Julien Benneteau se paye Stanislas Wawrinka à Kuala Lumpur

Si ce n’est pas forcément le tournoi le plus connu, l’ATP 250 de Kuala Lumpur réussit plutôt bien au Julien Benneteau, finaliste l’an passé. Comme la saison dernière, le Bressan s’est retrouvé aux prises avec un membre du Top 10 en demi-finales. Après l’Espagnol David Ferrer en 2012, c’est cette fois-ci Stanislas Wawrinka que le Français a dû écarter de sa route. Pourtant, face au dixième mondial et récent demi-finaliste de l’US Open, si la tâche était loin d’être simple, le Bressan a signé une superbe performance (6-4, 6-3), dans la ligné de celle réalisée face à Roger Federer en quart de finale de Rotterdam en février (6-3, 7-5).

Plus solide au service que son adversaire (cinq breaks à deux sur le match), Julien Benneteau a su être patient et fatiguer petit à petit un Suisse en souffrance physique, comme la veille face au Russe Dimitri Tursunov. A la lutte dans la course aux Masters (il est actuellement huitième à la Race), Stanislas Wawrinka est clairement apparu sur les rotules. Spécialiste des conditions indoor, le Bressan en a profité pour diriger les échanges du premier au dernier points. Avant de faire la décision au bon moment dans la première manche, à 4-4. Profitant que Stanislas Wawrinka passe totalement au travers de son jeu de service, le Français s’est empressé de breaker blanc le Suisse, utilisant à merveille ses coups frappés à plat qui se prêtent si bien à l’indoor, avant de conclure ensuite la première manche sur son jeu de service.

Libéré par le gain du premier set, au contraire du Vaudois un peu abattu, Julien Benneteau a accentué encore un peu plus son ascendant sur Stanislas Wawrinka, bien aidé par une bonne première balle de service (3 aces). Alors que le Suisse avait résisté jusqu’à 4-4 dans la première manche, il a cette fois cédé à 3-2, après avoir manqué l’occasion de prendre le service du Français au jeu précédent. Malgré quelques revers dans le contre-pied du Français, rarement le Suisse n’a réellement semblé prendre en défaut le Bressan dans la deuxième manche. Comme tout un symbole, c’est sur une énième faute direct en revers-pourtant l’un des meilleurs du monde-que Wawrinka offre finalement le match au Français, après une heure et dix-huit minutes de jeu. En finale, Julien Benneteau affrontera ce dimanche le Portugais Joao Sousa, 77e mondial et tombeur coup sur coup de David Ferrer et Jurgen Melzer. Tous les deux joueront pour leur premier titre ATP sur le circuit.