Coupe Davis : le 1er tour France-Canada aura-t-il bien lieu en Guadeloupe ? Pas si sûr

Au début du mois de décembre, Jean Gachassin, le président de la FFT, était ravi d’annoncer le lieu choisi pour accueillir le premier tour de la Coupe Davis entre la France et le Canada, du 4 au 6 mars 2016. Pour la première fois de leur histoire, les Bleus sont censés jouer en Outre-Mer, du côté de la Guadeloupe, au Vélodrome de Baie-Mahault.

Mais en ce jour de Noël, la tenue de l’événement semble remise en cause, selon une information de Guadeloupe 1ère. Le souci serait d’ordre financier puisque la facture globale s’élèverait finalement à 4,5 millions d’euros, soit 3 de plus que les 1,5 million initialement annoncés par Gachassin (dont 500 000 euros pris en charge par la FFT). Au début du mois, le Conseil régional de Guadeloupe assurait "être en capacité de financer cet événement sans hausse d’impôt" mais le coût n’est, de fait, plus du tout le même.

Le président du conseil régional de la Guadeloupe, Ary Chalus, tout juste élu le 18 décembre dernier, aurait donc refusé de signer ce gros chèque, bien supérieur à la somme qui devait être prise en charge par la région. Selon la 1ère, Chalus est désormais en discussion avec le ministère des Sports afin de trouver une solution et il devrait s’exprimer sur le sujet lundi. Il reste donc encore un espoir aux Guadeloupéens de voir à l’œuvre l’enfant du pays, Gaël Monfils, contre les Canadiens.

Cette rencontre du premier tour de Coupe Davis doit se dérouler sur de la terre battue, dont 400 tonnes doit être acheminée par bateau sur l’île antillaise. Ce budget de 4,5 millions d’euros comprend également la construction des courts et l’aménagement des infrastructures pour accueillir un match de cette importance au Vélodrome de Baie-Mahault. 8 à 9 000 spectateurs sont attendus pour encourager les Bleus.

Même si les travaux ont déjà commencé sur place, la Guadeloupe pourrait donc faire machine arrière. La FFT devra alors trouver rapidement une solution de repli à deux mois et demi de l’événement. La Martinique, l’île voisine, navigue aussi à vue avec une nouvelle gouvernance : "La Fédération risque de choisir une situation de repli plus sûre. Je ne sais pas s'il y aura une reconsidération du dossier martiniquais", déclare Germain Soumbo, le président de la Ligue de Tennis de Martinique, à Martinique 1ère. Les dirigeants du tennis tricolore se replieraient alors sur les anciennes villes candidates de l’Hexagone comme Rouen et Albertville. Une perspective qui risque de ne pas plaire du tout à Yannick Noah, à l’initiative du projet avec ses nouveaux joueurs.