Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Gaël Monfils : "Le gars qui veut me battre ici, il va falloir qu'il soit vraiment très fort"

Laurent Vergne

Mis à jour 30/05/2015 à 00:14 GMT+2

ROLAND-GARROS - Vainqueur miraculeux d'un match presque perdu face à Pablo Cuevas, Gaël Monfils est un survivant dans ce tournoi. La preuve surtout, selon lui, d'une détermination sans faille dans cette édition 2015.

Gaël Monfils, après sa victoire héroïque contre Pablo Cuevas

Crédit: AFP

Gaël, le coup est passé très près, mais vous êtes encore là. Comment avez-vous fait pour vous en sortir ?
G.M. : Comme je le dis toujours, Paris est différent. Paris est magique. Alors je suis encore là. Je ne sais pas comment, mais je suis encore là. Le gars qui veut me battre ici, il va falloir qu'il soit vraiment très fort. Et ce sera très, très, très dur pour lui. Tout peut arriver ici. Absolument tout. Je sens que je suis capable de montrer de nouvelles émotions, du nouveau tennis, des côtés de moi que l'on ne connait pas.
Vous savez que vous avez égalé un record, celui du plus grand nombre de matches gagnés en cinq sets à Roland-Garros: 10. Ça vous fait quoi ?
G.M. : J'ai de la chance, je suppose. Vous savez, si je pouvais gagner en trois sets, je ne me gênerais pas pour le faire.
Racontez-nous un peu ce qu'il y a dans votre tête à 4-1 pour Cuevas dans le quatrième set…
G.M. : Honnêtement, à 4-1, je me dis, bon O.K., joue un point après l'autre et tu verras. Je me suis dit que si je pouvais reprendre un des deux breaks, Pablo pourrait commencer à se crisper. A être un peu déstabilisé. J'ai essayé de me focaliser sur des choses simples, de jouer comme si c'est moi qui menait 4-1. Là, il y a un point, puis sur le deuxième, je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais il y a un rallye assez long et il force un coup droit pour finir. Une grosse faute. Là, je me suis dit : "Il y a quelque chose à faire".
Psychologiquement, vous sentez la bascule à ce moment-là?
G.M. : Parfois, il y a des choses que l'on ressent en tant que joueur. Il a commencé à prendre un tout petit peu moins de temps entre les points. Ça m'arrive parfois de ressentir que l'autre joueur, en face, ne va rien rater. Ça se sent. Et j'ai eu l'impression qu'il commençait à avoir cette impression. J'ai pensé : "Ça va le rendre dingue".
Le public vous a beaucoup aidé aussi, non ?
G.M. : Oui, j'ai commencé à me concentrer là-dessus, et le public m'a vraiment poussé, poussé. A 4-4 dans le quatrième, c'était fou. En fait, ça a été fou tout le set.
C'est l'histoire d'une résurrection ce match…
G.M. : Je suis un phénix (rires).
Contre Federer, je vais m'appuyer sur moi-même, sur mon jeu
Vous avez vécu beaucoup d'émotions à Roland-Garros. Où placez-vous celle-ci?
G.M. : Tous les matches sont différents. Peut-être que j'apprécie plus parce que je suis plus vieux maintenant. Mais ça faisait longtemps que je n'avais pas gagné un match comme ça en étant bien mené.
A 4-1 Cuevas dans le quatrième set, vous pensez que Roger Federer était content ?
G.M. : Je ne sais pas, il faut lui poser la question.
Federer, justement. Vous l'avez battu lors de vos deux derniers matches, sur terre. Sur lequel pouvez-vous le plus vous appuyer ? Monte-Carlo, parce que c'était le plus récent, ou la Coupe Davis, parce que c'était en trois sets gagnants, un grand enjeu, un peu comme ici ?
G.M. : Franchement, sur aucun des deux spécialement. Je vais m'appuyer sur moi-même, sur mon jeu. La façon dont je vais commencer le match, dont je veux dicter mon jeu. Et la façon de répondre aux questions qu'il va me poser. Parce qu'il pose beaucoup de questions Roger sur le terrain. Ici, c'est différent, on est à Roland-Garros, il m'a déjà battu trois fois. Ce que je voudrais, surtout, c'est qu'il n'y ait pas trop de vent.
Un mot pour finir sur Jan De Witt, votre coach mais aussi celui de Gilles Simon. Deux matches en cinq sets sur le Lenglen, vous ne l'avez pas épargné…
G.M. : Il est mort ! (rires). Il a rigolé, il m'a dit : "Si vous continuez comme ça tous les deux, dans deux ans je suis mort." Mais honnêtement, je crois qu'il aime ça. Il est heureux. Il était fier de nous. Quand Gilles a gagné, il était super content. Et là je viens de le voir, il était super heureux, super motivé. Il sera là demain matin à 10h, prêt à nous soutenir.
picture

Gaël Monfils explose de joie - Roland-Garros 2015

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité