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Coupe Davis : La France s’attendait à une longue journée pénible, elle a eu une matinée parfaite.

Baptiste Binet

Publié 12/09/2014 à 20:58 GMT+2

Les Bleus passent au vert. Deux victoires solides de Gasquet (contre Berdych) et Tsonga (contre Rosol) assurent un avenir radieux en direction d’une potentielle finale contre la Suisse. Le piège prévu pour gêner l'ogre tchèque l'a quasiment assommé, mais ne l'a pas encore complètement tué.

Les Français sont idéalement lancés en Coupe Davis.

Crédit: AFP

Prévoyante, la fédération française de tennis avait prévu de commencer la journée de vendredi – et celle de dimanche aussi – à 10h30. Il s'agissait d’éviter tout problème de pluie ou nuit à cause de Tchèques trop accrocheurs, trop longs à faire craquer sur une terre battue de Roland-Garros bichonnée pour l’occasion, elle qui avait été boudée depuis 12 ans et une visite des Américains repartis sans le visa pour la finale.
Richard Gasquet, réveillé de bonne heure et rempli d’une mission, a fait plier Tomas Berdych en 2h09. Jamais il n’avait battu un membre du top 10 en Coupe Davis. Jamais il n’avait laissé aussi peu de jeux à un adversaire dans cette compétition. De quoi oublier la claque, si jamais elle était encore présente dans son esprit, prise sur terre battue en demi-finale contre Rafael Nadal à Cordoue en 2011. Plus tard, Jo-Wilfried Tsonga s'est montré encore plus expéditif en signant sa victoire la plus rapide en Coupe Davis, contre un Lukas Rosol, 27e mondial, qui peut encore se demander ce qui n’a pas marché tant Tsonga ne lui a laissé la moindre chance avec son tennis offensif et destructeur.

Première demi-finale sans perdre un set lors de la première journée

Le public, venu en nombre porte d’Auteuil, a donc pu repartir avant 15 heures profiter du chaud soleil francilien. 15 jeux perdus en deux matches et 3h40 au cumul de ces deux simples ! La claque infligée a quelque chose d’historique : jamais depuis la création du groupe mondial en 1981 et les huit demi-finales remportées, la France n’avait jamais conclue la première journée sans perdre un set ! 7 fois sur 8, elle avait tourné à deux points à zéro à la fin de la première journée, mais jamais aussi facilement.
Le plan mis en place par le clan français (le choix de la terre battue) s'est trouvé renforcé par le contexte post-US Open. Tomas Berdych, capable du meilleur (une demi-finale à Roland-Garros) comme du pire (cinq éliminations au premier tour porte d’Auteuil), a été contraint de passer sans transition ou presque des courts de Flushing à la terre parisienne. Gasquet et Tsonga, qui avaient depuis très longtemps la date de la Coupe Davis en tête, étaient eux rentrés le plus vite possible après leur élimination relativement précoce à New York, s’entraîner sur le court Philippe-Chatrier. Pendant qu'ils bossaient sur terre, Berdych récupérait. Rosol... aussi. La préparation des Tchèques a clairement semblé plus "folklorique" que celle des Français.
La République tchèque, qui pouvait ambitionner de remporter trois fois la Coupe Davis à 10h30 - une première depuis la création du Groupe mondial - se retrouve dos au mur deux simples plus tard. Prudence malgré tout, la paire tchèque (Berdych-Stepanek) affiche un bilan sans égal en Coupe Davis : une seule défaite en double pour Berdych (20 sur 21), trois pour Stepanek (18 sur 21) et 15 victoires en 16 matches quand ces deux-là jouent ensemble. La belle et ultra-rapide journée de vendredi pourrait donc être contrastée par les nuages de samedi.
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