Simon a fini par rendre les armes, la France est au tapis

A lui tout seul, Andy Murray a qualifié la Grande-Bretagne pour les demi-finales de la Coupe Davis. Après une victoire sur Jo-Wilfried Tsonga vendredi et une autre en double avec son frère Jamie, l’Ecossais a fini le travail face à Gilles Simon. Loin d’être favori dans ce match décisif, le Niçois a pourtant tout donné face au numéro 3 mondial qu’il a bien secoué pendant deux sets avant de rendre les armes en quatre manches (4-6, 7-6, 6-3, 6-0). De retour dans le dernier carré de la compétition pour la première fois depuis 1981, ce sont donc les Britanniques qui défieront l’Australie au mois de septembre. Avec le fol espoir de décrocher leur 10e Saladier d’argent… qu’ils attendent depuis 1936.

Malgré un bonne entame de week-end, et une victoire sur James Ward, il n’y a pas eu de miracle pour Gilles Simon. Le 11e mondial avait face à lui un défi immense : battre un Murray invaincu sur ses terres en Coupe Davis et fort de 24 succès de suite face à un Tricolore dans un match au meilleur des cinq sets. Pendant longtemps, l’Ecossais n'a pas semblé dans un bon jour. C’est frustré et sans doute très tendu qu’il a débuté cette partie. Au point de laisser Simon prendre les rênes en réalisant un premier set parfait, remporté 6-4. Contre toute attente.

Après un nouveau break dans le deuxième set (6-4, 2-0), tout le clan français a commencé à croire en un exploit qui aurait été retentissant. D’autant plus qu’en face, Murray donnait autant de signes d’agacement que de points gratuits. Sur les deux premiers sets, il a frôlé les 40 fautes directes (37) pour 29 coups gagnants. Et sa seconde balle a été catastrophique en descendant à 38% de réussite (pour finir à 47%). A 4-2, le Français a même eu une balle de double break… que l’Ecossais a sauvée d’une première balle de service impeccable. Un premier tournant.

Dans la foulée, le Britannique a refait son retard pour égaliser à 4-4. Le coude à coude a duré jusqu’au tie-break. Et comme Tsonga vendredi et le double tricolore samedi, Simon n’est pas parvenu à remporter ce jeu décisif déterminant. Malgré plusieurs mini-breaks d’avance, dont un à 5/4 avec deux services à suivre pour mener deux sets à rien, le Niçois a flanché quand il ne fallait pas. C'était le coup de trop. Murray a finalement remporté ce set et s’est relancé inexorablement dans cette partie. Le vent a définitivement tourné en début de troisième manche avec un double break d’entrée du numéro trois mondial. Malgré un dernier coup de rein pour tenter un retour, Simon n’aura pas la possibilité de recoller au score.

Le quatrième set ne changera rien à la physionomie du match. Sur un terrain où les glissades se sont succédé, Simon a concédé son service pour la cinquième fois du match après une nouvelle chute en fond de court. Avec une cheville gauche touchée, le combat s’annonçait de plus en plus désespéré. Et c’est sur un cinglant 6-0, aussi dur à encaisser que symbolique, que Murray a terminé le travail. Et propulsé la Grande-Bretagne au tour suivant après plus de trois heures de match. Au mois de septembre, l’Australie tentera sa chance à son tour sur le sol britannique. Avec un Murray de cette trempe, les Britanniques n’ont pas grand-chose à craindre.