Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

ATP - Masters 1000 Cincinnati : Simon n'a pas su enrayer la machine Karlovic

Geoffrey Steines

Mis à jour 18/08/2015 à 01:02 GMT+2

MASTERS CINCINNATI - Eliminé au 2e tour à Montréal, Gilles Simon (N.10) a quitté le tournoi dès son entrée en lice, s'inclinant face à Ivo Karlovic (6-4, 6-7, 6-3). Adrian Mannarino attend toujours de gagner un match dans sa tournée nord-américaine après sa défaite contre Andreas Seppi (6-3, 6-3). Lucky-loser, Benoît Paire a battu Gilles Muller (7-6, 7-6) et retrouvera Novak Djokovic au 2e tour.

Gilles Simon lors du tournoi de Montréal 2015

Crédit: AFP

A deux semaines de l'US Open, Gilles Simon ne s'est pas franchement rassuré. Le Niçois (30 ans) s'est incliné lundi au premier tour du Masters 1000 de Cincinnati en trois manches et près de 2h30' contre Ivo Karlovic (6-4, 6-7, 6-3). Celui qui est désormais deuxième au classement des aces en a encore claqué 35 pour venir à bout de la tête de série numéro 10 dans l'Ohio. Simon avait déjà quitté Montréal sans convaincre, avec un revers dès le deuxième tour face à Mikhail Youzhny, qui émargeait alors à la 107e place à l'ATP. Autant dire que le Français n'abordera pas Flushing Meadows en pleine confiance.
Incapable de convertir l'une de ses dix balles de break sur l'ensemble de la rencontre, le 11e joueur mondial s'est frustré au fil d'un duel avec Karlovic au scénario attendu et rallongé par une interruption d'une heure pour cause de pluie. Il a aussi payé sa trop grande fébrilité sur son engagement (52% de premières balles, 6 doubles fautes). Résultat, Simon a dû s'arracher sur tous les points. Dans ce contexte, il a eu le mérite de ne rien lâcher, allant jusqu'à remporter au forceps le jeu décisif du deuxième set. Mais le break concédé d'entrée dans le troisième et les trois opportunités de débreak manquées à 4-2 ont eu raison de sa volonté. Cela fait désormais trois défaites en quatre confrontations avec Karlovic pour le protégé de Jan De Witt. Tant qu'à faire, il aimerait bien le croiser le plus tard possible à New York. Voire pas du tout.

Monfils n'avait pas la flamme

Un petit tour et puis s'en va pour Gaël Monfils à Cincinnati. Le Parisien est tombé lundi sur un Jerzy Janowicz impérial au service (aucune balle de break concédée) et vainqueur en deux manches (6-4, 7-5). Déjà sorti de manière précoce à Montréal la semaine passée, s'inclinant dès le deuxième tour contre Gilles Muller, la tête de série numéro 14 dans l'Ohio ne démarre pas forcément du bon pied cette tournée américaine. Pour Janowicz, qui pointe au 52e rang à l'ATP, la suite s'écrira contre le survivant du match entre Nicolas Mahut et Jared Donaldson, interrompu par la pluie au moment où l'Américain menait 4-1 dans la troisième manche.
Loin de son meilleur niveau physique, visiblement peu enjoué d'être sur le court, Monfils n'a pas fait grand-chose pour prolonger le plaisir à Cincinnati. Cela se voyait même dans le temps pris entre ses services, réduit à sa portion minimum. Lassé de ne pas avoir la moindre opportunité sur l'engagement adverse à se mettre sous la dent, le 16e joueur mondial a enchaîné les fautes directes et s'est renfermé sur lui-même au fil du match. Son calvaire a pris fin au bout d'1h16' d'un combat qui n'a jamais vraiment eu lieu. A Monfils de retrouver la flamme dans les prochains jours pour redevenir le showman qui a pris la bonne habitude de mettre le feu à Flushing Meadows.
picture

Gaël Monfils durant le tournoi de Montréal

Crédit: AFP

Mannarino ne voit pas le bout du tunnel

Adrian Mannarino attend toujours de gagner un match sur le sol nord-américain. Battu d'entrée à Atlanta (par Go Soeda) et à Montréal (par Jack Sock), le 32e joueur mondial s'est à nouveau incliné dès le premier tour à Cincinnati. Cette fois, son bourreau se nomme Andreas Seppi, vainqueur en deux manches (6-3, 6-3). Dans un match de niveau très moyen, Mannarino a affiché des faiblesses rédhibitoires sur son service pour rivaliser avec l'Italien, qui affrontera le vainqueur du duel entre Milos Raonic et Feliciano Lopez au prochain tour. Il a concédé onze balles de break sur neuf jeux de service disputés et a cédé son engagement à trois reprises.
Trop, beaucoup trop pour le natif de Soisy-sous-Montmorency (27 ans), jamais dans le coup dans l'Ohio et qui a affiché ostensiblement sa frustration tout au long de la rencontre. Il faut dire qu'il attend de gagner un match depuis un mois et sa finale perdue à Bogota contre Bernard Tomic (6-1, 3-6, 6-2). Il va falloir à Mannarino retrouver vite la clé, alors qu'il a certainement abandonné à Cincinnati ses derniers espoirs de bénéficier du statut de tête de série à l'US Open. De quoi lui compliquer encore davantage la tâche à New York.

Paire saisit sa chance

En l'espace de 24 heures, Benoît Paire est passé par toutes les émotions. Etrillé par Denis Kudla au 2e tour des qualifications à Cincinnati dimanche (6-4, 6-4), l'Avignonnais n'aurait jamais dû en disputer le 1er tour. Sauf que Kei Nishikori a déclaré forfait pour le 7e Masters 1000 de la saison et offert une place de lucky-loser à Paire. Ce dernier a profité à plein de l'aubaine en sortant Gilles Muller lundi (7-6, 7-6) et en gagnant sa place pour le 2e tour. Il aura l'honneur d'y défier le numéro 1 mondial Novak Djokovic.
En pleine bourre depuis la fin juillet (victoire à Bastad, quart à Hambourg), Paire a confirmé dans l'Ohio sa forme à l'approche de l'US Open. Solide sur son engagement (3 balles de break concédées sur l'ensemble du match), il a parfaitement maîtrisé les deux jeux décisifs pour vaincre Muller. Une victoire significative, puisque le Luxembourgeois sortait d'une semaine intéressante à Montréal (défaite en huitième de finale contre Andy Murray, victoire face à Gaël Monfils au tour précédent). De son côté, Paire surfe toujours sur une bien belle dynamique. Elle ne suffira certainement pas à le porter vers l'exploit face à Djokovic. Mais elle pourrait lui permettre de créer la surprise à Flushing Meadows.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité