Simon sur sa lancée

C'est ce qu'on appelle rompre le signe indien. Après s'être incliné sept fois en autant de confrontations face à Mikhail Youzhny, Gilles Simon s'est une nouvelle fois imposé face au Russe ce samedi en trois sets (3-6, 6-3, 6-1), cinq mois après l'avoir dominé à Dubaï. Sur la lancée de sa victoire face à son pote Gaël Monfils en quarts de finale vendredi, le Niçois atteint sa deuxième finale de la saison, après son succès à Sydney en janvier dernier. Seul Français vainqueur d'un tournoi en 2011, Simon aura l'occasion dimanche de faire la passe de deux face à l'Espagnol Nicolas Almagro, qui a sorti son compatriote Fernando Verdasco en deux manches (6-2,6-2). Ce serait le neuvième trophée de sa carrière.

Dans un premier temps, cela était pourtant loin d'être une balade de santé. Le 18e joueur mondial avait très mal commencé la rencontre, s'inclinant logiquement 3-6 dans la première manche face à un Youzhny très solide au service (72%  de première balle). Incapable de changer de rythme, le Français était constamment débordé par le revers fuyant de son ex bête noire. Pas assez agressif, trop tendu, Simon n’y était pas. Pas encore.

Car heureusement pour lui,  et à l'image de sa saison, Youzhny a encore une fois fait preuve d'une grande irrégularité ce samedi. Incapable de convertir les six balles de breaks qu'il s'est créé dans le deuxième set, le 17e au classement ATP a commencé à subir la défense du Français. Plus incisif en coup droit, plus mobile, Simon retrouvait sa première balle de service et se montrait agressif en retour. Il s'imposait sereinement 6-3 pour égaliser à un set partout. Le profil de la rencontre changeait alors complètement. Probablement émoussé par sa victoire au forceps face à Marin Cilic vendredi (4-6, 6-3, 7-6), le Russe se désintégra totalement dans la dernière manche. Simon ne s'est alors pas fait prier pour le punir sur un score sec de 6-1. Filant vers une finale qu'il espère une nouvelle fois victorieuse.