Coupe Davis 2013, Argentine - France : Arnaud Clément confiant avant le double

A. C. : Pour Jo-Wilfried Tsonga, on s’attendait à un match très difficile (contre Berlocq). Cela a été le cas. Il a été chercher cette victoire avec son physique et avec sa tête. Il a été très costaud. Il aurait pu, bien sûr, gagner le quatrième set, car il avait un break d’avance. Mais cela n’a pas été le cas. Il a eu une superbe réaction au début du cinquième set pour s’imposer en patron. Pour Gilles, c’est dommage (défaite en trois sets contre Monaco). Le premier set a vraiment été important dans la mesure où il a deux balles de set. Il a accusé un petit peu le coup au niveau de la confiance après la perte de ce premier set. De la même manière, Juan Monaco a, lui, gagné en confiance. Il a joué de mieux en mieux. Il a fait très peu de fautes, s’est montré très solide. Je sais que Gilles est déçu. Il sait qu’il peut mieux faire. Je suis persuadé qu’il fera mieux par la suite.

A. C. : On est à 1-1. On nous pose des questions comme si on était derrière. Mais on est à égalité avec deux matches qui ont été compliqués pour différentes raisons et avec deux scénarios complétement différents. Samedi, le double sera très dur à gagner. Dimanche, il y aura encore deux simples qui seront eux aussi très durs. On s’est préparé pour ça. En arrivant ici, on était conscient que tous les points seraient extrêmement difficiles à gagner. On est exactement dans le scénario envisagé.

Le double s’annonce plus important que jamais, face à une équipe atypique…
A. C. : Oui, le point du double va être extrêmement important. C’est un point central. On va essayer de basculer en tête samedi soir. Après, je ne sais pas si c’est un double atypique. Les Argentins vont sans doute rester un petit peu au fond du court. Ils vont aussi un peu monter au filet. Ils vont mixer. Mes joueurs savent à quoi s’attendre. On les a préparés à ça. Cela ne va pas être évident, car ce sont deux joueurs de grand talent. Il va falloir être costaud demain.


Est-ce que la terre battue n’est pas la moins bonne surface de Julien Benneteau et de Michaël Llodra ?
A. C. : Je suis persuadé qu’ils sont capables de jouer extrêmement bien sur terre. C’est peut-être la surface où ils ont les moins bons résultats, parce que c’est la surface sur laquelle ils jouent un peu moins. Mais vue la façon dont ils se sont préparés, je suis persuadé qu’ils ont de quoi sortir un très gros match. On a joué de nombreuses fois en Coupe Davis sur terre battue, et "Mika" a gagné beaucoup plus de matches qu’il n’en a perdus sur cette surface.


Jo-Wilfried Tsonga vous a-t-il bluffé ? Il n’avait plus joué sur terre battue depuis Roland-Garros 2012 ?
A. C. : "Jo" est très costaud physiquement. Il s’entraîne pour ça. Il s’entraîne pour avoir la capacité à enchaîner les matches en cinq sets. Après presqu’un an sans avoir joué sur terre battue, il a réalisé une réelle performance.

Avant la rencontre, vous aviez dit que c’était du 50-50 entre les deux formations. Cela se confirme… 
A. C. : Oui, je le pensais sincèrement. Il y avait un peu d’intox de la part de l’équipe argentine quand ils nous annonçaient favoris, alors qu’ils ont remporté dix-huit de leur vingt dernières rencontres à domicile. Mais cela fait partie du jeu. Ce n’est pas là-dessus que cela se joue. Ce soir, je reste sur la même idée. Tous les points vont être durs à gagner.