Après avoir pulvérisé Rafael Nadal mardi, Roger Federer fait plus que jamais figure de grand favori du Masters. Le Suisse, qui a remporté son 3e match face à Mardy Fish (6-1, 3-6, 6-3), est en pleine possession de ses moyens physiques en cette fin de saison, contrairement à ses principaux rivaux.

Tennis 2011 London Federer

Crédit: Eurosport

Etonnant comme la roue tourne vite. Il y a quelques semaines encore, Roger Federer était bon à jeter aux orties. Oui, papy avait encore quelques jolis coups dans sa raquette, mais pour être le maître du monde, il ne fallait plus rêver. La nouvelle hiérarchie du circuit était limpide: le patron, c'était Djokovic. Nadal, son principal challenger. Même Murray avait eu l'audace de bouter le recordman des victoires en Grand Chelem hors du podium planétaire. Federer 4e mondial, ça commençait sérieusement à sentir l'écurie. Et voilà que soudain, Federer, au moins momentanément, semble être redevenu la référence du circuit.
En cette fin d'année où Djokovic, Nadal et Murray se trainent presque comme des petits vieux, le trentenaire de Bâle gambade comme aux plus beaux jours. Quel contraste saisissant entre eux et lui. Federer pète la forme depuis qu'il a repris la compétition après sa coupure de six semaines. "Pour la première fois depuis des mois, je n'ai mal nulle part", a-t-il encore répété à Londres. Et l'ancien numéro un mondial de rappeler qu'il a souvent joué blessé ces dernières années. "Même quand j'ai gagné le Masters en 2007 contre Ferrer, j'avais déjà ma mononucléose, rappelle-t-il. Mais j'ai su passer outre. J'ai toujours fonctionné comme ça, parce que j'ai dû apprendre à gérer tous ces problèmes physiques. Même blessé, j'ai toujours réussi à garder un niveau de jeu élevé, peut-être parce que j'ai un jeu assez offensif. C'est un avantage dans ce cas là."
"Une de mes plus belles victoires"
Paradoxalement, c'est donc à 30 ans passés que Federer peut profiter à fond de son corps. Et on voit la différence. En ce moment, il est, à nouveau, le meilleur joueur du monde. Attention, c'est une vérité conjoncturelle, pas une garantie pour les mois à venir. Il ne s'agit pas d'annoncer un Grand Chelem du Suisse en 2012. Mais à l'inverse, oser affirmer que le Federer de cet automne 2011 ne remportera plus jamais de titre majeur relève, au mieux, de la mauvaise foi. La façon dont il a désintégré Rafael Nadal (6-3, 6-0) mardi à Londres, suffit à témoigner de son niveau de jeu actuel.
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Nadal y Federer en el Masters

Crédit: Eurosport

Il ne l'a d'ailleurs pas caché: cette victoire va prendre place dans son panthéon personnel. Bien sûr, ce n'était qu'un match de poules. Bien sûr, ce n'était pas du grand Nadal en face. Mais peu importe. "Oui, c'est une de mes plus belles victoires, a-t-il estimé. J'ai connu de belles victoires dans ma carrière, mais celle-ci se place très haut, parce qu'elle a été obtenue contre mon plus grand rival et de manière extrêmement convaincante. Il faut jouer différemment contre Rafa, il vous impose un autre challenge. Il faut prendre le dessus du fond du court. J'ai réussi à faire ça et je suis vraiment heureux." C'est vrai, jamais Federer n'avait dominé Nadal de la sorte. Même en indoor, où il a pourtant toujours battu le Majorquin (toujours au Masters, d'ailleurs).
La 3e place mondiale à portée de main
Déjà qualifié pour les demi-finales, il a dominé Mardy Fish en trois manches pour rester invaincu au sortir des matches de poule (6-1, 3-6, 6-3). Le résultat en lui-même importait peu, Fish ne pouvait plus espérer une qualification. Mais Federer, bousculé dans le deuxième set par l'Américain, a eu à coeur poursuivre sa belle série. Le voici maintenant à une poignée de points de la 3e place mondiale, toujours tenue par Andy Murray, qui serait de nouveau à lui en cas de victoire en demi-finale face à un adversaire qu'il ne connaîtra que vendredi.
Le Suisse reste sur une dynamique de succès qui laisse peu de place à un scénario catastrophe pour lui : il accuse désormais 15 victoires consécutives et a remporté 20 de ses 21 derniers matches. Sa seule défaite date de l'US Open, en demi-finales, face à Djokovic. Un match qu'il n'aurait jamais dû perdre, tant il avait dominé les débats pendants deux sets, sans parler de ses balles de match au cinquième. Depuis, tout roule pour lui. Et même si la roue tourne vite, dans un sens comme dans l'autre, il devient de plus en plus tentant de l'imaginer avec un sixième titre au Masters, dimanche.
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