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France - Grande-Bretagne : A Lucas Pouille de prendre le pouvoir

Sébastien Petit

Mis à jour 07/04/2017 à 12:33 GMT+2

COUPE DAVIS - En l'absence des leaders, Lucas Pouille sera le fer de lance de l'équipe de France face à la Grande-Bretagne, en quart de finale. Une première pour le jeune Nordiste qui pourrait bien devenir une habitude.

Lucas Pouille et Yannick Noah - Coupe Davis 2016

Crédit: Panoramic

Qu'on le veuille ou non, il va falloir s'y habituer. Les "Mousquetaires" et la Coupe Davis, c'est fini. Peut-être pas encore officiellement, mais cela semble bel et bien inéluctable que les Tsonga, Gasquet, Monfils et Simon ne soient plus les acteurs majeurs des Bleus dans cette compétition. Depuis le début des années 2000, Guy Forget, Arnaud Clément et Yannick Noah ont tout tenté pour faire de ce groupe celui qui allait rapporter le dixième Saladier d'argent à la France et aucun de ces trois capitaines n'a pas réussi à créer cette osmose indispensable pour leur permettre d'atteindre ce Graal.
Le dernier capitaine en date montre de plus en plus ostensiblement que la page doit être tournée, fatigué de devoir les rattraper par le col dès qu'il s'agit de jouer une rencontre de Coupe Davis. Et si cette page doit être tournée maintenant, autant que la relève la tourne avec lui, elle qui est là sous ses yeux (suivez-les donc) :
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Lucas Pouille et Yannick Noah - Coupe Davis 2017

Crédit: Panoramic

Lucas Pouille, puisqu'il s'agit de lui, sera l'élément moteur principal de l'étape rouennaise face à la Grande-Bretagne. Avec ce joueur classé à la 17e place mondiale à l'ATP, le capitaine français sait qu'il a la meilleure arme qui soit pour passer un week-end tranquille. Il ne devrait pas se montrer trop insistant pour le pousser à être l'homme de cette rencontre. Par la force des choses, certes, mais parfois le hasard les fait si bien... A Rouen, face à une Grande-Bretagne privée d'Andy Murray, tout est réuni pour qu'il prenne le pouvoir au sein de cette équipe à la recherche d'un nouveau leader.

Un parcours personnel déjà au-dessus du lot

Il pourra en tout cas compter sur Yannick Noah pour le pousser : "Lucas est numéro un sur cette rencontre, mais troisième Français au classement ATP. Il a gagné sa première sélection l'année dernière, il a montré beaucoup de motivation pour jouer la Coupe Davis. Il est même venu au Japon pour nous soutenir quand bien même il était blessé ! Il est motivé par cette épreuve, mais pour lui, je pense qu'il n'y a pas de pression particulière."
Le Nordiste a déjà honoré deux sélections avec les Bleus : en quart de finale et en demi-finale l'an passé. Bilan, deux victoires (dont une en mousse) pour une défaite face à Marin Cilic en quatre sets (6-1, 7-6, 2-6, 6-2), loin d'être en mousse à cette époque. Le dernier arrivé de l'équipe a surtout pour lui d'avoir joué deux quarts de finale en Grand Chelem à Wimbledon et l'US Open et remporté un titre ATP (Metz) en 2016. A 23 ans, il n'aura pas à rougir face à ses partenaires, tous trentenaires, ni même face à Daniel Evans et Kyle Edmund qui n'ont pas connu pareille réussite sur le circuit.
"Le match, c'est du physique, des automatismes, mais c'est aussi la tronche (comprendre du psychologique, NDLR). Et il en a montré lors de son premier match de Coupe Davis. Emmanuel (Planque, son entraîneur) a reconnu et a aimé ce gamin parce qu'il avait de la tronche. Ce n'est peut-être pas assez souligné... Ce qui me plait chez Lucas, c'est qu'il est humble, mais aussi ambitieux. J'adore cet état d'esprit. Quand un gars arrive comme ça dans le vestiaire pris dans une certaine routine, eh bien, ça réveille, dans le bon sens du terme."
Lucas est l'espoir du tennis français
Ce potentiel-là, Noah le piste depuis un moment. En 2015, avant même de le voir exploser sur le circuit ATP, le capitaine des Bleus, qui n'était qu'un lointain spectateur du tennis mondial, n'avait pas hésité à lui prêter main forte. Pas sur le côté tactique ou technique, mais sur le côté psychologique, le nerf de la guerre pour l'ancien vainqueur de Roland-Garros. "Il m'aide sur la préparation mentale, sur la façon d'aborder les matches, soulignait Lucas Pouille il y a deux ans à Roland-Garros, avec toujours de l'envie, d'essayer de faire plus et de gagner de grandes choses. Ça booste, ça donne confiance et ça nous aide encore plus".
Ni Noah ni le clan Pouille ne vous diront que c'est grâce à ses interventions ponctuelles que le Nordiste est désormais installé dans le Top 20 mondial depuis septembre dernier, mais l'ex-numéro trois mondial pourra se targuer de l'avoir accompagné un temps avant ses "perf" face à plusieurs joueurs du Top 10 la saison dernière, sans compter Juan Martin Del Potro à Wimbledon. Et de le lancer seul dans le grand bain de la Coupe Davis maintenant que le temps est venu.
"Lucas a du coeur. Il a quelque chose en lui qui est différent du reste des joueurs français de sa génération, soulignait encore un Noah déjà admiratif l'an passé. Il a la qualité des bons. Il est l'espoir du tennis français, il est en avance sur les temps, même s'il faut rester mesuré..." A Rouen, tout semble réuni pour qu'il soit encore plus élogieux que d'habitude à son égard.
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