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Coupe Davis : Les Français ne pensent qu'à la Coupe Davis, et ça fait bien rire les Suisses...

Sébastien Petit

Mis à jour 30/10/2014 à 13:33 GMT+1

A côté des Federer et Wawrinka, aussi détachés que possible de la finale de Coupe Davis qui approche, les Français sont en mode "sans risque à tout-prix". Au point d'en faire ironiser les Suisses.

Stanislas Wawrinka

Crédit: AFP

Cette année, Bercy, tout Masters 1000 qu'il est, n'a que très peu les faveurs des Français. Ceux du moins concernés par la finale de Coupe Davis. Les Pierre-Hugues Herbert, Kenny de Schepper et autres Jérémy Chardy, eux, auraient vu d'un très bon oeil d'aller le plus loin possible dans ce dernier tournoi ATP de la saison pour effacer leurs déceptions de l'année écoulée. Briller ici, c'est un peu comme finir un repas sur une note douce et sucrée. Mais pas pour tout le monde.
Que Simon, Gasquet, Benneteau voire Monfils s'en aillent au deuxième tour, cela ne les chagrine pas plus que ça. La cause, vous l'aurez deviné, ne tient pas dans une malchance contre laquelle ils ne peuvent rien, mais au moins, ils n'ont plus qu'à se concentrer sur ce qui les taraude le plus : cette fameuse finale de Coupe Davis de fin novembre. Ne leur faites pas dire qu'ils ne veulent pas s'illustrer à Bercy, ce n'est pas vrai, assurent-ils. Mais... le rendez-vous de Lille est leur priorité. Rester frais, ne pas se blesser, telle est leur marotte qui leur pompe toute leur motivation à Paris.
"On ne peut pas s'arrêter de jouer pendant deux mois parce qu'une Coupe Davis arrive"
Mais comment font les autres ? Les Suisses, en l'occurrence, sont-ils dans le même état d'esprit, eux qui espèrent décrocher leur premier Saladier d'argent à l'issue d'une finale qu'ils n'osaient plus espérer jouer un jour ? Eh bien, que nenni. "Depuis la demi-finale, ils ne parlent que de cela, souligne d'ailleurs avec un petit sourire Stanislas Wawrinka après sa victoire sur Dominic Thiem au deuxième tour du BNP Paribas Masters, ce mercredi à Bercy (6-4, 7-6). Tout se passe autour de ça. On ne peut pas s'arrêter de jouer pendant deux mois parce qu'une Coupe Davis arrive, sachant qu'on ne sait pas dans quelle forme on sera. Il peut se passer beaucoup de choses deux jours avant le match.""Wawrinka est peut-être blasé de remporter de grands titres, s'insurge Tsonga. Nous, on est comme des fous avec cette échéance qui arrive. En tout cas, moi, je veux faire de belles choses à Bercy. Je me sens bien et j'ai envie d'aller loin pour gagner des points ATP. Car j'ai envie d'être une tête de série haute à Roland-Garros ou Wimbledon. Ces points que je gagne cette semaine, ils compteront sûrement pour l'année prochaine."
La décontraction apparente du quatrième mondial tranche en tout cas avec les inquiétudes des Tricolores. Lui a encore un troisième tour à Bercy à jouer et surtout le Masters qui se profile à l'horizon. C'est son premier "dessert" de cette copieuse saison qui l'a vu triompher pour la première fois en Grand Chelem et en Masters 1000. En manque de victoires en cette fin d'année, le Suisse, lui, est bien décidé à aller le plus loin possible. "Mon objectif de début d’année était de me requalifier pour le Masters. J'ai la chance d’y participer encore une fois. J'ai envie d’en profiter au maximum et de tout donner. Ensuite, je me préparerai pour la Coupe Davis. Je ne stresse pas. Il y a le temps." Dans son cas, la Coupe Davis n'est finalement que la cerise sur son gâteau.
"Cela ne changerait pas ma vie de rejouer un Masters, mais bien jouer en Coupe Davis à la maison..."
Difficile de dire cela pour les Français qui n'ont pas vécu sa réussite. Pour eux, cette Coupe Davis, c'est leur consécration. Leur moment à eux de briller dans un grand événement. Leur "Grand Chelem", d'une certaine façon. Pas question de la rater pour une maudite blessure. A Bercy ou ailleurs. Comme il y a quatre ans… Le spectre de 2010 est très présent dans toutes les têtes. Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga, les deux grands absents en raison de physique défaillant, vous confieront sans mal que la finale de Belgrade vécue dans les gradins a été une terrible épreuve. Pour ne pas dire un traumatisme.
"J'aimerais bien jouer le Masters, tempère Richard Gasquet éliminé par Roberto Bautista Agut mercredi (6-4, 6-2). Je préfère être dans les dix premiers mondiaux que là où je suis, mais cela ne changerait pas ma vie de rejouer un Masters. Ce serait plus beau de bien jouer en Coupe Davis. Encore plus à la maison..." Jouer à fond ou pas, un sacré dilemme tricolore en cette fin d'année. Tsonga et Monfils ont annoncé la couleur : ils jouent tant que tout va bien. Et à la moindre contrariété, ils stoppent tout. Quitte à sacrifier Bercy.
Finalement, c'est peut-être Roger Federer qui a la meilleure réponse. Entre deux entraînements sur terre battue, le Suisse a préféré le pragmatisme alors que lui-même se posait plein de questions sur sa fin de saison."Après avoir gagné Shanghai, j'ai décidé de jouer autant que je le pouvais entre Paris, Londres et Lille. Il y a du temps entre chaque événement. Je me suis dis que si je perdais, cela me donnerait de toute façon des jours supplémentaires et que ce serait bénéfique..." Chacun voit midi à sa porte.
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