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Les 3 principaux chantiers auxquels Yannick Noah va devoir s'attaquer en 2016

Sébastien Petit

Mis à jour 23/09/2015 à 08:30 GMT+2

COUPE DAVIS - Entre un groupe à remotiver, des leaders à asseoir officiellement et une équipe de double à former, Yannick Noah aura des problèmes à résoudre et des choix à faire en 2016 s'il veut ramener un troisième Saladier d'Argent lors de son troisième capitanat.

Yannick Noah

Crédit: Panoramic

1. Redonner le sourire aux joueurs et l'envie de gagner

Il ne faut pas se leurrer : Yannick Noah retrouve l'équipe de France dans une ambiance délétère, plombée par l'éviction d'Arnaud Clément, contestée par certains et appuyée par d'autres. Sa mission première sera donc de redonner envie aux principaux acteurs de repartir au combat. De redonner de l'allant à une équipe qui est non seulement divisée par les derniers faits en date, mais aussi traumatisée par les deux dernières éditions qui se sont finies en eau de boudin. Voire les trois dernières, si on rajoute la première déroute des Bleus sous l'ère Clément en Argentine, en quart de finale, qui avait également marqué les esprits.
Noah n'aura pas la tâche facile, sachant qu'il va devoir louvoyer entre les égos des uns et les privilèges des autres. Mais le nouveau capitaine est connu pour ses qualités de meneur d'hommes. S'il est revenu, c'est aussi pour cette qualité. Et s'il a accepté le poste, c'est qu'il pense que le terrain lui sera favorable. Mais favorable ne veut pas dire acquis. N'est-ce pas lui pourtant qui avait demandé l'uninamité des joueurs pour qu'il revienne au charbon ? Toujours est-il qu'il a un atout de poids : le temps qui court. Tous les joueurs français, quasiment tous trentenaires, voulant gagner cette compétition qui échappe aux Bleus depuis 2001, mieux vaut une unité nationale qu'un clivage qui enraille les ambitions. Mais ça, c'est sur le papier.
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Richard Gasquet et Yannick Noah

Crédit: Panoramic

2. Responsabiliser les leaders

Pour reformer l'union sacrée, il va falloir à Noah une sacrée dose de communication avec ses joueurs. Et définir les rôles de chacun pour éviter les malentendus. Les quatre joueurs principaux de l'équipe tricolore (Tsonga, Gasquet, Monfils et Simon) ne pouvant être alignés ensemble la plupart du temps, faute de physique au top en même temps ou de tactique, le nouveau capitaine va devoir déterminer qui seront les leaders sur lesquels il devra s'appuyer pour conquérir ce dixième Saladier d'Argent.
Depuis plusieurs années, celui qui ressort naturellement du lot est Jo-Wilfried Tsonga, même si ce dernier s'en défend pour ne pas écraser le groupe. C'est lui pourtant qui a eu les meilleurs résultats de la génération actuelle en Grand Chelem ainsi qu'en Coupe Davis. Le Manceau forme même avec Richard Gasquet le duo qui a tiré les Bleus vers le haut. D'ailleurs, dès que l'un des deux manque à l'appel, pour une raison ou pour une autre, la machine s'enraye. Cela s'est fait cruellement sentir avec Tsonga en finale face aux Suisses l'an passé et avec Gasquet en Grande-Bretagne cet été. Les asseoir en tant que leaders officiels de cette équipe permettra d'assurer un socle solide et nécessaire.
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Tsonga et Gasquet associés en double en Coupe Davis

Crédit: Panoramic

3. Reformer une équipe de double redoutable

C'est le chantier le plus urgent : constituer une équipe de double stable et compétitive. Au cours de ses trois années de capitanat, Arnaud Clément a utilisé cinq paires différentes en huit rencontres de Coupe Davis. Benneteau et Llodra ont été le duo le plus utilisé (3 titularisations), devant Tsonga et Gasquet (2 fois). Une instabilité qui s'explique notamment par les forfaits des uns et des autres. Si le bilan est positif (5 victoires pour 3 défaites), force est de constater que chaque défaite du double a entraîné irrémédiablement une défaite de l'équipe tricolore, la dernière face à la Grande-Bretagne.
Avec Tsonga et Gasquet, Clément avait trouvé les deux joueurs qui pouvaient plier à eux seuls un week-end de Coupe Davis en deux jours. Mais les aligner en simple et en double s'avère dangereux pour des raisons physiques, les matches se jouant au meilleur des cinq manches. Voire suicidaire, les éléments de qualité étant plus nombreux dans cette équipe que dans la plupart des autres équipes engagées dans la compétition.
La solution était ainsi d'en garder un des deux pour le double pour l'associer avec un joueur plus à l'aise dans cet exercice si particulier, Tsonga la plupart du temps. Mais pourquoi ne pas sélectionner un duo qui se cotoie déjà à l'année sur le circuit, comme en ce moment Mahut et Herbert, qui ont des résultats plus que probants en ce moment. Mais pour sélectionner ces deux derniers, cela veut dire se priver d'un Monfils ou d'un Simon en soupape de sécurité pour les simples, en cas de blessure d'un des deux leaders, comme il est de coutume de faire... avec le résultat que l'on sait. Noah prendra-t-il ce risque ? Le jeu en vaudrait pourtant la chandelle.
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Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut à l'US Open

Crédit: AFP

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