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Derrière la lourde défaite, une petite victoire : Federer se sent prêt à jouer tout le week-end

Laurent Vergne

Mis à jour 22/11/2014 à 00:25 GMT+1

Jamais Roger Federer n'a été en mesure de contester la victoire à Gaël Monfils vendredi. Mais le Suisse a néanmoins trouvé des motifs de satisfaction: son dos l'a laissé tranquille. Rassuré, il se sent capable de monter en puissance d'ici dimanche.

Pour Roger Federer, "tout n'est pas négatif" après sa défaite face à Monfils

Crédit: Panoramic

Un petit tour, trois petits sets et à l'hôtel. Roger Federer a joué vendredi, comme l'espéraient les Suisses. Mais il n'a ressemblé que de très loin au maitre incontesté du tennis qu'il fut et au numéro deux mondial qu'il est encore. Son dos s'est suffisamment décoincé pour lui permettre de s'aligner face à Gaël Monfils, mais pas pour lui permettre d'être compétitif. S'il n'y avait pas un gouffre digne de la faille de San Andreas entre les deux stars suisses et les deux autres membres de l'équipe, peut-être aurait-il été préservé pour la suite du week-end. Mais les Suisses n'ont pas franchement le choix. Du coup, "Rodgeur" pourrait remettre ça, y compris samedi en double. Car la (seule) bonne nouvelle du jour pour lui, c'est qu'il ne se sent pas si mal.
Sans se plaindre, sans chercher d'excuses, Federer a clairement laissé entendre qu'il n'avait pas évolué à 100% de ses moyens. Non, il n'avait pas mal. Mais quand le mal a rongé le corps, même s'il somnole, il s'attaque ensuite à l'esprit. "Mon dos ne me gênait pas sur un coup en particulier, c'était juste une sorte de crainte générale, comme souvent lorsqu'on revient de blessure, surtout au dos, a expliqué le Bâlois. Ce n'est pas forcément que l'on a une douleur insurmontable, mais il faut un petit peu longtemps pour ne plus y penser. C'est comme un fantôme qui reste à l'esprit." Fantôme qui l'a hanté suffisamment longtemps pour l'empêcher de s'exprimer vraiment contre Monfils. Alors, blessé, plus vraiment. Timoré, oui. Rouillé, aussi, un peu, faute d'avoir pu s'acclimater suffisamment longtemps à la terre lilloise.
J'ai recueilli les informations que je cherchais
Mais vu où il en était trois jours plus tôt, Federer s'estime presque heureux. Oui, il a perdu, et sèchement. Mais son week-end se conjugue encore au futur. Pas au conditionnel. "C'est déjà positif que je sois sur le terrain, a-t-il souligné. Pendant quelques jours, ce n'était pas évident du tout. Je suis prêt à jouer trois matches en trois jours s'il le faut". Et s'il n'a pris que huit jeux en trois sets, dans un scenario plus proche d'un Nadal-Federer sur terre que d'un traditionnel Monfils-Federer, il estime ne pas avoir perdu son temps. "Tout n'est pas négatif, a-t-il plaidé. Plus le match avançait, mieux je me sentais. C'est très encourageant je dois dire. Et vu que je n'avais pas touché la balle, que je n'avais pas couru depuis cinq jours, on peut considérer que ce n'est pas mal."
Pour un peu, il aurait vécu ce premier match comme une simple prise d'informations pour la suite. Vite, très vite, Federer a compris qu'il allait perdre ce match. L'important, dès lors, était de profiter de ce test grandeur nature. "Vers la fin du match, je ne jouais plus vraiment pour le score, même si j'ai essayé de revenir dans ce match. Mais enfin, j'ai recueilli les informations que je cherchais, et j'ai pu me détendre et m'améliorer au fil de la rencontre. Je sais exactement ce que je dois faire maintenant." Dans la foulée, il a lancé un gros appel du pied à son capitaine Séverin Lüthi en vue du double. Un double que Federer n'a pas envie de manquer. Absence de douleurs pendant et après le match, voilà sa victoire du jour. "Je sors du match sans douleur, alors, ça c'est bien aussi, a-t-il ajouté. Ce n'était pas un cinq sets où je suis fracassé non plus..."
Maintenant qu'il estime avoir reçu une forme de garantie de le part de son dos récalcitrant, Federer peut passer à la deuxième phase : tout donner, et sans retenue, cette fois. Histoire de se rapprocher de ses standards et de se rendre utile. Car, si tout le monde est heureux de savoir qu'il n'a pas mal, le Federer de vendredi, expédié comme un vulgaire lucky loser bien content de rentrer sur le court alors qu'il n'y croyait pas trois jours plus tôt, n'aidera pas la Suisse à décrocher son premier Saladier d'argent. "J'attends tout de même des grandes choses de moi maintenant. Je n'ai pas envie de faire juste des matches comme aujourd'hui, ce n'est pas pour ça que je suis là." Il a une nuit pour chasser le fantôme.
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Roger Federer dépité face à Gaël Monfils

Crédit: AFP

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