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Djokovic : "J'ai à nouveau faim"

Laurent Vergne

Publié 12/03/2017 à 09:52 GMT+1

INDIAN WELLS – Le début de saison de Novak Djokovic a été marqué par une grosse désillusion à Melbourne. La suite de sa crise de confiance et de motivation du second semestre 2016 ? Non, l'assure le Serbe. Même si cela ne se traduit pas encore par des titres, il est convaincu d'avoir tourné cette douloureuse page. Il est à nouveau gonflé à bloc.

Novak Djokovic

Crédit: Panoramic

Il y a un an, Novak Djokovic débarquait à Indian Wells fort d'un sixième sacre à l'Open d'Australie. Il venait de remporter les trois derniers titres du Grand Chelem. Plus que jamais, le Serbe dominait le tennis mondial. Une tendance que n'allaient pas vraiment inverser les Masters 1000 d'Indian Wells et de Miami, que le Djoker s'apprêtait à survoler. Douze mois plus tard, le contexte a bien changé. C’est peu de le dire. Désormais numéro deux mondial, à bonne distance d'Andy Murray, Djokovic est en quête d'un nouveau départ.
Depuis son titre au Canada au mois d'août, Nole cherche une victoire référence. Il n'a remporté qu'un seul des huit derniers tournois auxquels il a pris part. C'était à Doha, en début d'année. On avait cru, alors, à l'enclenchement d'une phase de reconquête. Mais sa sortie de route dès le deuxième tour à l'Open d'Australie (défaite contre Denis Istomin) a coupé court à cette hypothèse. Plus que tout autre, il aura besoin d'un résultat significatif à Indian Wells et/ou à Miami en ce mois de mars. Et il y croit parce que, de son point de vue, sa situation actuelle n'a plus rien à voir avec celle de la saison dernière. "Je vais dans la bonne direction," a-t-il assuré lors de sa conférence de presse d'avant-tournoi en Californie.
Peut-être que j'aurais dû effectuer un plus long break après Roland-Garros
En dépit des apparences, il en est convaincu, c'est même le jour et la nuit. "Que ce soit au niveau de mon jeu, ou au niveau mental, je me sens beaucoup mieux qu'il y a quelques mois. Je suis un joueur différent aujourd'hui", a-t-il confié, même si ses résultats ne le confirment pas encore. "Je me sens plus frais, plus à l'aise et plus confiant sur le court, a-t-il ajouté. J'ai à nouveau faim. Je ne suis pas le seul évidemment sur le circuit, je le sais, mais si je n'avais plus cette envie, j'aurais arrêté."
Son burn-out post Roland-Garros serait donc terminé. En juin dernier, son triomphe parisien avait marqué l'apogée de sa suprématie sur son sport. Grand Chelem en carrière, Grand Chelem à cheval sur deux saisons, record de points au classement ATP... Il a touché son Graal à Paris, à plus d’un titre, et lui qui n'avait encore jamais donné de signe de lassitude a fini par exploser psychologiquement. On connait la suite. "Il y a même eu une période où, pendant deux mois, je n'étais plus moi-même sur le court", a-t-il concédé.
Avec le recul, Novak Djokovic est aujourd'hui convaincu qu'il aurait dû prendre la peine de marquer une vraie pause. Il a commis une erreur, mais il ne la regrette pas pour autant. "Je ne suis pas du genre à avoir des regrets, poursuit le Serbe. Mais peut-être que j'aurais dû effectuer un plus long break après Roland-Garros pour recharger les batteries au niveau mental et émotionnel. Mais je ne l'ai pas fait et au fond je ne le regrette pas parce qu'il y avait une leçon à apprendre de tout ça. En tant que joueur et qu'être humain, ces six mois m'ont permis de beaucoup apprendre."
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Novak Djokovic lors de sa défaite face à Denis Istomin au 2e tour de l'Open d'Australie 2017

Crédit: AFP

Indian Wells ? Un tableau "assez hallucinant"

Promis, juré, c'est donc un nouveau Djokovivc qui arpente les courts. Il n'est ni l'ogre féroce qui a sévi jusqu'au début de l'été 2016 ni la pâle copie du second semestre 2016. C'est un entre-deux, en période de transition. Mais le plus dur, pour lui, était sans doute de retrouver l'appétit. Le reste suivra. En temps voulu. Dès ce mois de mars ? Difficile à dire, mais une chose est sûre : si Djokovic se glisse ne serait-ce que dans le dernier carré à Indian Wells, c'est qu'il aura retrouvé une certaine dynamique. Car son quart de tableau est un des plus ahurissants jamais vus dans un Masters 1000.
Si la logique est respectée, pour rallier les demi-finales, il devra battre, dans l'ordre : Kyle Edmund, puis Juan Martin Del Potro, Nick Kyrgios en huitièmes de finale et enfin Rafael Nadal ou Roger Federer en quarts. Presque délirant. Il a préféré en sourire vendredi. "C'est assez hallucinant de voir autant de joueurs de cette qualité dans un même quart de tableau. C'est sûrement un des tableaux les plus durs que j'ai pu avoir. Mais le tableau, il faut l'accepeter et faire avec", conclut-il. Il voulait tester la solidité de son renouveau ? Il va être servi, le Djoker...
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Novak Djokovic et Juan Martin Del Potro se sont entraînés ensemble à Indian Wells... avant peut-être d'en découdre dès les 16es de finale.

Crédit: Panoramic

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