Coupe Davis - Et si le gazon favorisait Gilles Simon, Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet ?

En avril, au moment de choisir la surface sur laquelle accueillir la France, la Grande-Bretagne n'avait pas hésité. Le gazon du Queen's était alors la surface idéale. Vu l'aisance du numéro 1 britannique sur herbe (1 titre à Wimbledon, 1 titre olympique sur gazon), le choix coulait de source. Mais en plus de faire briller ses troupes, le Grande-Bretagne espérait handicaper la France. Andy Murray ne s'en était pas caché : "Je ne crois pas que les Français apprécient le gazon, en dehors de Jo-Wilfried Tsonga." Trois mois plus tard, si le choix est toujours aussi judicieux pour les Britanniques, force est de constater que la surface n’est pas de nature à affaiblir les Français.

Artisan de la qualification des Bleus face aux Allemands, seul Français capable de ramener un point lors de la finale 2014 face au Suisse, Gaël Monfils est le genre de joueur que tout capitaine aime avoir dans son équipe de Coupe Davis. Mais devant l'aversion qu'il a pour le gazon, Arnaud Clément a choisi de ne pas coucher son nom sur sa sélection. Une décision forte, qui ruine en grande partie l'avantage qu'espérait avoir Murray and co : "Pour quelqu'un comme (Gaël) Monfils qui joue bien partout, son grand atout qui est la vitesse de déplacement, fait moins de dégâts sur herbe, car c'est plus difficile de se déplacer sur le gazon."

Quatre. Voici le nombre d'éditions de Wimbledon qui a vu la présence d'un Français dans le dernier carré depuis 10 ans. Entre Richard Gasquet (demi-finaliste en 2007 et 2015) et Jo-Wilfried Tsonga (2011 et 2012), le Grand Chelem londonien est celui qui réussit le plus aux leaders tricolores. Ils font mieux qu'à Roland-Garros (3 demi-finales), qu'en Australie (1) et qu'aux Etats-Unis (1). Et si Tsonga est tombé sur un os au 3e tour de Wimbledon face à Ivo Karlovic, Gasquet, lui, a prouvé à quel point l'herbe était un terrain d'expression idéal pour son jeu. Encore faut-il que le Biterrois retrouve sa forme au cours de ce week-end.

Il a fallu un Federer intouchable pour mettre un terme à l'épopée londonienne de Gilles Simon. Battu, le Français a vendu chèrement sa peau, étant le premier du tournoi à réussir à ravir le service du Suisse. Le Niçois est en confiance et c'est tant mieux pour un joueur qui n'a que trop rarement été à son aise en Coupe Davis (5 victoires pour 9 défaites dans la compétition). Il a surtout balayé d'un revers de main l'idée qu'il n'aimait pas jouer sur gazon. "Quand je joue bien, j'arrive à jouer partout ! Dès 2009 j'ai senti que je pouvais bien jouer sur cette surface," a-t-il expliqué dans les colonnes de L'Equipe.

Seulement neuvième Français au classement ATP, Nicolas Mahut est pour la deuxième fois de sa carrière titulaire en Coupe Davis. Face à l'Allemagne, déjà, Arnaud Clément avait fait le choix d'embarquer dans ses valises un vrai spécialiste du double. Et la bonne nouvelle pour les Tricolores, c'est qu'en plus d'être à l'aise dans l'exercice du double, il atteint son meilleur niveau sur gazon. A son palmarès, trois victoires sur le circuit, toutes trois sur herbe. Mahut, c'est l'atout plus de Clément et il arrive lancé avec son titre au Queen's (en double) et à s-Hertogenbosch (en simple).