Bulletin de notes du 1er trimestre : Ancien premier de la classe, Nadal est à la peine

MILOS RAONIC (Canada)

• Moyenne générale : 12 sur 20.

• Appréciation : Attend-on trop de Milos ? A 24 ans, il n'a plus l'âge d'être un espoir. Il joue maintenant dans la cour des grands mais a parfois du mal à y trouver sa place. On attend toujours qu'il explose enfin complètement. Mais si son premier bulletin 2015 est loin d'être catastrophique, il est aussi sans éclat particulier, surtout sur surface rapide, où il devrait exceller. Il a beaucoup joué (7 tournois) mais aucun titre et une seule finale pour lui, et un bilan peu enviable (2-5) face au Top 10. Il devra améliorer ça pour viser plus haut. Le prochain trimestre n'est a priori pas le plus favorable pour lui avec le retour sur terre. Doit encore grandir.

• Un bon point pour... Sa demi-finale à Indian Wells avec une victoire sur Nadal au passage dans un match très accroché.

• La règle sur les doigts pour... Son côté trop tendre dans certains gros matches, qui commence à devenir problématique. C'est louable de ne pas vouloir gâcher la fête de la 1000e victoire de Federer en finale à Brisbane ou de ne pas déranger Djokovic en quarts de finale à Melbourne, mais il faudra que Milos arrive à leur botter les fesses sans dire "s'il vous plait, monsieur" s'il veut devenir un grand champion.

RAFAEL NADAL (Espagne)

• Moyenne générale : 11 sur 20.

• Appréciation : Pour un élève normal, la note serait probablement plus élevée, mais compte tenu des capacités de Rafael, le bilan d'ensemble est globalement décevant. Un tournoi gagné, mais un 250, et un ratio victoires/défaites loin de sa valeur. En dehors de Cilic, il est le joueur du Top 10 ayant gagné le moins de matches cette saison.1015 points début avril, c'est du jamais vu depuis 2007 pour lui. Et il n'a pas battu un joueur classé plus haut que la 15e place.

• Un bon point pour... Son titre à Buenos Aires. Ce n'est que Buenos Aires (il n'y a pas battu un joueur du Top 50), mais il en avait besoin. C'est la première fois qu'il soulevait un trophée depuis Roland-Garros. Puis il a désormais glané au moins un titre 12 années de suite. Respect.

• La règle sur les doigts pour... Ses résultats sur dur. Quatre tournois disputés (dont un Grand Chelem et deux Masters 1000) et deux quarts de finale en guise de meilleur résultat, c'est léger. Surtout quand on se souvient que lors de son précédent comeback, en 2013, il avait gagné ses quatre premiers tournois sur surface rapide (trois Masters 1000 et l'US Open, qui plus est)...

KEI NISHIKORI (Japon)

• Moyenne générale : 12,5 sur 20

• Appréciation : 2014 restera comme l'année de son explosion au très, très haut niveau. 2015 doit être celle de la confirmation. C'est autrement plus difficile, mais le meilleur joueur asiatique de l'histoire est bien parti pour tenir cet objectif. Kei a atteint son meilleur classement (4e) absolu et, sur 2015, il pointe déjà au 7e rang. Preuve d'une réelle solidité dans les résultats même si son début de saison reste au final assez discret. Un quart à Melbourne, un titre à Memphis, un quart à Miami. Il manque encore la grosse étincelle du type US Open.

• Un bon point pour... Au-delà des tournois, son match-référence cette saison, c'est peut-être sa victoire en cinq sets en Coupe Davis, au Canada, face à Milos Raonic. Même si, malheureusement pour lui, elle n'a pas suffi à qualifier le Japon.

• La règle sur les doigts pour... Son bilan sans relief dans les trois premiers gros tournois de la saison, où il n'a jamais dépassé les quarts de finale, s'inclinant à chaque fois sans gagner un set. Un peu décevant, après sa finale à Flushing et ses deux demies à Bercy et au Masters.