Murray attendu au tournant

Andy Murray a multiplié les contrariétés cette saison. Il a perdu sa 2e finale de Grand Chelem à l'Open d'Australie, a une nouvelle fois buté en demi-finale à Wimbledon, n'a même pas passé le 3e tour à l'US Open et a vu son rang descendre d'un cran pour être désormais 5e mondial. Ses seuls réconforts sont venus de Masters 1000 où l'Ecossais s'est imposé à Toronto, puis Shanghaï, pour confirmer qu'il était en phase avec ses tournois particuliers, lui qui en a remporté 6 en 7 finales. Et à l'heure de revenir à Londres, Murray serait bien inspiré de concrétiser son amour du Masters pour finir l'année sur une note positive avant la prochaine saison.

Pas vraiment catastrophé par sa place de N.5 mondial, le Britannique débutera cette Masters Cup justement face à celui qui l'a fait rétrograder, Robin Söderling, tout juste auréolé de son premier titre en Masters 1000 à Paris-Bercy. "Je ne vois pas mon classement actuel comme un gros problème, se laissait dire Murray en visite avec ses 7 collègues chez le Premier ministre anglais, David Cameron au 10, Downing Street. Je sais que j'ai une chance de finir au 3e rang si je fais un bon tournoi, mais cela ne change beaucoup de choses pour gagner un tournoi du Grand Chelem ou un gros tournoi." L'an passé, Murray n'avait pas eu de chance, éliminé au set-average alors qu'il avait remporté deux victoires sur Juan Martin Del Potro et Fernando Verdasco. Il ne s'emballera certainement pas trop s'il parvient à gagner son premier match face au Suédois, qui reste sur deux succès face à l'Ecossais, dont un en quart du Masters 1000 d'Indian Wells.

Battu en quart de finale à Paris-Bercy par Gaël Monfils sur une surface très rapide, Andy évoluera à Londres sur une surface bien plus lente, qui devrait lui permettre de ne pas trop forcer sur son poignet, touché il y a peu. "J'ai besoin de gagner des tournois comme cela. Battre des joueurs comme Roger, Rafa, cela vous donne confiance pour les grands tournois. Ce sera difficile, mais c'est à moi de jouer mon meilleur tennis sur les grands tournois. Je dois jouer comme j'ai joué à Shanghai ou Toronto pendant un tournoi entier pour gagner un tournoi du Grand Chelem. Je ne pense pas que je doive améliorer tant que ça mon jeu. Je pense que j'ai la capacité pour en gagner un."

Retrouver Roger Federer dans sa poule sera aussi une motivation supplémentaire. "J'adore jouer contre lui, confiait-il en marge de sa victoire à Shanghaï. Je ne trouve pas ça facile du tout. C'est incroyablement difficile à chaque fois. Mais j'adore le défi. Je n'ai pas peur de le jouer. Je dois jouer mon meilleur tennis pour le battre. Et j'ai joué ce qui se rapproche le plus de mon meilleur tennis face à Roger". Dans un environnement indoor comme à Shanghai, Murray aura les armes pour décrocher le plus beau titre de sa carrière. Qui plus est à domicile.