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Roland-Garros au mois de septembre, ce n'est pas la même histoire

Sébastien Petit

Mis à jour 13/09/2014 à 11:01 GMT+2

Le temps d'un week-end, le stade Roland-Garros a repris sa toute première fonction pour laquelle il est né : accueillir la Coupe Davis. Au plus grand bonheur des joueurs comme du public.

Un ciel tout bleu, un Roland-Garros en feu

Crédit: Peugeot Sport

C'est le même lieu, les mêmes acteurs et ce n'est pourtant pas la même ambiance. Voici le constat fait après cette première journée de Coupe Davis. Pendant les trois jours, Roland-Garros va vibrer aux sons de cette compétition grâce à laquelle ce stade est né en 1928. Dans les travées, dans les tribunes du court central, le public est principalement venu pour supporter les Bleus dans cette rencontre face aux Tchèques. Pas pour les stars habituelles du circuit ATP. Et ça, ça change tout.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c'est dans une ambiance confinée que les 15 000 spectateurs ont pu assister aux matches de vendredi. Autour du court central, pas de vie. Pas ce monde agglutiné autour d'écrans géants pour voir quelques échanges sur la place des Mousquetaires. Les allées étaient quasiment désertes, faute de match sur les autres courts, ce qui donnait à ce grand court central une allure d'écrin.
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Les supporters français se sont régalés vendreid avec les victoires de Gasquet et Tsonga

Crédit: Panoramic

L'impression de jouer dans une salle fermée
"Je l'ai vécu une fois dans ma carrière de joueur, se souvient avec gourmandise Arnaud Clément, aujourd'hui capitaine des Bleus. Je me rappelle d'une ambiance très chaude et intérieure. J'avais l'impression de jouer dans une salle fermée, tellement il y avait de bruit et tellement le public semblait impliqué." De là à dire que les spectateurs sont plus motivés pour supporter les Bleus que lors des Internationaux de France avec son public bien plus "select", il y a un pas qu'il ne franchira pas.
Sur sa chaise de sélectionneur, Clément n'a pas été déçu par l'accueil des supporters français qui lui a rappelé d'autres bons souvenirs. "Je me rappelle surtout d'avoir été nourri en permanence d'une énergie qu'il fallait canaliser pour ne pas perdre trop de forces en gesticulations inutiles, soulignait le capitaine tricolore avant ce vendredi. J'ai prévenu mes joueurs : être porté par le public est un avantage, se laisser embarquer loin du match à cause de l'euphorie est aussi un danger. Mais ils sont tellement motivés, tellement imprégnés par cette compétition que jouer dans ce stade devant le public français ne pourra être qu'un avantage pour eux."
Quand mes joueurs ont choisi la terre battue, je leur ai proposé Roland-Garros. Et j'ai vu leurs yeux briller
Les supporters tricolores ont pu eux-mêmes comparer. Ce n'est pas le chaudron du Vendéspace de Mouilleron-le-Captif avec ses 3000 places, comme au premier tour face à l'Australie. Ni la cocotte-minute du Palais Jean-Weille de Nancy avec ses 6000 sièges qui ont failli craquer sous le poids du scénario tendu du quart de finale entre la France et l'Allemagne. Mais une ambiance tout aussi chaleureuse dans un stade à ciel ouvert où finalement le soleil a décidé de jouer le jeu lui aussi. A faire presque regretter que les Internationaux de France ne se déroulent pas à cette période de l'année...
 "Quand mes joueurs ont choisi la terre battue, je leur ai proposé Roland-Garros, raconte Clément. Et j'ai vu leurs yeux briller. Ils ont brillé comme pas possible... Leur excitation faisait plaisir à voir. En plus, ils étaient tous présents dans les tribunes pour France-USA en 2002, tout jeunes. Ils ont vu à quoi ça ressemblait." Après cette première journée, les Tricolores n'ont pas été déçus. Le public n'aurait presque qu'un seul regret : que les deux premiers matches aillent si vite...
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