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Le président de la Fédération française de tennis bientôt jugé pour favoritisme

ParAFP

Publié 15/03/2017 à 18:56 GMT+1

Le tout nouveau président de la fédération française de tennis, Bernard Guidicelli, sera jugé dans les semaines à venir. Il est soupçonné de favoritisme.

Bernard Giudicelli - Président de la Fédération Française de Tennis

Crédit: AFP

A peine élu et déjà dans la tourmente. Le président de la Fédération française de tennis (FFT) Bernard Giudicelli doit comparaître "avant l'été" devant le tribunal correctionnel de Bastia pour délit de favoritisme, a indiqué mercredi le procureur de la République à Bastia, Nicolas Bessone. "La date n'est pas encore fixée", a ajouté M. Bessone. M. Giudicelli, 59 ans, qui a été élu en février à la tête de la FFT en remplacement de Jean Gachassin, dont la fin de mandat avait été ternie par une affaire de malversations, est sous le coup d'une enquête du pôle économique et financier de Bastia.
La justice lui reproche un défaut de publicité pour la construction en 2013 d'un centre territorial de tennis à Lucciana, près de Bastia, a-t-on indiqué de source proche de l'enquête confirmant une information de Corse-Matin. "Je m'étonne de voir des articles évoquant une prochaine audition de mon client alors qu'il n'a reçu pour l'instant aucune citation", a déclaré à l'AFP l'avocat de M. Giudicelli, Me Bruno Quentin. D'un montant de 2,8 millions d'euros, le marché de la construction du centre de la Ligue corse a été financé par la Collectivité territoriale de Corse (CTC), le Centre national du sport et par un emprunt.
Totalement sereins
Un entrepreneur, qui avait déposé plainte, reproche à M. Giudicelli, alors qu'il présidait la Ligue corse, de ne pas avoir respecté la procédure concernant la publicité sur la passation d'un marché. Cet entrepreneur considérait que le marché ayant été financé à hauteur de 50% par des fonds publics, la Ligue était assujettie au code des marchés publics. La section de recherches de la gendarmerie a découvert que les lots ont été attribués au moins disant, a-t-on indiqué de source proche de l'enquête.
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Bernard Giudicelli - FFT

Crédit: Eurosport

En 2015, le tribunal correctionnel de Bastia avait déclaré nul l'acte de saisine en raison de nombreuses nullités soulevées par l'avocat de la Ligue corse de tennis. La FFT a indiqué que "M. Giudicelli (qui) n'a reçu aucune citation de la part du tribunal (...) n'entend formuler aucune autre observation avant une éventuelle citation et en attendant que son avocat ait eu accès au dossier". M. Giudicelli, a ajouté la FFT, "remarque néanmoins que ce dossier est relancé plus de quinze mois après la décision initiale du tribunal de Bastia et moins d'un mois après son élection à la présidence". La fédération a rappelé que le tribunal de grande instance de Bastia a déjà tranché en faveur de M. Giudicelli, il y a quinze mois et que "cette décision mettait alors un terme aux poursuites."
Pour la FFT, alors que l'on reproche à l'ancien président de la ligue corse "d'avoir prétendument omis d'utiliser tous les supports officiels pour faire la publicité du marché public" de la construction du centre de la ligue, celle-ci avait "sur les conseils du service juridique de la FFT (...) fait publicité de ce marché public uniquement sur son site internet". Cette démarche, a précisé la FFT, "avait permis à une trentaine d'entreprises de répondre". M. Giudicelli et la Ligue de Corse sont donc "totalement sereins", est-il ajouté dans le communiqué.
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