Monfils, le petit décalage

Richard Gasquet, qui était comme Arnaud Clément et Michaël Llodra du voyage en Russie en 2005 déjà, ne voit pas de différence d'ambiance au sein du groupe. Les joueurs passent, l'ambiance Coupe Davis reste, semblent dire les membres du groupe. Gilles Simon, à qui on demande de parler du caractère de Llodra, met tout le monde ou presque dans le même bateau : "Llodra, il est "tout fou", on le sent depuis un moment. Des fois il faut le cadrer sinon ça devient dangereux mais il est toujours de bonne humeur c'est vrai (rires). Mais on a tous de sacré caractères. Il y en a des personnages dans cette équipe !" Ce mercredi, Gilles Simon et Gaël Monfils devaient parler à la presse, c'est finalement Richard Gasquet qui est venu à la place de Monfils.

Gaël Monfils, qui n'était pas venu mardi après-midi s'entraîner avec le groupe, avait pourtant participé à la photo de groupe le midi même sur la plage de Canet-en-Roussillon, dans une tramontane fraîche. Désabusé, comme tous ses collègues, par les questions d'un journaliste mise en scène avec des petits panneaux du genre "Ecole des fans" ("Est-ce que Richard Gasquet jouera ? Est-ce que Gilles Simon jouera ? Est-ce que Guy Forget est le meilleur sélectionneur de tous les temps ?"...), Monfils ne veut pas s'attarder et emmène avec lui toute la troupe refroidie. Deux heures plus tard, il devra quitter l'hôtel des Bleus pour aller faire des examens médicaux.

Le doute s'était déjà emparé des observateurs présents. Mardi, il fallait gérer le décalage horaire subi par Gaël Monfils, en provenance de Martinique lundi. Gaël, qui avait renoncé à son voyage en Guadeloupe, avait toutefois fait un passage par la Martinique avec un programme allégé. Le docteur Bernard Montalvan, médecin des Bleus, s'est finalement montré très rassurant quant à l'état de santé du N.1 français. Gaël Monfils souffre d'un rhume et d'une inflammation sans gravité au pied gauche. Sa participation à la finale n'est donc absolument pas remise en cause.

Souvent critiqué à une époque pour ses calendriers surchargés, Monfils avait trouvé des arguments convaincants à Bercy pour justifier son retour aux sources antillaises. On se souvient aussi du piteux diagnostics qu'il avait fait lors du tournoi parisien : douleurs aux genoux, au coude... Dix jours plus tard, son visage est autrement plus rayonnant que dans le bunker du POPB mais il n'est pas encore entré dans le rythme de la préparation (qui se veut "crescendo", selon Forget). A 16h30, une heure trente après ses partenaires, il allait enfin les rejoindre pour taper dans la balle à Saint-Cyprien... Finalement, tout va bien.