Coupe Davis - Allemagne-France : Kohlschreiber "optimiste" sur sa participation face à la France

L'Allemagne aussi attend sa nouvelle heure. Demi-finalistes pour la dernière fois en 2007, non finalistes depuis 1993, les Allemands ont souvent perdu face aux Bleus (sept fois de suite depuis les années 50). Autant dire qu'à Francfort, les hommes de Michael Kohlmann, nouveau capitaine de l'Allemagne à la place de Carstens Arriens, entendent bien briser cette mauvaise série. Et pour cela, ils comptent sur un homme : Philipp Kohlschreiber.

Kohlmann a nommé aux côtés de Kohlschreiber, N.1 allemand et 28e mondial, Benjamin Becker (N.41), Jan-Lennard Struff (N.76) et le spécialiste de double Andre Beggemann. A 31 ans, "Kohli" fait son retour dans la Mannschaft après un an d'absence dû à un différend avec l'ancien capitaine Carstens Arriens, né après la victoire sur l'Espagne au premier tour à Francfort.

Le Bavarois n'avait pas été retenu pour le quart de finale contre la France, perdu après une lutte âpre (3-2) à Nancy. "Mais les compteurs sont à zéro. Je suis sûr que les Français ne vont pas nous sous-estimer, a estimé Kohlmann. On aura le public derrière nous et, même si on est outsider, je suis sûr qu'on aura notre chance".

"Je suis optimiste sur le fait que je serai vendredi en pleine possession de mes moyens", a indiqué le 28e joueur mondial à Francfort où se tiendra jusqu'à dimanche ce premier tour. "J'ai passé une semaine au lit et j'ai essayé de retrouver la santé en dormant", a ajouté le numéro un allemand. Il avait déclaré forfait pour le tournoi ATP de Dubaï la semaine dernière en raison d'un coup de froid avec de la fièvre. Depuis lundi, il prend part aux entraînements de l'équipe d'Allemagne à Francfort.

Mais Philipp Kohlschreiber a encore un cap à passer s'il veut devenir "un héros national" à travers la Coupe Davis : il doit "changer son image". C'est Niki Pilic, le conseiller spécial de l'équipe d'Allemagne avant le premier tour contre la France, qui l'a affirmé avant ce premier tour face à la France.

"J'ai dit: "Kohli" tu doit changer ton image, et cela pour le meilleur de la Coupe Davis", explique Pilic dans une interview parue mercredi dans l'hebdomadaire sportif Sport Bild. "On peut devenir un grand joueur en gagnant des tournois mais un héros national qu'à travers la Coupe Davis", souligne le vétéran croate âgé de 75 ans qui, comme capitaine, a conduit l'Allemagne au triomphe en 1988, 1989 et 1993, mais aussi la Croatie et la Serbie.

Pilic souligne l'importance d'avoir dans ses rangs le N.1 national, surtout pour un choc avec la France, finaliste en 2014 après avoir battu une équipe d'Allemagne bis (3-2) en quarts de finale à Nancy. "On a aussi gagné par le passé sans être favori. Le N.1 était alors l'homme le plus important. Cela doit encore être le cas."