Serbie - République tchèque : un double à quitte… ou double

Comme prévu, Serbie et République tchèque sont à égalité avant le double (1-1). Un match du samedi rendu d’autant plus crucial par l’absence des numéros deux serbes habituels, Janko Tipsarevic et Viktor Troicki et la titularisation de Dusan Lajovic, 117e mondial à l'expérience modeste. S’ils veulent l’emporter dimanche, les partenaires de Novak Djokovic sont donc quasiment dans l’obligation d’empocher ce point du double. Face à Tomas Berdych et Radek Stepanek, deux options s’offrent à Bogdan Obradovic, le capitaine serbe, aux côtés de l’indiscutable Nenad Zimonjic, N.14 mondial dans la spécialité.

La plus logique - celle qui est d’ailleurs théoriquement prévue - mène à Ilija Bozoljac. A 28 ans, le Serbe aux coups frappés à deux mains a assuré l’intérim avec éclat cette saison au sein du double serbe : ensemble, Zimonjic et Bozoljac ont battu les frères Bryan en quarts de finale, 15-13 au cinquième set. Ils ont ensuite perdu, là aussi au bout du suspense, contre les Canadiens Daniel Nestor et Vasek Pospisil, 10-8 au cinquième set en demies. Par le passé, le duo a également battu des paires crédibles comme Murray - Rusedski ou Bopanna - Devvarman. Seul bémol, de taille : habitué du circuit Challenger, Bozoljac n’a pas l’habitude de voler à de telles altitudes et rien ne dit qu’il ne sera pas rattrapé par la pression de l’évènement.

La solution de recours côté serbe mène tout naturellement à… Novak Djokovic. Toujours galvanisé par le costume de héros national, en pleine euphorie grâce à sa série en court de 23 victoires consécutives, Djokovic est tout à fait capable de demander à son capitaine d’être aligné aux côtés de Nenad Zimonjic. Et on ne refuse rien à l’homme qui a remporté six titres du Grand Chelem et déjà amené une Coupe Davis à la Serbie, il y a trois ans au même endroit…

Reste que le numéro deux mondial en simple n’est pas un grand amateur de l'exercice du double. Ces deux dernières années, il n’a disputé que six matchs dans la discipline, pour deux victoires. Idem en équipe nationale, où son vécu avec Zimonjic se limite à quatre rencontres (deux victoires et deux défaites). Se remettre en quête d’automatismes en pleine finale de Coupe Davis n’est pas sans risques, surtout pour un joueur fatigué par des dernières semaines éprouvantes… et qui devra encore rejouer dimanche en simple, face à Tomas Berdych.

Côté tchèque, il est quasi assuré que seront en fait alignés Berdych et Stepanek qui n'ont perdu qu'un seul de leurs quatorze doubles en Coupe Davis. Une chose est sûre côté serbe : aucune solution ne s’impose clairement. Les deux binômes possibles ont d’ailleurs tous deux connus une défaite cinglante face à Berdych et Stepanek par le passé. Pour l’attelage Zimonjic - Bozoljac, c’était pas plus tard que l’an dernier, en quarts de finale (6-4, 6-2, 7-6). Pour Zimonjic et Djokovic, cela remonte à 2010, en demi-finales (3-6, 6-1, 6-4, 6-1). La balle est indéniablement dans le camp de Djokovic.