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Simon: "C'est mon poids"

Eurosport
ParEurosport

Publié 09/03/2009 à 07:45 GMT+1

Battu à deux reprises pour ses débuts en Coupe Davis, Gilles Simon regrette surtout de ne pas avoir permis à Jo-Wilfried Tsonga de jouer un match décisif face à la République tchèque (2-3).

Gilles, la déception est-il le sentiment qui vous domine ?
G.S. : Oui, purement et simplement. La déception de ne pas offrir à Jo l'occasion de nous faire gagner le match. La déception de ne pas aller plus loin dans cette compétition, alors que l'on était tous là. On était super heureux d'être là. On a fait tout ce qu'on pouvait. Au niveau de l'attitude, de l'ambiance, il n'y a vraiment rien à se reprocher. Mais à l'arrivée, il y a la défaite et on ne retient que ça. Ce qui est dur aussi, c'est d'aller deux fois sur le terrain et de perdre ses deux matches. C'est d'avoir le sentiment d'être responsable de cette défaite. Même si, sur le terrain, j'ai fait ce que je pouvais, j'ai donné tout ce que j'avais du premier au dernier point, je sors du week-end avec deux défaites. Ça fait mal.
Radek Stepanek était-il trop compliqué à jouer?
G.S. : C'est un joueur difficile à maîtriser. Pour autant, sur tout le match, je n'ai rien à lui envier. Simplement, il a répondu présent dans les moments importants de la rencontre. Moi, un peu moins. Et, à tous les moments chauds du match, c'est lui qui est passé. Pas moi. Pourtant, en termes de niveau de jeu, il ne jouait pas mieux que moi.
Vous avez quasiment toujours couru après le score. Vous avez été sans cesse sous pression. Est-ce que cela a joué ?
G.S. : Oui et non. J'arrivais vraiment à rester concentré sur le moment présent. Ce qui fait mal, c'est de sentir que l'on n'est pas loin, et que finalement, cela ne tourne pas dans mon sens. Même si à l'arrivée, cela fait trois sets à zéro, ce fut un match très accroché, de plus de 2 h 30. Il y avait de l'intensité. J'ai essayé de l'emmener à sa limite. Il n'en était pas loin. Mais je n'ai pas réussi à lui faire franchir.
Avez-vous connu un sentiment de détresse dans le vestiaire ?
G.S. : Ce qui est dur, ce n'est pas la défaite en elle-même. C'est de regarder mes potes, même s'ils sont derrière moi, et de me dire qu'en perdant deux matches, je les prive de poursuivre l'aventure. C'est mon poids.
Que vous ont dit vos partenaires et amis dans le vestiaire après le match ?
G.S. : On est très solidaires dans ces cas là. Au-delà de la déception, ils ont essayé de me remonter le moral en me disant que Stepanek avait fait un gros match aujourd'hui. Moi, cela ne me suffit pas. Je n'en ai rien à fou… qu'il ait fait un bon match. J'avais envie de gagner. Je pense que l'on n'a rien à se reprocher au niveau de l'état d'esprit, de l'attitude. On s'entend tous super bien, on a tout donné, on a essayé de se motiver au maximum pour gagner, ce n'est pas passé. Voilà. A chacun de tirer ses leçons personnelles. Je vais avoir mon travail à effectuer à ce niveau là. Mais au niveau de l'équipe, ce n'était que du bonheur.
Il y avait beaucoup d'attente par rapport à ce groupe...
G.S. : Je la comprends. On a une équipe très forte, en tout cas sur le papier. On avait de quoi passer ce week-end. On aurait eu de quoi passer sur chaque rencontre. On ne cherche pas à fuir nos responsabilités.
N'avez-vous pas, compte tenu de la force de l'équipe, abordé cette rencontre avec un excès de confiance ?
G.S. : Non, je ne crois pas. A aucun moment. On était confronté à deux joueurs bien classés. On savait que Stepanek était très en forme ces dernières semaines. Même s'il jouait moins bien depuis le début de saison, on savait aussi que Berdych était très dangereux sur cette surface. Il avait gagné le BNP Paribas Masters sur un revêtement identique. On était donc vigilant. On avait confiance en nous pour penser que l'on pouvait gagner ce match là. Mais en aucun cas, on a pensé qu'on allait les "exploser".
Eprouvez-vous un sentiment de gâchis ?
G.S. : Non, parce que je ne pense pas que l'on ait gâché quoi que ce soit. Il faut aussi souligner la performance de l'équipe tchèque pendant tout le week-end. Les Tchèques ont deux joueurs très forts, très costauds. Ils ont enchaîné tous les matches. Non, on n'a rien gâché, on est juste très déçus.
C'était votre première sélection. Qu'avez-vous appris ?
G.S. : J'ai appris que dans une compétition comme celle là, il faut d'abord évacuer la pression. Mais ça, je l'ai plutôt bien fait, car au niveau des sensations, c'était vraiment bon durant tout le week-end. En revanche, je n'ai pas réussi à me transcender dans les moments chauds. Si mes passings sont restés dans la bande, si mes attaques sont sorties de cinq ou dix centimètres, il y a une raison. Cela fait forcément très mal pour une première fois de perdre deux matches. J'espère que cela se passera mieux la prochaine fois.
Cela vous laissera-t-il des regrets ?
G.S. : Forcément. Cela sert même de leçon. On a besoin de prendre des coups dans la "tronche" pour avancer. L'expérience de la Coupe Davis, cela me resservira en Coupe Davis. Et j'ai envie de dire uniquement en Coupe Davis, parce que cela ne m'empêchera pas de jouer mes tournois comme d'habitude. Je vais retrouver des sensations que je connais mieux, que je maîtrise mieux. Je vais essayer de me servir au maximum de tout ce qui s'est passé ce week-end pour avancer.
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